d'ARTAUD, d'Artaud d'Aix-en-Diois

artaud1
artaud 2
Jean Pierre Artaud de Montauban
sg de la Roche sur le Buis
Armorial du Dauphiné
artaud de Montauban
Diane Artaud de Montauban de Bellegarde
épouse de  Louis de St Feriol sg de St Pons
 Armorial du Dauphiné
artaud m 2
Par Dominique Robert de Briançon
De gueules.à trois tours en forme de. Châteaux d'or, maçonnées de sable, & posées deux & un.

C'est une Maison des plus nobles de Dauphiné, que l'on croit issue des anciens comtes de Die. L'alliance qu'elle a fait en divers temps dans l'ancienne Maison de Montauban, a fait que les descendants se sont apelles, soit du nom d'Artaud , soiti de Montauban , & enfin ils ont joint ces deux noms ensemble.
Cette Maison a fait trois branches;
1) celle des Seigneurs de la Roche sur le Buis ,
2) celle des Seigneurs de Beaumont en Dauphiné, &
3) celle des Seigneurs de Barret en Provence.
Elles descendent de Guillaume Artaud, Seigneur d'Aix , de Vassieux, de Beaumont, de Bellegarde, & de plusieurs autres terres, qui fit son Testament l'an 1373.
Guigues Artaud, son fils, fit le sien l'an 1394 & laissa Guillaume Artaud Ier. du nom, Baron d'Aix qui épousa en 1405 Isoarde de Montauban, fille d'Ainard de Montauban, sg de Montmaur, qui était fils de Raimond de Montauban, & petit-fils de Rainaud de Montauban, Seigneurs de Montmaur, & c'est depuis cette alliance que les descendans de Guillaume Artaud II du nom ont pris le nom de Montauban, & qu'ils l'ont souvent joint à celui d'Artaud, quoiqu'ils ne descendent pas tous de ce mariage. Car Guillaume Artaud II du nom , épousa en secondes noces Jeanne de Laudun , & de toutes les deux il eut des enfants:
- d'Isoarde de Montauban il eut Jean d'Artaud, Baron d'Aix , dont la branche s'est terminée en filles, lesquelles ont porté les biens de cette branche dans la Maison des Flottes, Comtes de la Roche , & dans la Maison de Castellane de Novejan, qui est une branche des Seigneurs d'Esparron de Verdon; &
- de Jeanne de Laudun, sa seconde femme , il eut un fils apelìé aussi Jean Artaud, qui fut sg de la Roche, de la Rochette, & de Beaumont, & c'est de celui-ci que descendent les trois branches qui restent du surnom d'Artaud.

Complément :
- 4109. Archives des Boutin, marquis de Valouse. Titres originaux.
Fol1. Donation par Rostang II Artaud, fils de feu Hugues, celui-ci fils et héritier de Lombarde, femme de Bostang I er Artaud, chevalier,
de la moitié de la dot de cette Lombarde à Raymond Artaud, fils de Rostang Ier . 6 janvier 1285 (v. st.).

R.D. 32790    Avignon, 22 mars 1344.
Investiture par le dauphin Humbert à Izoard de Montauban,fils de Guillaume Artaud, seigneur de la vallée de Beauchêne, de la- terre de St-André-en-Beauchêne,
et de la part en la terre de Lus avec juridiction, etc., à lui données par son père avec approbation du dauphin à qui lsoard prête hommage ; de la paroisse
de Notre-Dame de Villard et les mas de Cicula, Fabricis au Masagiis, et son mandement, la terre de la Rochette en lad. vallée, la paroisse de St-Julien en la vallée de Beauchêne, le château de Montamat, la paroisse de Balanina, le lieu àpp. Beaudiné. sa portion eu la terre de Lus à lui donnés par son père. Ind. 12, fait dans le
couventdes frères Mineurs.
Arch. de l'Isère, B. 2607 (Noté Frnmenti), 215. Invent. Gapençais, 706 ; Valentinois,III, 143 : II, 141.

- Contrat de mariage entre noble Pierre d'Audibert, « dict le cadet de Beauchans, archer de la compagnie de M. le comte de Carcès, gouverneur pour le Roi en Provence », de Séderon,
et noble Catherine Arthaud, fille de feu noble Antoine Arthaud et de Madeleine de Montauban, de La Roche, 15 janvier 1573 (AD04, fol. 103 v°).
- Contrat de mariage entre noble François Artaud de Montauban, fils de noble Laurent, seigneur de La Roche-sur-le-Buis et de Barret-de-Liourre, et de damoiselle Angélique du Pont,
assisté de noble César de Montauban, son frère, dune part, et damoiselle Jeanne de Truchier, fille de noble Pierre, « gentilhomme ordinaire de la maison du Roy, et
de damoiselle Marguerite de Peyrache, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, 15 juillet 1613 (AD04, fol. 697).

