a   Généalogie
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Belleguise :
ARCUSSIA

Summonte, en son histoire de Naples (1), rapporte qu'Elysée d'Arcussia, d'où descendent tous les Arcussia, de père en fils, était
souverain de l'île de Capro, à 3o milles de Naples. Il fut général de l'armée de l'empereur Frédéric dit Barberousse. Le moine des
Iles d'Or et St-Césari, en la vie des poètes provençaux, disent que Guillen d'Amalric était l'amant d'une dame de Naples, de la très
noble maison d'Arcussia de Câpre, fille du comte d'Hautemure, et qu'il fit de très beaux vers à sa louange. Je trouve dans les ac-
tes de la reine Jeanne, comtesse de Provence, que Jacques d'Arcussia était un des premiers officiers de la principale noblesse du
royaume de Naples. Elle lui inféoda, en ce pays-ci, plusieurs terres par lettres patentes du 26 oct. 1375, savoir la sgrie de Tourves,
Gaillet, Seissons, St Geniès, aujourd'hui les îles du Martigues. Il mourut dans le royaume de Naples et fut enseveli dans un ma-
gnifique sépulchre, qu'on voit encore dans l'église des Chartreux de l'île de Capre. Il y avait fondé et doté cette église de quinze
mille livres de rente. On lit sur la table de ce sépulchre : Le magnifique seigneur Jacques d'Arcussia, seigneur dHautemure,
fondateur de ce sacré monastère, gît dans ce tombeau, de l'an M XXX LXXXVI. La reine Jeanne lui avait donné le privilège
de faire frapper les pièces de monnaie d'un quart d'écu, marquées d'un côté des armes d'Anjou, et, de l'autre, de celles d'Arcussia.

François ou Franchisquet d'Arcussia, fils de Jacques, s'établit en Provence. Il est qualifié, dans la charte de l'assemblée des Etats,
de 1390, François d'Arcussia de Capre, comte d'Hautemure et de Menerbe, sgr de Tourves. Il fut député, par cette même assemblée
vers le Pape Clément VII, qui siégeait à Avignon, pour lui demander du secours contre les incursions de Raimond de Turenne.

Jacques II d'Arcussia, fils de François, fut dans les grands emplois, sous le règne de Louis II d'Anjou, adopté par la reine
Jeanne pour son successeur à la comté de Provence. Il se trouva en l'assemblée générale de Provence, pour l'hommage qu'il fit à
Marie de Blois, femme de Louis II et mère de Louis III, en 1395, lors de leur entrée en ce pays. Il y fut qualifié, ainsi que Jacques,
son père (2), sgr de Tourves et de St Geniès. Louis d'Arcussia, sgr de Tourves, fils de Jacques II (3), acheta du roi René la sgrie
d'Eguilles, en 1438.

Charles d'Arcussia, sgr d'Esparron, est à la septième génération, depuis Jacques II. C'était le meilleur fauconnier de France ;
il a fait plusieurs livres sur la fauconnerie.

Jean d'Arcussia fut conseiller au parlement en 1590. Il tenait pour la Ligue contre le roi Henri IV. Les seigneurs d'Esparron
et du Revest ont fait les deux branches d'Arcussia à Marseille et à Hyères. Elles portent, pour armes, trois arcs à tirer flèches, de
gueules, cordées de même, posées en pal, deux et un, dans un champ d'or, à la fasce d'azur. La branche des seigneurs d'Espar-
ron y ajoute une épée dans un fourreau, posée en pal, derrière l'écu, pour la terre d'Esparron. Leur sobriquet, par le roi René,
est : Gravité d'Arcussia.

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Contrat de mariage du 6 octobre 1561, entre Jean d'Arcussia, conseiller au Parlement de
Provence, fils de feu Jean d'Arcussia, seigneur d'Esparron de Pallières, et
de Catherine Séguiran ; et damoiselle Benoîte Gras, veuve d'Esprit Vitalis,
seigneur de Fuveau et conseiller audit Parlement, fille de Micheau Gras.,
seigneur d'Esparis (sic), au diocèse de Gap, et de Anne de Fermeyer. Dot, 1000
écus d'or sol ; à laquellela tante de la mariée, Honorade Forbin, dame de Gardane,
présente à l'acte, ajoute une somme de 800 écus d'Italie de 48 sous pièce, et une
donation entre vifs de la moitié de tous ses biens présents et futurs. Fait à Aix,
notaire Louis Autramy.
Arch. des B.-du-Rh. Insin. de la sénéchaussée d'Aix. Reg. 2, fol. 37 v°.
Jean d’Arcussia de Gardanne était protestant, et conseiller au Parlement de Provence en 1560.