Belleguise :
François Avignon fut un si grand jurisconsulte dans Paris, qu'Henri III l'anoblit, par ses lettres, en considération de sa grande science.
Ses petits-fils en jouissent dans Arles. Ils portent les armes qui ont été concédées à leur aïeul.
L'abbé Bonnemant, raconte, d'après les mémoires de M. de Mandon, que Belleguise n'avait pas été dupe de la falsification des pièces
produites par François, Pierre et Antoine d'Avignon, mais qu'ils furent néanmoins maintenus en leur noblesse
— qu'ils n'avaient jamais possédée.
On voit ainsi, par le témoignage des contemporains, le cas que l'on faisait de ces jugements ; à l'époque même de leur prononcé, ils ne faisaient
guère illusion à qui que ce fût.
L'article ci-dessus de la Critique est tout à fait dans le style de Maynier, qui n'a certainement pas lu les considérants des lettres d'anoblissement
d'Henri III, dont il fait état. Il y aurait vu que ce n'est pas à cause de ses mérites comme jurisconsulte — ne l'ayant oneques été — ni de son
savoir, que François Avignon fut anobli, mais pour « les bons et anciens services que nostre cher et bien amé François d'Avignon, bourgeois
de nostre ville d'Arles, a tous jours et despuis ses jeunes ans, faits à nos predecesseurs rois et à nous, au fait des guerres, en plusieurs occasions
qui se sont offertes, pour nostre service, n'y ayant espargné sa personne et vie, etc. ».
J'ai signalé la confusion entre les deux frères du même prénom, dans l'Histoire Véridique.