R.G.N° 31606     9 août 1342. Procuration passée par Guillaume Artaud, chevalier, à Jean Bernard,
docteur en droits, pour requérir Louis de Poitiers d'observer les conventions intervenues entre Aymar de Poitiers
et feu Guillaume Artaud, seigneur d'Aix, par lesquelles Aymar avait promis de garantir et maintenir
contre tous les biens que Guillaume tenait de lui au diocèse de Die, et de ne vendre ni transférer son droit
à aucun seigneur supérieur sans son consentement ; en cas de contravention Guillaume serait délié de l'hommage
qu'il devait pour les fiefs de la mouvance d'Aymar au dioc. de Die; au préjudice de quoi Louis
avait reconnu tenir du dauphin tous les fiefs que lui et ses prédécesseurs avaient aud. dioc.
Grenoble, Invent. Valentinois, I, 7" : 8.

- Inventaire...Dauphiné :
- Fragment d’un procès entre noble Gaspard de Montauban dit Artaud et noble Louise de Saint-Priest, veuve de Gaspard
Artaud de Montauban, au sujet de la succession de ce dernier (1513).
- Pièces produites (1470-1508) : on y trouve un acte par lequel trois habitants de Montmaur, jadis affranchis par Raymond de Montauban,
vendent leurs libertés et franchises a Gaspard de Montauban, seigneur de Montmaur, en paiement de 52 florins
qu’ils devaient audit seigneurpour des condamnations prononcées contre eux (1476).

- Testament de Guillaume Artaud, seigneur d’Aixet de Bellegarde au diocèse de
Die : il fonde une chapelle dans l’église des FrèresMineurs de Die, où il désire être enseveli ; le jour de ses
funérailles son corps devra être porté à Die par douze nobles, les plus pauvres de ses terres, a chacun desquels
on donnera une cotte de drap noir ; on servira un bon repas à tous ceux qui assisteront à ses obsèques; il
recommande d’acquitter les legs et de payer les dettes de son père et de sa mère et de son oncle paternel Pierre
Isoard ; fait divers legs à ses filles : Éléonore, femme de Beaudoin Aynard, chevalier, seigneur de Chalençon,
et Cécile, femme de Jean Bérenger, chevalier, seigneur de Morges ; à Jacques Artaud, son fils, évêque de Gap;
à sa soeur Marguerite Artaud, religieuse du Bouchet; a sa petite-fille Gonette, fille de feu noble Jean Artaud,
chevalier ; à son petit-fils Guillemet Artaud, fils de feu Jean; à ses fils Amédée, Jacques, Roland et Guillot;
à Catherine, sa fille;il nomme sa femme, Marguerite de La Bâtie-Roland, tutrice des biens de ses enfants
Hugues, Amédée, Roland, Jacques. Guillemet et Catherine, avec les conseils du cardinal d’Albano, de
Jacques Artaud, évêque de Gap, de Guigue Artaud, chevalier, fils du testateur, et de Gaucher de La BâtieRoland,
de Fordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, prieur de Toulouse, oncle desdits enfants; enfin il institue
pour ses héritiers universels ses enfants Guigue et Hugues (2 mars 1373).
- Émancipation de noble Hugues Artaud, fils de Guillaume Artaud et de Marguerite de La Bâtie-Roland (19 octobre 1373).
- Contrat de mariage de Georges Auger, fils de Guillaume, chevalier, avec Béatrix Artaud, fille de Guigue Artaud,
chevalier, seigneur d’Aix (1°Tmai 1389).
- Testament d’Hugues Artaud, seigneur de La Motte : il désire être enseveli dans l’église de La Motte, dans le tombeau de
sa femme Sybille; il demande qu’après son décès on vende deux de ses meilleurs chevaux pour en employer
le produit à doter de pauvres filles «et pauperibus Christi etiam elargiandis de terra rnea » ; les restes de
ses fils décédés Louis et Guillaume Artaud devront être transportés dans Péglise des Frères-Mineurs de
Die ; il fait abandon aux hommes de ses terres de tout ce qu’ils peuvent lui devoir et institue pour héritier
son fils Gautier ou Gaucher Artaud (8 février 1422).
- Testament de Gaucher Artaud, damoiseau, seigneur de La Motte-Chalancon : il désire être enterré auprès de
son père dans Péglise de La Motte-(lhalancon et nomme pour son héritier universel noble Guillaume Artaud,
damoiseau, son oncle (5 décembre 1427).

Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes : avec bibliographie, armoiries, sceaux & portraits : Allemand, Félix (1844-1918).

La Fammile d'AIX-ARTAUD DE MONTAUBAN eut pour berceau la terre d'Aix, dans le diocèse  de Die., et en porta d'abord le nom ;
puis, elle prit celui d'Artaud; enfin, elle y ajouta celui de Mon-tauban à la suite du mariage d'Isoard, vers 1210. avec Dragonnette de Montauban-Montdragon.
La famille d'Aix-Artaud de Montauban fut l'une des plus puissantes du Diois et du Gapençais. Vers 1176, l'un de ses membres, Hugues Artaud,
avait épousé Roas, fille et unique héritière d'Isoard, comte de Die. Ce mariage fut l'origine de sa prospérité en lui donnant la plupart des terres de la Drôme
et du Buëch, auxquelles elle en ajouta bien d'autres. Depuis lors, on la vit s'allier à toutes les familles les plus considérables de la région.
Elle forma près de vingt branches, dont une domina dans le Diois et l'autre dans le Gapençais où elle posséda la baronnie de Montmaur,
la quatrième du Dauphiné, qui conférait au baron le titre de grand veneur de la province et le privilège de siéger aux Etats provinciaux,
à la tête du corps dè la noblesse. Une troisième, celle de Montauban-Jarjayes, qui fut la dernière à disparaître, occupa également une haute situation.

La famille d'Aix-Artaud de Montauban a produit des personnages éminents. L'un accompagna Saint-Louis, à la dernière croisade, un autrè suivit Humbert II,
en Orient, un troisième fut chambellan du roi. Elle donna deux évêques à Gap et à St-Paul-Trois-Châteaux, un gouverneur à Lyon, un grand bailli d'épée,
un grand maître provincial d'artillerie, des abbés, des chanoines, des prieurs et des prieures.

ARMOIRIES. — D'azur aux trois chàteaux à trois tours maçonnées de sable posés deux et un.
 La branche de Montmaur avait pour devise : C'est le grand baron .

SIGILLOGRAPHIE. — M. J. Roman, dans sa Généalogie de cette famille, énumère et décrit treize sceaux  des barons de Montmaur,
appendus, la plupart, à des chartes de Durbon.

U. Chevalier : Mémoire pour servir à l'histoire des comtes de Valentinois et Diois
 J. Roman : Généalogie de la famille d'Aix-Artaud de Montauban (Bull. de la Soc. d'Et., 1901, 1 et II).
AIX-ARTAUD DE MONTAUBAN (Raynaud d'), baron de Montmaur, vécut de 1280 à 1322 environ.
Il est surtout connu par ses démêlés avec les chartreux de Durbon, démêlés qui eurent pour cause permanente la juridiction
et les pâturages de la terre de Vaux.
— Avant 1279, excommunication prononcée contre Raynaud à cause de ses excès contre le monastère,
— 1281, celui-ci étant tombé malade, l'excommunication est levée et un accord ratifié par le prince de Salerne, au nom du roi de Sicile,
intervient, décidant que le seigneur donnera 50 livres à Durbon et permettra aux religieux de faire dépaître leurs troupeaux à Montmaur,
tandis que lui-même entretiendra 60 moutons à Vaux et y prendra des bois de chauffage et de construction.
Cet acte fut considéré par les religieux, comme lésant les droits du monastère, et le prieur, Guillaume, en mourut de chagrin.
— 1297, compromis en vertu duquel les arbitres Choisissent une terre du seigneur dont les revenus seront acquis à Durbon et les chartreux oublieront le passé.
— 1301, sentence arbitrale condamnant Raynaud à réparer les torts qu'il a causes au monastère.
— 1303, autre sentence arbitrale condamnant encore le seigneur.
— 1305, transaction portant que les habitants pourront bûcherer à Vaux moyennant 20 sous par an, et que les chartreux toucheront les droits de mutation sur cette terre.
— 1311, conférence en vue d'apaiser les différends, mais Raynaud n'admettant d'autre juridiction que la sienne sur Vaux, la réunion est dissoute sans résultat.
— 1313, défense faite par le prieur aux habitants de Montmaur-de causer des dégâts dans les bois de Vaux.
— 1335, transaction entre Jacques de Couvert, prieur de Durbon, et Raynaud, fils du précédent, statuant que ce dernier, aura la directe sur Vaux, nommera les gardes,
touchera les mutations, tandis que Durbon aura la moitié des amendes pour les délits commis sur cette terre. La paix était faite, mais au désavantage du monastère.
Comme à l'article précédent, el : Chartes de Durbon.

