Eléments de Généalogie
:
Philippe de Bernisson est recteur du Comtat Venaissin de 1291
à < 1295.
En 1291, Jean de Grillac fut remplacé dans son gouvernement, par Philippe
de Bernisson.
Celui-ci ne manquait pas de joindre toujours au titre de Recteur, celui de
comte du Venaissin pour l'église Romaine
: "Rector et Comes Venaissinus".
Si Fornery avait eu l'occasion de voir l'Inventaire des archives de l'évêché
de Carpentras, il n'aurait pas attribué à Bernisson, l'idée
de se donner un titre nouveau , puisqu'il aurait eu sous les yeux une preuve
assurée que, dès l'établissement de la Rectorie, on
avait appelé Comte du Venaissin, celui à qui cet emploi avait
été donné.
Philippe de Bernisson reçut, au nom du Saint-Siége , l'hommage
de Guillaume-Pierre d'Astouaud, seigneur de Velleron, de Mazan et de la Fare,
le 20 juillet 1291.
Par acte passé à Tarascon, le 22 janvier suivant, ce Recteur
transigea avec Hugues III Adhémar, au sujet de l'hommage que le Pape
voulait exiger de ce Seigneur, en personne, pour les châteux de la
Garde et de Rac, au diocèse de Saint-Paul ; pour partie de Savasse,
au diocèse de Valence; et pour Châteauneuf de Dalmas, au diocèse
de Die. Le Comte de Valentinois, beau-père d'Adhémar, s'opposant
à cette prestation d'hommage, des arbitres furent choisis, et ceuxci
décidèrent que le Comte de Valentinois rendrait lui-même
cet hommage, du consentement de son gendre ; et que ces deux Seigneurs reconnaîtraient
aussi tenir solidairement sous la mouvance du Pape, à cause de son
Comté-venaissin, partie de Montelymar, de Pierrelatte, de Rossas,
de Valaurie et de Sauzet. Cet arrangement fut ensuite approuvé par
le Pape Boniface VIII.
Le 12 avril 1293 , les habitans de Cavaillon s'étant réunis
en Parlement général, au sujet des contestations qu'ils avaient
alors avec leur Évêque, pour la perception de la dîme,
cette assemblée fat présidée par Raymond de Libra, qui,
dans le procès-verbal dressé en cette occasion, fut qualifié
lieutenant de Philippe de Bermuon, Comte du Venaissin.
Le 18 mars 1293ou 1294
Procuration donnée par Aimar, comte de Valentinois, à Jean
de la Roche, jurisconsulte, pour intimer à Roncelin, seigneur de Lunel
et Montauban, la défense de vendre son château de Valréas
au dauphin, sans son consentement comme suzerain. Il signifiera la même
défense au dauphin et requerra
Philippe de
Bernisson, comte du Venaissin pour l'église
Romaine, de refuser son approbation
à tout contrat de vente de Valréas.
Fait dans la forteresse d'E., le jeudi après Reminiscere.
Arch. de l'Isère, B. 3550, orig. parch. (Invent. III,
86b). = CHEVALIER (J.), dans Bull. soc. archéol. Drôme, XXVIII,
367 (à part, I, 270-1
5 juillet 1294.
Vente passée par
Philippe de Bernisson (Benevisons),
comte du Venaissin pour l'église Romaine, au dauphin Humbert,
des revenus que le Pape percevait au Pont-de-Sorgues, à la Palud, Mornas,
Caderousse, Piolenc, Bonieux, Bollène, Valréas, Cavaillon, Menerbes,
l'Isle, où il y avait des moulins et un droit de sesterage ; plus
à Pernes, Mormoiron, Malaucène, Cabrières, aux Pilles,
des revenus au-dessous de 20 s. ; le tout au prix de 5350 petits Thurons
(Tournois).
Arch. de l'Isère, B. 3768, roul, parch. cancellé
(Invent. III, 201). Invent. Prov. étrang. 1a. FONTANIEU, Cart. du Dauph.
11, 65b.
Vaison, 15 juillet 1294.
Vente à Humbert, dauphin de Viennois, par Roncelin, seigneur de Lunel
et de Montauban, du château, ville et mandement de Valréas (Valriaci)
et ses dépendances, dioc. de Vaison, au prix de 12000 liv. Tournois,
avec promesse respective de s'aider envers et contre tous, excepté
le pape, le roi de France et celui de Jérusalem et Sicile. Suivent
l'investiture accordée au dauphin par
Philippe de Bernisson,
comte du Venaissin pour l'église Romaine, et l'hommage
prêté au pape
par Humbert pour cette seigneurie. 2 sceaux, 1 bulle.
Ruffus Perdris, d'Aubignan (Albignem ?), not.
Arch. de l'Isère, B. 365g, orig. parch. ; B. 3767,0.
p. (Invent.lll, 130a, 199b).
Invent. Baronnies, II, 455 : 1096-7 ; prov. étrang.
1a. FONTANIEU, Cart. du Dauph. II, 65b.
CHEVALIER (U.), Invent, arch. Dauph. 1346, 1317.