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Chapitre XXIV.   GUERRE DE SUCCESSION D’ESPAGNE (1700-1713) .
Guerre en Piémont , puis en Provence.
Les armées en Castellata.


        Reprenons le fils de l’histoire au début du XVIIIe siècle: à la mort de Charles II, roi d’Espagne, Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, occupe le trône d’Espagne. L’Autriche, l’Angleterre et la Hollande s’arment contre les franco-espagnols.
         Au début de la guerre, Victor Amédée II est aux cotés de Louis XIV, qui lui a promis le marquisat de Montferrat, mais, en 1703, la Savoie change à nouveau de camp, se joint à la coalition anti-française et s’allie avec l’Autriche. La France envahit à nouveau la Savoie, le Piémont sauf Turin et Nice.
        Du côté de Nice, on contre-attaque, et le 18 janvier 1704, par un froid excessif et une neige épaisse, 1600 piémontais traversent le Var. Rien n’égale les violences qui ont lieu sur la rive droite du Var: on voit des jeunes filles s’élancer par les fenêtres pour éviter les brutalités des envahisseurs. Le pays est imposé de 12 000 livres et les habitants doivent aller, sous les ordres du chevalier Galléan, travailler et restaurer les ponts.
        Dès 1705, les Français remettent le siège devant Nice, qui se rend en 1706. Le château est détruit sur ordre de Louis XIV, comme on l’avait déjà fait à Verceil, Casal et Pignerol, enlevant à Nice toute valeur défensive. Les citadelles de Villefranche et le Mont Alban sont épargnées par la fureur du roi.

Guerre en Piémont , puis en Provence.

        La Savoie, vainqueur en Italie (1706), dégage Turin assiégée par les Français. Le prince Eugéne de Savoie Carignan bat les Français en Italie et envahit la Provence jusqu’à Toulon (1707).
        Mais il échoue au siège de Toulon, et, pour la quatrième fois les piémontais-savoyards doivent battre en retraite, laissant 17 000 morts. Les Français réoccupent Nice. Le terrible hiver 1708-1709 arrête les hostilités. Le froid et la neige gèlent les oliviers, les orangers, noyers et chataigniers du pays niçois.
En 1709, les Piémontais attaquent du côté de Briançon, mais sont repoussés.

       L’année 1709 est une année de grand froid : à titre d’exemple, à Marseille, l’eau du vieux port est prise dans les glaces (38) ; catastrophe qui n’est pas une “première” puisque le phénomène s’est déjà produit en 1506 (39)

Les armées en Castellata.

         Les hostilités reprennent à l'été 1710 ; Berwick à Guillestre installe ses troupes en Queyras pour contrer une éventuelle invasion des troupes impériales du comte de Thaun qui a fait avancer quelques détachements et beaucoup de Barbets dans le val Varaita et à Château-Dauphin et s'est porté dans la vallée de l'Ubaye. Berwick passe les cols pour couper l'avancée des mpériaux. Ceux-ci doivent se replier par le col du Loup, tentent de revenir par le col Agnel pour finalementse replier à Château-Dauphin.
         Pendant l'été, le marquis d'Andourne occupe les cols de Cristillan et de Longuet  et rançonne Ceillac, Saint-Véran et Molines en pain, vin, fromage et bétail : des détachements descendent des cols pour contraindre les habitants à ces fournitures (33). Il doit y avoir représailles car, à l'automne, le comte de Ruffin enjoint de payer double contribution "pour le bruslement fait à Saint-Pierre (Sampeyre)" (33).

        Les armées du roi de France repassent par le Val Varaita, par le col Agnel (1712), se heurtent à quelques escadrons piémontais, lévent des contributions pour l’entretien de l’armée, dans les vallées de la Maîra et de la Stura. Puis la situation se calme jusqu’au traité d’Utrecht en 1713.

        Le Traité d’Utrecht, marquant la fin de la guerre de succession d’Espagne va changer l’avenir de nos vallées.

        Le Col de l’Autaret en sera tout désorienté : regardant vers une Ubaye savoyarde ou un Val Varaita français, il devra s’habituer à l'Ubaye française et au Val Varaita savoyard.

 


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