BON de MEUILLON
-
BON de MEUILHON ou de MEOILLON
- Famille originaire d'Apt, connue depuis le XVIe siècle.
- Sg de Meuilhon, Albon et Montauban..
- D'or à la bande d'azur chargée de deux étoiles
du champ et empoigné d'une patte de lion de sable par le milieu.
Rietstap
Généalogie
Page 1a
Page 1b
Autres éléments
de généalogie :
- Jean Jacques de BON , +< 1589 Apt, Écuyer,
x <1588, Apt, Catherine HORTIE +>1589 fille de Claude
& de Marthe Bus
- François BON x < 1586Marie de PÉRUSSIS +>1586
fille de Jacques protonotaire apostolique & de Magdeleine Biche
- Jeanne BON v 1540 x v 1560 Barthélémy
RIPERT v 1540-
- Virginie BON de Mévouillon x v 1580? Gaspard Fléard,
Président au Parlement de Grenoble
Bon
, baron de Mévouillon :
Source : Répertoire des travaux de la Société
de statistique de Marseille Société p.126
Pierre Bon, baron de Mévouillon (alias Meuillon,
Mévillon, Méolhon, Mévolhon) et de Montauban, gentilhomme
de la maison du Roi (1), capitaine de deux galères,
gouverneur de Notre-Dame de la Garde (2), gouverneur de Marseille (1562),
chevalier de Saint-Michel (1565), conseiller d'Etat, lieutenant général
pour le Roi en Provence, .... ;
fils d'André Bon et de Jeanne de Tanne ; marié
vers 1540 avec Marguerite de Robin, fille d'Etienne II, seigneur
de Graveson et en partie de Barbentane,
conseiller en l'Hôtel de Ville d'Avignon, et de Louise d'Aiguières
(3). Les nouveaux époux, tous deux nés à Avignon,
obtinrent des lettres de naturalité (4).
Entre janvier 1540 et Pâques 1543, Pierre Bon reçut du
Roi, à titre de récompense, le don des revenus, pendant dix
ans, de la baronnie de Mévouillon, dont il se rendit acquéreur,
en 1 558,
du domaine delphinal, au prix de 48.900 livres. Le baron de Mévouillon,
« chevalier fort sage et fort prudent », dit Nostradamus
(op. cit., p. 796), fut un très grand personnage
doublé d'un vaillant marin. Des lettres données à
Fontainebleau le 7 janvier 1543 portent décharge pour le capitaine
Pierre Bon de l'une de ses deux galères, la Perle, qui s'était
perdue avec
son équipage pendant l'attaque de Nice, et, en outre, de six
« verses de bronze » et de douze boîtes
appartenant à son autre galère, la Salamandre, mais qui se
trouvaient alors sur la Perle (5).
Nostradamus (op. cit., p. 770) nous apprend que Pierre Bon fut blessé
dans un combat livré à la flotte anglaise dans les parages
de l'île de Wight,
le 18 juillet 1545 ; et plus loin (p. 1026), en racontant les événements
dont Marseille fut le théâtre sous le duumvirat de Charles
de Cazaulx et de Louis d'Aix,
il écrit : « Cazaulx et d'Aix firent mettre cinq
ou six cens Espagnols, jà portés dans la ville, au logis
du Baron de Méolhon, fort ample, somptueux et logeable,
à salles, chambres, garde-robes et cabinets enrichis de belles
et bien excellentes frises, décorées de l'enseigne des Bons
que l'on void sous un tymbre d'or...,
palais situé sur l'autre cay et rive du port. »
Cette « magnifique maison » avait été
construite par le baron de Mévouillon sur un terrain faisant partie
du Jardin du Roi,
en vertu d'un bail perpétuel passé en sa faveur le 19
août 1544 (6).
Pierre Bon mourut à Marseille le 10 janvier 1578 et lui inhumé,
selon son désir, dans la chapelle de Noire-Dame de la Garde. Il laissa
:
1° Claude-Antoine Bon, baron de Mévouillon et de
Montauban, gouverneur de Notre-Dame de la Garde (1575), grand chambellan
du duc de Savoie,
marié, le 30 novembre 1600. avec Béatrix de Coligny,
comtesse de Montbel et d'Entremont, marquise de Monteiller et
de Saint-André-de-Briord,
dame d'honneur de Catherine, infante d'Espagne, duchesse de Savoie
; fille posthume de Gaspard II, comte de Coligny, seigneur de Châtillon,
colonel général de l'infanterie (1547), amiral de France
(1551), etc., assassiné le jour de la Saint-Barthélemy (24
août 1572), et de sa deuxième femme,
Jacqueline de Montbel, comtesse de Montbel et d'Entremont, veuve de
Claude de Bastarnay comte du Bouchage, tué à la bataille
de Saint-Denis, le 10 novembre 1567 (7).
Claude-Antoine Bon a joué un rôle important dans les troubles
de la Ligue à Marseille. Ayant embrassé le parti de
Charles-Emmanuel, duc de Savoie, appelé en Provence
par les ligueurs, le baron de Mévouillon, à la tête
de 300 hommes, s'empara par escalade de l'abbaye de Saint-Victor, dans la
nuit du 15 au 16 novembre 1591.
Sommé de se rendre, l'artillerie marseillaise commence à
foudroyer les remparts du monastère et y fait des ravages considérables.
