Années :
Avant 1200
1200
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1210 11 12 13 14 15 16
17 18 19
1220 21 22 23 24 25 26
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1230 31 32 33 34 35 36
37 38 39
1240 41 42 43 44 45 46
47 48 49
1250 51 52 53 54 55 56
57 58 59
1260 61 62 63 64 65 66
67 68 69
1270 et après
Table des Matières
I. Naissance
II. Origines de la Maison des Baux.
III. La région vers 1200.
IV. Ascendance paternelle de Barral
IV.1 Raymond Ier et les guerres baussenques
IV.2 Hugues
IV.3. Un
prince à Orange : Bertrand Ier des Baux.
IV.4.. Son père, Hugues (1173-1240) :
V. Les villes
VI. Ascendance maternelle : les vicomtes de Marseille
sa mère, barrale de Marseille
VII. Troubadours
VIII Entre Maison de Toulouse et Maison de Barcelone
Royaume
et empire
Orange
Papauté
Conflit entre les Baux et les souverains de Provence
L'histoire de son père jusqu'à 1215
L’affaire
albigeoise. jusqu'à Muret 1213 et 1215
1215
Reconquête
toulousaine 1215-1249
Reconquête
Beaucaire 1216
Avignon 1226
Traité
de Paris 1229
Barral
des Baux, sénéchal de Toulouse.
Son mariage
Reconquête
La mort de son père
1240.
Ses possessions en 1240.
Relations avec l'église.
Donations.
Podestat
La
fin des comtes de Toulouse/Alphonse de Poitiers 1249
1246
Révolte
contre les "français"
La croisade 1246-1250-1254
Alfonse de Poitiers, un
comte français.
Arrivée
de Charles Ier d’Anjou en Provence
Les enfants de Barral
1249
La soumission
1249-1251
Podestat
d'Avignon
Avec les Anjou-Poitiers
Marquisat sous l’administration d’Alfonse de Poitiers.
1252
Marseille
1252-57 puis 61
1252
soumission fictive de Marseille
1257 capitulation de Marseille
1261 Barral soumet M.
1264
Conquête
de la Sicile, Naples, à Milan 1264-1268
Financement ; les chartes
Son rôle
Son fils
Pape et empereur
Pourquoi Naples aux Anjou
Bénévent
1266
Podestat de Milan
Grand Justicier du royaume
Il traite avec les Grands.
1268
Le décès de Barral. 1268
Après Barral (Après
1268)
Sa succession
Sa
postérité-enfants
1279
Mort de Sibylle, femme de Barral
Après 1279
Evolution
de la région
Huitième
croisade 1270-Tunis
Philippe
le Hardi
Charles d'Anjou et la
Provence
1282
Vêpres siciliennes
Sous les Papes :
1274
le comtat au pape.
1309 Début des
papes à Avignon.
Conclusions
Qualités de Barral
Fiefs
de Barral
Fréderic Mistral
Documentation
I. Naissance de Barral des Baux
En
cette année 1200, le château de Trinquetaille, près
de la bonne ville d'Arles, sur les bords du Rhône, avait à
nouveau fière allure. Il appartenait à Hugues des Baux,
quatrième du nom, en pleine force de l'âge puisqu'il avait
alors 27 ans, et à sa jeune épouse Barrale, vicomtesse de
Marseille. Le mariage avait eu lieu quelques années auparavant,
vers 1195, associant deux familles des plus importantes de la région.
Hugues des Baux, venait
alors de rendre hommage à l'archevêque d'Arles (1192)
pour le château de Trinquetaille et ses dépendances, le
domaine de Barbegal, les ports de Saint-Gilles et du petit Rône
et pour tout ce que ses ancêtres tenaient de l'église d'Arles.
fin d'un conflit avec l'archevêque
? Bausan ?
> autres fiefs
L'histoire
ne nous a pas laissé de date précise sur la naissance de leur
fils Barral. Il nous faut attendre l'année 1217 pour avoir preuve
de son existence. Le 8 avril de cette année là, son père
Hugues et sa mère confirment une vente à l'abbaye de Pierredon
et leurs fils Barral et Gilbert, sont présents lors de cette formalité.
L'acte est signé au château de Trinquetaille, un des fiefs
ancestraux de cette famille.
rasé en et reconstruit depuis
Trinquetaille, un faubourg d'Arles, rive droite, quartier des commerçants
Arles, le port, le Rhône, le péage, moins loin de la
mer.
Barral des Baux est né sous une bonne étoile, celle
de la Maison des Baux, une des familles les plus remarquables de Provence
depuis longtemps. En 1200, cette famille possède plus de 50 fiefs
dans le Venaissin, d’autres, en grand nombre, dans le Dauphiné,
la principauté d’Orange et les 79 terres familiales de Provence.
