d'ABRAN, ABRAM, ABRAHAM, d'ABRAN de SEILLANS

D'après Michel Orcel (livre sur sa famille) :

Le 17 juillet 1667, inter missarum solemnia, Jean épouse Marguerite Barlet, qui a seize ans à peine. Le couple a obtenu une dispense de consanguinité pour 3e degré de parenté.
Marguerite est fille de noble Gabriel Barlet (lui-même fils de Jean Anthoine, qui avait quitté Aiglun pour s’établir à Sigale) et de Louise Honorade Abram (Le Mas, 1610 ca - Sigale, 1689),
d’une famille notable, très certainement convertie. Notre région (Joseph Durbec l’avait observé) a connu une ancienne implantation sémitique, les patronymes en témoignent (Abram, Solomas, Salamite).
Les Abram (Abraham), quant à eux sont du Mas, et nous avons notamment rencontré dans les archives un Jean Simon Abram, fils de Me Jean, docteur en médecine en 1611
et un Dns Georges Abram, notaire du Mas, témoin de mariage à Sigale en 1685[1]. Ce Jean Simon est un personnage intéressant, car, né au Mas vers 1580
et marié en 1598 à Honorade Limbert), c’est à Aups qu’il s’établira comme docteur en médecine.
Son fils Jean Abraham aura pour fils Jean Simon (II) Abraham (1640-1706), seigneur de Montpezat et Saint-Julien, coseigneur de Seillans, avocat et juge royal de la ville d'Aups.
Cette élévation vaudra à la famille d’être désormais connue sous le nom d’Abran de Seillans.

[1] Il n’est pas impossible d’imaginer que cette famille (comme d’autres étables à Puget-Théniers où se trouvait un ghetto) soit issue de ces juifs que le gouverneur du Comté, René de Tende,
fit venir de Rhodes d'où ils avaient été expulsés en 1498, après une épidémie de peste.

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