Source : L'Etat de la Provence, Volume 1, par Dominique Robert
de Briançon.
Les maintenus de la noblessse...
Louis d'Andron, seigneur de Marguerites en Languedoc, fut marié
dès l'an 1530 avec Marguerite de Villages.
Il fit son testament l'an 1570 & laissa deux fils : Gaillard, &
Jean d'Andron qui firent deux branches :.
- La branche de Gaillard qui avait épousé Claire d'Albisse,
fille de Bernard d'Albisse, & de Jeanne de Latil.
- La branche de Jean d'Andron, Gentilhomme ordinaire de la Chambre
du Roi, x d'Angeline de Bus.
Il eut Pierre d'Andron, qui épousa l'an 1611, Françoise
de Perussìs, dont est issu Henri d'Andron, marié dès
l'an 1651 avec Surlette de Leotaud, s.p..
Généalogie :
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- Achat fait à Guillaume Pellissier, de Marguerittes, par Pierre
Andron, de Marguerittes, de deux terres (6 septembre 1520).
- Procuration faite par noble Louis Andronis (ou Andron), docteur ès
droits, et Marguerite de Villages sa femme,
habitants de Nimes. Ils chargent Jean Clavel, marchand de Nimes, de réclamer
à Mme des Buons, tutrice
des enfants de feu Michel de Villages, de Marseille, la somme de 53 écus
au soleil et 15 sols tournois due
aux constituants pour des motifs spécifiés dans une transaction
passée entre lesd, parties à Marseille. L'acte est passé
à Nimes,
dans la maison de Pierre Andronis (ou Andron), bourgeois, père de
Louis Andron, par le notaire Jean Lansard (28 sept. 1543).
- Vente faite par Louis Comessac, marchand de Nimes, à Louis Andron,
docteur ès droits et contrôleur du domaine du Roi en la
sénéchaussée de Beaucaire et Nimes, d'une olivette
sise au terroir de Nimes, lieu dit A Costabalène, pour le prix de
60 livres tournois.
L'acte est passé à Nimes par le notaire Antoine Maltrait
(15 sept. 1557).
- Donation faite par Louis d'Andron, seigneur de Marguerittes, à
noble Jean d'Andron, son fils. Il rappelle dans l'acte la
donation qu'il lui a faite de la place et seigneurie de Boisseron-les
Sommières. A cette cause, et pour les censés qu'il lui a faites,
Louis d'Andron donne et transporte, par donation entre vifs, & son
fils Jean, sa métairie de Grézan, sise au terroir de Nimes,
sans y comprendre le moulin de Cart. Il lui donne en outre la maison située
à Marguerittes.
Le donateur s'était réservé cette maison dans la
donation faite à noble Gaillard d'Andron, son fils aîné.
L'acte est passé à Marguerittes, « au jardin dud.
seigneur. » Le notaire est Antoine Cadaniel (27 sept. 1588).
- Émancipation.Nobles Jean d'Andron, seigneur de Boisseron, et
Théophile d'Andron, écuyer, comparaissent devant le sénéchal,
en presence de Pierre Maltrait, docteur et avocat, procureur de Louis
d'Andron, seigneur de Marguerittes et de Boisseron, leur père.
Ils exposent qu'ils sont fils dud. Louis d'Andron et de Marguerite de
Villages, qu'ils sont majeurs de 25 ans, et qu'ils ont requis
hors jugement leur père de les émanciper et mettre
hors sa puissance paternelle. Leur père y a consenti. Le sénéchal
homologue
l'émancipation (Nimes, 7 février 1592).
- Noble Jean d'Andron, de Nimes, venant à marier sa fille Madeleine
à noble Charles Provensal, fils d'Honoré, s'est chargé
de payer
pour son gendre, suivant contrat de mariage, reçu Roussel, du 7
avril 1607....
- Lettres de provision de gentilhomme du Roi, accordées à
Jean d'Andron. Louis XIII, « ayant esgard aux bons, fidelles
et agréables services que nostre cher et bien amé Jean d'Andron,
escuyer, sieur de Marguerittes, a rendus au feu Roy
nostre très honnoré seigneur et père, que Dieu absolve,
et à nous despuis nostre advènement à la couronne,
lesquelz il continue tous les jours », confère à Jean
d'Andron la charge de gentilhomme ordinaire de sa chambre (Paris, 2 juin
1615).
- Extrait d'un arrêt du parlement de Toulouse rendu entre Jean d'Andron,
sieur de Marguerittes, demandeur, et René de Ramond,
sieur de La Visclède, Madeleine d'Andron sa femme, Claude Deydier,
sieurde Puyméjan, et Étienne Vissac, défendeurs.
Le demandeur requiert l'entérinement de trois lettres royaux, les
premières du 23 décembre 1609, en ouverture des fidéicommis
et
substitutions apposés aux testaments de Pierre et de Jacques d'Andron,
ses bisaïeul et grand-oncle ; les autres des 5 février et 16
mars 1611,
pour étre reçu à demander la maintenue des biens
donnés par feu Louis d'Andron, son aïeul, en faveur du mariage
de Gaillard d'Andron,
fils de Louis et son père, et autres fins. La cour, sans avoir
égard aux lettres en ouverture de la substitution requise par Jean
d'Andron,
des biens de Jacques d'Andron, son grand-oncle, magistrat présidial
en la sénéchaussée de Nimes, et ayant égard au
surplus desd., lettres,
déclare la substitution apposée au testament de Pierre d'Andron
ouverte au profit de Jean d'Andron et autres enfants de Gaillard d'Andron,
et avant dire droit sur les autres conclusions des parties, ordonne qu'elles
seront plus amplement ouïes (Toulouse, 9 avril 1611).