Sur un signal donné, le fort de Notre-Dame de la Garde
tire sur la ville quelques coups de canon qui ne portent pas. Le
baron de Mévouillon demande alors à capituler avec les honneurs
de la guerre ; on accepte sa proposition
et l'abbaye est évacuée (8). L'ancien gouverneur de Notre-Dame
de là Garde mourut avant le 22 juin 1623, jour où, à
la requête de ses créanciers, au nombre desquels se trouvaient
Pierre Vias, écuyer, et Claude-Antoine de Branges, écuyer,
et en vertu d'un jugement rendu par Nicolas de Bausset, lieutenant principal
civil et criminel en la sénéchaussée de Marseille,
la belle maison de Rive-Neuve fut adjugée, moyennant 18.000
livres, à Marthe d'Oraison, vicomtesse de Valernes, baronne d'Allemagne
(9).
On trouvera dans l'Histoire de Bresse et de Bugey (3e partie, p. 171),
de Guichenon , l'émunération des enfants de Claude-Antoine
Bon,
qui prirent le nom et les armes de Montbel.
2° Hélène Bon, mariée en premières
noces à Charles de Gondi (1536-1574), seigneur dé
La Tour, chevalier de Saint-Michel, grand maître de la garde robe
du Roi, général des galères, veuf de Barbe de
La Haye; fils d'Antoine, seigneur du Perron et de Toissay, maître
d'hôtel de Henri II, et de Marie-Catherine de
Pierrevive, gouvernante des Enfants de France; et en deuxièmes
noces à Charles de Balzac, seigneur de Clermont-Soubiran,
chevalier du Saint-Esprit (1583),
gentilhomme de la chambre de Henri III, capitaine des gardes, tué
à Ivry (1590), troisième fils de Guillaume et de Louise
d'Huimières (10).
d'où : Louise et Marie de Balzac, filles de Henri, fils
de Charles précité, marquis de Clermont d'Entragues, comte
de Graville, baron de Dunes, et de Louise L'Huillier.
Louise, décédée en mars 1682, épousa, le
3 septembre 1647, Louis de Bretagne-Avaugour, marquis d'Avaugour, comte
de Vertus et de Goëllo,
dont elle fut la première femme ; Marie, morte le 9 novembre
1691, se maria, le 28 mai 1651, avec Jean-Gaspard Ferdinand, comte de Marchin
et du Saint-Empire,
chevalier de l'ordre de la Jarretière, Capitaine et mestre de
camp général du roi d'Espagne aux Pays-Bas (11).
Mmes de Balzac étaient donc petites-filles d'Hélène
Bon, arrière-petites-filles de Pierre Bon et petites-nièces
de Claude-Antoine Bon.
(1) par lettres données à Saint-Germain-en-Laye le 7 septembre
1538 (Arch. des B.-du-R., B, 36, fol. 75).
(2) par lettres données à Hyèrés le 5 novembre
1540 (Arch. des B.-du-R., B; 34, fol. 265 v°).
(3) ART,t. II, p. 329.
(4) lettres octroyées au premier à Amboise, en avril
1540, et au second à Fontainebleau, le 19 novembre de la même
année (Arch. des B.-du-R., B, 35, fol. 14 et 11).
(5) Arch. des B.-du-R., B, 38, fol. 72.
(6) Arch. des B.-du-R, B, 42, fol. 12 v°
(7) P. ANSELME, op. cit., t. VII, p. 153.
(8) RUFFI, op. cit., p. 395.
(9) Arch. des B.-du-R., sénéchaussée de Marseille,
1620-1624, fol. 884.
(10) P. ANSELME, op. cit., t. II, p. 894.
(11) P. ANSELME, op. cit. t. II, p, . 440.
NOTE sur Mévouillon :
Au point de vue féodal; Mévouillon
était une terre de l'ancienne baronnie de ce nom, qui,
d'abord souverainement possédée par les MévouilIon,
que l'empereur Frédéric Ier dota en 1178 de tous les
droits régaliens dans leurs domaines, et qui donnèrent
en 1270 une charte de libertés à leurs vassaux, fut hommagée
en 1230 aux évêques de Die et donnée en 1293 aux Dauphins.
Ainsi devenu terre domaniale, Mévouillon fut vendu sous faculté
de rachat aux Louet ou Lovat, en 1421, aux Bon en 1553, aux
Calignon en 1573, enfin aux La Tour-Gouvernet en 1593. Passé par
mariage aux Du Puy-Montbrun en 1638, il fit retour en 1711 aux La Tour-Gouvernet,
qui en ont été seigneurs jusqu'à la Révolution.
NOTE sur les
généalogies acadiennes
Nicholas Mius (marié à une
normande) était serviteur et traducteur (langue allemande) de l'amiral
Coligny. Ils furent massacrés tous deux avec beaucoup de "huguenots"
à la Saint Barthelemy en 1572.
Son fils Philippe Mius fut protégé et élevé
par Jacqueline de Montbel, 2 ème épouse de l'amiral. Jacqueline
de Montbel, comtesse d'Entremont eut elle même un destin assez
cruel et mourut en 1599. Mais en souvenir des mérites de Nicholas
elle approuva que le nom d'Entremont (Savoie) puisse être ajouté
à celui de Philippe Mius.
Le titre de comte d'Entremont fut ensuite porté par
Claude-Antoine Bon de Mévouillon qui épousa en 1600 Beatrix
de Coligny, fille unique de Jacqueline et de Coligny.
Ils eurent un fils, François-Virgine, que beaucoup
de généalogies acadiennes confondent un peu vite avec Philippe
Mius.
Source : Denis Martin, Villeneuve les Avignon
© JG 2010