de BREMOND de SAINT-CHRISTOL
- Originaire de Tulette
- D'or au coeur de gueules.
- Sg de Saint-Christol, de Le Rosset en Dauphiné
- Devise : Ex Tota Anima Mea, Et Toto Corde Meo.
Généalogie :
Eléments de généalogie :
Jacques-François Brémond, baron de Saint-Christol , officier comme son père, siégea en 1790, comme possesseur de fiefs relevant
du Saint-Siège, dans l'assemblée représentative de Carpentras,et présida nième cette assemblée,au sein de laquelle
il s'attacha à déjouer les manoeuvres de ceux qui demandaient l'annexion du Comtat à la France. Bien plus, il décida
le journaliste Grasson, rédacteur des Annales patriotiques du Comté-Venaissin, feuille qui, tout en attaquant les annexionistes, ne le faisait pas assez
rudement à son gré, à publier les Nouvelles Annales, journal dans lequel il écrivit lui-même ; et, devenu major général des gardes
nationales du Comtat, en rnême temps que membre d'un comité militaire institué pour tenir tête aux partisans de l'annexion, il ne
médita rien moins que de s'emparer d'Avignon, ville qui était le foyer des menées de ce parti, après avoir rétabli l'ordre
dans quelques villes où il avait été troublé par les Avignonais. Seulement, il lui fallut bientôt renoncer à cet audacieux projet,
faute de collaborateurs, et la municipalité de Carpentras ayant manifesté l'intention de traiter avec celle d'Avignon,
le bouillant officier licencia les 5 ou 6,000 hommes qu'il commandait et se rendit à Paris, pour y faire connaitre au roi et
à l'Assemblée nationale la véritable situation du Comtat-Venaissin. Or, ce projet ne réussit pas mieux que l'autre;
car, revenu dans le Comtat pour y tenter le sort des armes, il y fut témoin d'une complète mise en déroute des
troupes comtadines, près de Sarrians, le 10 avril 1791. Emigré peu de temps après, Saint-Christol entra comme sergent-major
dans la légion du vicomte de Mirabeau, qui n'était composée que d'officiers, et fit avec elle la campagne d'Alsace ; puis,
étant rentré en France, ily fut arrété et condamné à mort. Seulement, il s'échappa pendant qu'on le conduisait au
lieu de l'exécution, et ayant alors rejoint l'armée de Condé, il suivit sa fortune jusqu'au mois de décembre 1793,
quil lui fallut se retirer en Suisse, pour soigner ses blessures; après quoi, il projeta, conjointement avec le célèbre
Mounier, qui était son ami et qu'il rencontra à Genève, de rentrer en France à main armée, et ne l'ayant naturellement
pas pu,rejoignit pour la troisième fois l'armée de Condé, après Ie cruel hiver de 1794.
Deux ans plus tard, l'infatigable baron, blessé devant Huningue, rentrait en France et se retirait à Avignon, où
il vécut plusieurs mois durant « en cultivateur » ainsi qu'il le dit dans ses mémoires.
Seulement,comme il n'était pashomme à se contenter d'une semblable vie, dès qu'il crut le moment favorable,
il lança des proclamations, rassembla des hommes et, s'étant porté sur le Pont-Saint-Esprit, s'empara de cette
place, d'où il voulait se diriger sur Orange, puis sur Avignon, quand la nouvelle des événements du 18 fructidor
an Vl fit évanouir ses espérances. Abandonné des siens, il finit par se livrer, lui-même, à l'officier municipal
de Tulette, qui le fit mettre en prison, et, délivré presque aussitôt, par quelques amis, il gagna péniblement
la Suisse, après s'être caché pendant un mois dans une grotte.
De la Suisse, Brémond de Saint-Christol gagna la Souabe, où il fit aussitôt partie de l'Agence royale et prit,
sept ans durant, une large part à toutes les entreprises contre-révolutionnaires. Fixé ensuite à Munich, d'où est datée
une protestation de lui contre l'élévation de Napoléon Ier au trône, il se trouvait à Berlin dès 1812, et y était encore
quand l'Empire s'écroula. Arrivé à Paris quelque temps après Louis XVIII, il n'y resta que six mois, au bout
desquels il revint au pays natal, d'où, la nouvelle du débarquement de Napoléon à Cannes lui étant parvenue, il
se rendit sur-le-champ auprès du duc d'Angoulème, dont il s'efforça mais en vain, d'assurer la retraite, ce qui le
contraignit à s'expatrier une fois de plus. Et ce n'est enfin qu'après la seconde Restauration, que cet homme
d'autant de désintéressement que d'énergie et de dévoûment, put goûter un peu de repos. Retiré à Baumes
(Vaucluse), avec la croix de Saint Louis et une pension de lieutenant-colonel, il y vécut modestement jusqu'à
sa mort, arrivée le 7 octobre 1819.Source : Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme .. (T. 1) de Brun-Durand, Justin, 1836-1910
BIBLIOGRAPHIE.— I. Précis des Mémoire» de M. le baron de Sai nt-Christol, adjoint à t Agence royale de Souabe,
depuis1796 jusqu'à 1805. Avignon, 1818, in-8°.
Biogr. Dauph., t. I, 174.
Et. civ. dc Tulette.
Barjavel, Dict, de Vaucluse, I, 288 ct suiv. — Mss.de Bibl, d'Avignon. — Etc.
- Email 2016 de M Guillaume Marcel
Antoine-Jacques BRÉMOND de ST-CHRISTOL.
fils du précédent et de Claire-Angélique Fournier, naquit à Tulette, le 10 octobre 1771.
Souslieutenant de dragons avant la Révolution, il émigra avec son père et fit en qualité d'officier de hussards dans la
légion de Mirabeau toutes les campagnes de l'armée de Condé. Retiré à Lyon dès 1790, il y défendit avec sa
plume les fédéralistes du Midi, et le 18 fructidor an VI l'ayant contraint d'émigrer, il fut alors adjoint, lui aussi, à
l'Agence royale de Souabe et l'était, conséquemment,depuis cinq ans,lorsqu'il revint en France, chargé dune
mission secrète des princes, suivant Hochas, appelé, suivant dautres, par sa soeur, qui lui faisait espérer la protection
des autorités départementales et la restitution d'une partie de ses biens. En tout cas, arrêté dès sa rentrée,
il fut condamné à la déportation, par une commission militaire séant à Nancy, et, transféré à Paris, dans la
Tour du Temple, il v mourut le 2 août 1803.
Biogr. Dauph., 1, 175.
El. civ. dc Tulette.
Barjavel, I, 392.Antoine Jacques-Jules Brétnond de Saint-Christol, baron d'Eyrolles, décédé a Paris le 14 therm. an XI, avait laissé
pour seule et unique héritière sa soeur, Marie-Françoise-Angélique de Brémond de Saint-Christol, épouse Benoît de
Saint-Christol (Jean-Benoit), domiciliée à Valiguières, dont le fils était substitut au Vigan.