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Peintures de la tour Ferrande
à Pernes-les-Fontaines
Un témoignage de la conquête de Naples par Charles Ier d'Anjou

        De la conquête de Naples par Charles d'Anjou et de nombreux provençaux et comtadins, il nous reste un témoignage d'importance, les peintures de la tour Ferrande.
 

      Le pape Clément IV, assis sur un trône à tête de lion, coiffé de la tiare et portant une énorme clé sur l'épaule, remet la bulle d'investiture à Charles d'Anjou, agenouillé, les mains jointes, vêtu d'une robe blanche semée de lys, sous le regard de quatre prélats.
     Les inscriptions CLEMENS P P IV, pour le pape et KAROLUS PRIM (US) REX (SIC) ILIE, pour Charles Ier, confirment la représentation de ces personnages.

     Ces peintures ont été exécutées "à chaud", peu après la bataille de Tagliocozzo (en 1268), et avant 1274, probablement à la demande d'un des chevaliers de l'Ordre de l'Hôpital qui a participé à ses batailles.

 

        Les peintures racontent en plusieurs épisodes cette conquête du royaume de Naples.

        Charles Ier d'Anjou et son armée franco-provençale mettent en déroute l'armée de Manfred, dernier des Hohenstaufen.
        Ce dernier trouve la mort à Bénévent.

 
La scéne est représentée par un combat singulier entre un chevalier français et Manfred, le germanique.
La lance française transperce le cou de Manfred et se casse sous la violence du choc. Manfred est désarçonné et meurt.

La réalité fut tout autre : après avoir défoncé les deux premières lignes ennemis, l'armée de Manfred s'enfuit et ce n'est qu'après quelques jours de recherche parmi les cadavres que l'on découvri le corps de Manfred.

Il fut ramené au vainqueur, trainé par un âne, dit-on.
Le récit pictural illustre cet épisode.
 
Manfred mort, c'est Conradin, un enfant de 14 ans qui releva la succession des Hohenstaufen.
Il fut à son tour battu par Charles d'Anjou à la bataille de Tagliacozzo, jugé et exécuté.

La Tour Ferrande.
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