Ces propriétés sont connues comme les " terres baussenques
" [39].
Cette famille s'est perpétuée là depuis quelques
siècles, depuis ce seigneur Leitbufe que les historiens ont
retrouvé au huitième siècle. En 850, son
successeur, Poncius, est propriétaire en Argence, région
située autour de Beaucaire. Il a deux fils, Ison et Humbert,
l'évêque de Vaison.
M. Barthélémy,
le spécialiste des archives de cette famille, indique que ces
premiers Baux accompagnèrent le comte Guillaume lors de l'expulsion
des Sarrasins et le secondèrent dans toutes ses entreprises guerrières.
Leur nom vient de leur fief des Baux (de Provence), propriété
connue de la famille depuis la fin du dixième siècle.
Le "Castrum qui vocatour Balcius " est cité en 981
lors d'une donation à l'abbaye de Montmajour par Pons dit le
jeune et son épouse Profecte. Ce Pons est cité lors
de donations en faveur de de nombreuses églises, comme celle
d'Arles en l'an 975, ou d'abbayes. A l'approche de l'an mil, l'Eglise
bénéficiait de nombreux dons et les Baux, comme tout le
monde, rachetaient ainsi leur leurs fautes avant l'apocalipse annoncé.
Plus sérieusement, l'église était toute puissantee
et s'appuyait sur les seigneurs locaux ...
C'est avec Hugues, fils de Pons que le nom du fief des Baux devint
nom patronyme. Balcio, Bacio, Baltius, Baucius, Baucio, on retrouve
toutes les formes d'écriture de leur nom dans les actes anciens.
Li Baou, en provençal
rappelent ces sommets escarpés, ces balcons de calcaire qui
se découpent dans le ciel provençal et que l'on trouve
nombreux dans les Alpilles.
La coutume locale utilise depuis la nuit des temps ce nom au pluriel.
On est de la famille des Baux, et non "de Baux"....
Ainsi cette famille grandit entre les Alpilles, la plaine de la Camargue
et le delta du Rhône.
Au Xe siècle, les possessions des Baux comptes aussi des terres
plus lointaines, l'abbaye de Nyons, le castrum de Mornas, les Baronnies
et quelques terres en pays niçois.
La bonne étoile, chez les Baux, a "seize rais", et elle est
gravée sur le sceau d'Hugues, père de Barral (le plus
vieux scau connu avec l'étoile est de 1224, et c'est celui d'Hugues).
La famille s'est toujours
attachée à entretenir une légende associée
à cette étoile qui pour eux est annonciatrice et elle
a fait remonter sa généalogie jusqu'à l'un
des Rois mages, Balthazar. Ils prirent pour devise "A l'asar Beautezar"
pour rappeler cette origine.
Plus tard, un des princes de cette famille
fera graver sur son tombeau "A l'illustre Maison des Baux, qui paraît
titrer son origine des anciens rois d'Arménie, auxquels, sous
la conduite d'une étoile, se fit connaitre le Sauveur du monde".
Abbé L. Paulet.
III. La région
vers 1200.
En ce début du XIIIe siècle, le Rhône est une
frontière majeure. Le Saint Empire Romain Germanique occupe
la rive gauche et le grand comté de Toulouse, indépendant
et autonome, la rive droite. Au dessus de la Durance, le comté
de Toulouse déborde le Rhône, les comtes ayant su conserver
les biens d'Emma de Provence épouse de Guillaume Taillefer de
Saint Gilles, malgrè les guerres qui opposèrent cette maison
à celle des comtes de Provence.
Raymond de Toulouse dit le vieux, est le sixième du nom. il
est comte de Toulouse depuis 1194.
La Maison de Barcelone,
vassale d'un empereur bien lointain, possède le comté
de Provence depuis que Douce de Provence, descendante de Guillaume le
Libérateur, a épousé en 112, Raymond Bérenger
III, comte de Barcelone.
En l'an 1200, personne dans le Midi ne s'occupe des Français
et de leur rois car leur le domaine est encore bien loin de la région.
Le roi de France est
alors Philippe Auguste, le deuxième du nom et il marie cette année
là son fils Louis (futur Louis VIII) avec Blanche de Castille
fille du roi Alphonse VIII.
Une guerre de succession entre les Maisons de Toulouse et de Barcelone,
commencée en 1119 , a fini par se régler par le partage
de 1125 :
-
Raymond Béranger Ier de la Maison de Barcelone garda le comté
de Provence, du sud de la Durance, jusqu’au Rhône
à l’ouest et à Nice à l’est.
-
Le comté de Forcalquier est reste indépendant.
Avignon se trouva à l'intersection des trois comtés
et aucun des comtes ne souhaita la partager. La ville resta indivis.