AIX-ARTAUD DE MONTAUBAN (Dragonnet d'),
évêque de Gap, fils de Raynaud, baron de Montmaur, naquit vers 1270. D'abord moine de l'ordre de Saint Benoît, il fut évêque de St - Paul-Trois-Châteaux,
de 1311 à 1328. Le 30 août de la même année, il fut nommé à l'évêché de Gap, et n'arriva qu'après le 20 septembre, ainsi qu'il appert d'une délibération capitulaire.
Il n'a donc pu prêter serment devant le chapitre, le 10 janvier, comme l'a écrit l'abbé Gaillaud (Éphémérides).
Le nouvel évêque eut à s'occuper, dès son arrivée, du litige existant entre le chapitre et le Dauphin au sujet de la terre de St-Laurent. Le Dauphin prétendait en être suzerain,
ce que les chanoines lui déniaient; de là, des démêlés qui dégénérèrent parfois en prises d'armes. En séance capitulaire du 1er juin, il fut décidé que le prélat écrirait
aux commissaires du Dauphin, Pierre des Herbeys et Guigues du Villaret, pour les convoquer à une conférence. En 1330, le chapitre convint d'envoyer
le sacriste et un chanoine pour s'aboucher avec le prince; enfin, il nomma, en 1332, une commission de six de ses membres pour terminer le différend,
ce qui eut lieu, en effet, par une transaction de la même année, où le chapitre se déclara feudataire du Dauphin pour St-Laurent et toutes les terres du mandement.
Tandis que cette affaire s'agitait, Dragonnet, malgré les prétentions delphinales, prêtait hommage, le 6 juillet 1339, à Robert, roi de Sicile et comte de Forcalquier,
pour le temporel de son évêché et les fiefs qui en dépendaient.
En 1344, il eut des démêlés avec les dominicains de la Beaume-lès-Sisteron. Jean de Corbeau, évêque de Toulon, fut appelé à les. régler, et, par sentence arbitrale
du 12 mai, décida en faveur de l'évêque.

Dragonnet avait introduit, dès 1339, la liturgie d'Aix dans son diocèse. En 1333, il avait créé une fondation pour l'entretien d'une lampe dans l'église cathédrale
et établi une procession pour les défunts tous les vendredis autour de l'église. Il attira dans le chapitre deux membres de sa famille, Guillaume et Gaucher,
qu'on trouve, l'un en 1336, l'autre en 1352.

Dragonnet de Montauban mourut à Gap, non en 1349, mais en 1352, d'après délibération capitulaire du 6 novembre où le siège est dit vacant, « par mort de l'évêque. »
Il avait pris part au concile de Vienne et d'Avignon.

SIGILLOGRAPHIE. — M. J. Roman, dans sa Généalogie des Aix
Artaud de Montauban, mentionne deux sceaux de Dragonnet, l'un comme évêque de St-Paul, l'autre comme évêque de Gap.

NUMIMASTOGRAPHIE. — D'après le même auteur, il existe une monnaie que ce prélat avait fait frapper
comme évêque de St-Paul ; elle est imitée du denier viennois.

BIBLIOGRAPHIE — Th. Gauthier : Précis de l'histoire de Gap.
E. Gaillaud : Éphémérides des Hautes-AIpes.
AIX-ARTAUD DE MONTAUBAN (Jacques d'), évêque de Gap, fils de Guillaume, de la branche d'Aix, naquit vers 1320.
Il fut d'abord chanoine de Die. De 1364 à 1366, nous le trouvons occupant le siège épiscopal de St-Paul-Trois-Châteaux.
Enfin, il fut transféré à celui de Gap, le 10 avril 1366, et, de là, continua d'administrer quelque temps encore son ancienne église.

Son épiscopat à Gap fut des pius agités. A peine arrivé, il voulut contraindre les habitants de ses seigneuries à lui rembourser 30.000 fl. d'or,
qu'il avait dépensés dans la guerre contre les Provençaux. L'affaire fut plaidée devant des juges nommés par le pape; mais l'évêque,
n'ayant point fait comparaître son official, se vit, par sentence du 13 mars, débouté de ses prétentions.
— Bientôt après, des dissentiments s'étant élevés entre lui et Arnaud de Trians, vicomte cfe Tallard, les troupes des deux cités rivales, Gap et Tallard,
se livraient, sur les bords de la Luye et de la Durance, de multiples batailles. Désirant y mettre un terme, Rodolphe de Commiers, bailli des montagnes
du Dauphiné, offrit sa médiation et, grâce à ses efforts, un traité fut conclu, le 28 avril 1369, qui mit fin aux hostilités.