- Lettres royaux obtenues par René d'Andron, écuyer de Marseille,
sieur de Marguerittes, fils de feu Jean d'Andron. Dans sa
requête, René expose qne Pierre et Jacques d'Andron ont fait
des substitutions dans leurs testaments. Jacques, par testament du l l février
1566,
a institué son héritier Louis d'Andron, sieur de Marguerittes,
son frère, en lui substituant Jacques d'Andron, fils de Louis, ou
Gaillard d'Andron,
son autre neveu, aïeul de René. Louis recueillit l'hérédité
et, le 12 novembre 1578, en mariant son fils Gaillard avec Claire d'Abise,
lui donna la terre de Marguerittes et le bien qu'il possédait à
Bezouce. De plus, Pierre, Jacques et Louis d'Andron laissèrent le
reste
de leurs biens sur un fidéicommis réel et graduel à
Gaillard d'Andron. Celui-ci étant mort, ses frères et soeurs
ont demandé adjudication
de leurs légitimes sur les biens de lad. donation, et une instance
a été engagée au parlement de Toulouse avec Jean d'Andron,
père de l'exposant.
Un arrêt du 13 avril 1611 ouvrit la substitution en faveur de Jean,
qui fut maintenu dans la terre de Marguerittes. Un autre arrêt de la
Chambre
de l'édit de Castres, du 20 août 1619, maintint Jean dans
tous les biens de la donation du 12 novembre 1578. Jean fit donc des aliénations.
A la mort de Jean, l'exposant ayant voulu jouir des biens substitués
et donnés, de la terre de Marguerittes, du mas de Brene et des biens
de Bezouce,
a été troublé par Charles de Gévaudan , magistrat
présidial en la sénéchaussée de Nimes, et par
d'autres occupateurs desd. biens.
Il demande à être reçu à opposition envers
les arrêts poursuivis avec Jean d'Andron, son père, comme tiers
non nommé, et la rescision
des ventes et aliénations faites par Jean. Le Roi mande au Parlement
de recevoir l'exposant «À deuement ce que dict est » (Toulouse,
28 juin 1644).
- Lettres royaux pour Françoise de Pérussis, veuve de noble
Pierre d'Andron, de Tarascon, tutrice de leurs enfants communs, héritiers
de leur aïeul
Jean d'Andron. Françoise a remontré au Roi « que noble
Jean d'Andron, leur ayeul, ayant heu des conversations et habitudes déshonnestes
avec
la dame Le Cler, relligieuse de nostre monastère de N.-D. de Sainct-Honnoré,
en nostred, ville de Tharascon, il tacha par toutes sortes de moyens de
Teslever à la dignité d'abesse. » Il y eut à
ce sujet diverses procédures devant le parlement de Provence et devant
l'archevêque d'Avignon.
Elles mirent en évidence des actes feints et simulés entre
Jean d'Andron et la religieuse, « et mesmes de blancz sainct de lad.
Le Cler, et
une promesse de 200 escus en faveur dud. d'Andron, le 15 déc. 1604.
Et voyant lad. Le Cler qu'elle ne pouvoit plus durer dans ceste charge d'abesse,
menant une vie scandaleuse et cy famillière avec led. d'Andron,
elle pansa à ce desmetre de lad. abaye. » Elle donna la coadjutorerie
de l'abbaye
à Mme du Roure, et quelque temps après traita du temporel
avec Mmc du Roure ou le comte son frère, lequel, moyennant cette
rémission, passa
un contrat portant obligation de 6000 livres en faveur de Jean d'Andron,
le 3 août 1618, reçu Duserre, notaire de Beaucaire.
D'Andron ne faisait que prêter son nom à la religieuse, car
le même jour icelle Le Cler... desampara le temporel de lad. abaye
à lad. du Rourre, »
par acte reçu Carneau, notaire de Tarascon, Et pour pallier
mieux la simonie par elle commise, elle obligea led. d'Andron, qui ne luy
pouvoict
rien reffuser, de luy passer acte d'obligation volant pour prest de pareille
somme de 60001. en sa faveur », le 15 oct. 1618.
Françoise de Pérussis demande à étre reçue
incidemment à demander, devant le parlement de Provence, la cassation
et rescision de ce contrat volant.
Le Roi fait droit à sa demande. L'acte est annulé
et les parties remises en leur premier état (Aix, 29 mai 1652).
- Provisions pour le capitaine Henri d 'Andron, nommé au commandement
de la compagnie vacante du capitaine Bessin, cassé, dans le régiment
d'infanterie
de La Marine (Paris, 18 sept. 1655).
- Quittance faite par le Trésorier de l'Épargne à
noble Henri d'Andron, écuyer, pour la somme de 8000 livres en louis
d'argent, qu'il a payée et
mise aux coffres du Roi « pour emploier aux urgentes affaires de
S. M., et ce en considération de l'honneur qu'elle luy a faict de
le pourvoir
de l'une des trente-six charges de ses gentilzhommes, servans par quartier,
pour servir le quartier d'avril de chacune année, avec droict de survivance
pour une fois seullement.... » (Paris, 1er nov. 1656).
-Commission de capitaine d'une compagnie dans le régiment de Champagne
pour le capitaine d'Andron (Versailles, 24 juillet 1687).
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