Vers ce même temps, les consuls de Gap avaient levé une contribution pour les fortifications de la ville. L'évêque en exempta une noble dame,
Françoise de la Bréoulle. Les consuls alléguèrent les franchises municipales, l'évêque, sa juridiction seigneuriale. Les débats furent longs et vifs.
Enfin, une transaction du 12 mai 1378, vint régler leurs droits respectifs. La querelle s'étant rallumée, une nouvelle transaction, approuvée par le pape,
confirma, le 15 mai 1383, la première en faveur des consuls.

Cependant, des. démêlés étant encore survenus au sujet de la dîme des vins, il fut stipulé, par acte du 11 juin 1392, que la ville la paierait au 18
et que l'évêque respecterait les libertés communales. En 1394, 22 septembre, le prélat régla les tailles de la Bâtie-Neuve et de la Bâtie-Vieille et
fixa les limites des deux territoires. La même année, le châtelain du Champsaur, ayant empiété sur la juridiction 'de l'évêque dans ses terres
de la vallée du Drac, celui-ci en appela au gouverneur du Dauphiné, Jacques de Montmaur, qui, par acte passé dans le cimetière de St-Bonnet,
le 30 octobre, donna gain de cause à l'évêque.
En 1390, Jacques Artaud de Montauban avait assisté aux Etats de Provence, tenus à Aix, pour s'opposer aux troubles excités dans le Midi
par Reymond de Tourraine. En 1393, il éditait pour son clergé un nouveau bréviaire. Il mourut en août 1399.

ARMOIRIES. — Celles de sa famille, voir plus haut. SIGILLOGRAPHIE.
— Un sceau en cire rouge, comme évêque de Gap, aux archives municipales.

NUMIMASTOGRAPHIE. — Trois monnaies qu'il avail fait frapper comme évêque de St-Paul,
et décrites par M. J. Roman dans sa Généalogie de la famille Aix- Artaud-Montauban.
Th. Gauthier : Précis de l'histoire de Gap
J. Roman : Généalogie précitée.


AIX-ARTAUD DE MONTAUBAN JARJAYES
(Gaspard d'), gouverneur de Gap, seigneur du Villard, de St-André, de Montgardin et de Jarjayes, coseigneur de Chorges et de Savines,
fils de Simon et de Marguerite Rambaud, naquit vers 1556. Il fut colonel sous les ordres de Lesdiguières, grand-maître de l'artillerie en Dauphiné,
général au service de la République de Gênes, grand bailli des montagnes du Dauphiné et gouverneur de Gap de 1593 à 1618, où son fils, Joseph,
le fut après lui, jusqu'en 1644. Il mourut en 1646, après avoir hérité les fiefs des familles Rambaud et Flotte de Jarjayes.
Il avait épousé, en 1576, Catherine Flotte, dame de cette terre.
J. Roman : Généalogie de la famille d'Aix-Artaud de Montauban, 1901.
AIX - ARTAUD DE MONTAUBAN D'AGOULT

François d'AGOULT, comte de Sault, seigneur de St-André-en-Beauchaine, fils de Louis et de Blanche de Lèvis, né vers 1528, fit ériger en comté, le 22 avril 1561,
la terre de Sault. Il avait épousé Jeanne de Vesc, fille de Jean et de Fleurie de Montlaur, et ses enfants ajoutèrent à leur nom ceux de Vesc et de Montlaur.

Son fils, François-Louis d'Aix-Artaud de Montauban d'Agoult de Vesc de Montlaur, comte de Sault, baron de St-André-en-Beauchainc, fut gouverneur
de Lyon en 1573 et mourut en 1586. Il avait épousé Chrétienne d'Aguerre, fille de Claude, baron de Vienne, grand'maître de Lorraine, et de Jeanne de Hangest,
veuve d'Antoine de Créqui de Blanchefort.

Leur fils, Louis, né vers 1583 et mort vers 1609, ne s'étant jamais marié, fit sa mère héritière, et ses biens passèrent avec le titre de comte de Sault à Charles de Créqui,
fils du premier mariage de Chrétienne et gendre de Lesdiguières.
  — Comme à l'article précédent.