En 1129,
Guillaume III, comte de Forcalquier, légua, avant de mourir,
"pouvoir, juridiction et seigneurie" à l'évêque, aux
chevaliers et aux prud'hommes d'Avignon. Libérée de cette
autorité, la ville s'ériga en commune, en 1161, et se fit
confirmer ses privilèges par l'empereur Frédéric
Barberousse.
Tout ne fut pas résolu
par l'accord de 1125 car la guerre éclata à ouveau
entre Alphonse Jourdain et Raymond-Bérenger, et dura
jusqu'en 1144. Alphonse Jourdain fut assassiné
en 1148 et son fils Raymond V de Toulouse, lui succèda.
Très jeune, il avait alors 14 ans, il ne conserva son domaine
que grâce à l'appui du roi de France, Louis le Jeune.
La domination toulousaine sur
le marquisat ne fut pas sans heuts avec les vassaux laïques comme
ecclésiastiques.
Le comte de Toulouse dut s'imposer, parfois par la force : nous
savons qu’un conflit d’autorité l'opposa à l’évêque
de Vaison, et qu'il n'hésita pas à dévaster la
ville, puis à y construire un château, sur la colline.
IV.
Ascendance paternelle de Barral.
Comme dans toutes les grandes familles, celle des Baux a connu
des périodes
de gloire et des échecs.
Raymond Ier, arrière grand-père de Barral, était
un chevalier ambitieux, qui n'avait pas froid aux yeux :
avec 79 villes, bourgs, châteaux, places fortes, les "terres
baussenques", entre le Rhône et Aix et, vers le sud, jusqu'à
Berre, c'était un riche seigneur.
Il fut excommunié
le 10 des calendes de mai 1122 par le pape Calixte II avec ses
amis Guillaume de Sabran et Raymond de Meynes pour avoir ravagé
l'abbaye de Saint-Gilles et du rendre les biens acquis pour sortir de
cette excommunication.
Raymond des Baux avait épousé Stéphanette ou
Etiennette, fille du comte de Provence, alors que la sœur d'Etiennette,
Douce, avait épousé le comte Raymond-Béranger.
Il y avait de quoi faire une belle querelle de famille, avec, comme enjeu,
le comté de Provence !
Il voulut faire valoir
les droits de son épouse, à la mort du comte de Provence
: Il réussit à mobiliser une bonne moitié des seigneurs
provençaux contre Bérenger Raymond et déclencha
une formidable guerre qui enflamma la Provence.
Avec son beau-frère
le comte de Toulouse Alphonse Jourdain, allié à la maison
de Forcalquier, il fut le chef de la résistance au fils cadet du
comte décédé, qui lui s'appuyait sur les évêques
provençaux, une partie des barons et les comtes de Barcelone,
ses oncles.
A partir de 1135
, les guerres, dites "baussenques", déchirérent le
pays pendant 14 ans. Il combatit avec vaillance pour faire valoir ses
droits, à la tête des armées qui avait su rassembler.
Tous les seigneurs du pays durent choisir leur camp, celui de Douce
ou celui d'Etiennette. Les forces se répartirent en deux camps
à peu près égaux et les guerres s'éternisèrent.
Il sut faire vibrer
la fibre patriotique des Provençaux contre les comtes étrangers,
ceux de Barcelone.
Le sommet de sa gloire
fut atteint lorsque le comte Bérenger Raymond fut tué en
1144, ne laissant pour héritier qu'un enfant de sept ans. Il
pensa alors que l'affaire était réglée et qu'il
allait pouvoir récupérer tout le comté de Provence.
Mais le roi d'Aragon, oncle et tuteur de ce jeune comte prit sa défense.
Raymond Ier avait le
soutient de l'empereur Conrad III, qui voyait là une bonne occasion
de faire valoir sa souveraineté si lointaine sur les terres de
Provence. Dè s le 4 août 1145,
il lui avait accordé, ainsi qu'à son épouse,
le privilège de battre monnaie à Arles, Aix, et à
leur château de Trinquetaille avec droit de circulation dans tout
le royaume de Provence. Il lui avait fait donation en fief de tous les
domaine de son père Guillaume-Hugues, de tout ce qu’il avait acquis
depuis la mort de ce dernier, et de toutes les possessions des parents
d’Etiennette, avec pouvoir de les disputer contre toutes personne.
Acte donné à Wurzburg.
Ref : Histoire de Provence, Papon T 2, page XIV
Acte 40
Il ne pouvait être
plus clair quand à son support pour la conquête de comté
de Provence.
Mais le roi d'Aragon
s'imposa, profitant du fait que le comte de Toulouse Alphonse Jourdain
était en croisade et n'apportait plus son soutient.
Raymond Ier dut finalement s'incliner en 1150, en se rendant
à Barcelone avec sa femme et ses fi ls
pour faire la paix avec le comte Raymond-Bérenger II, dont le
père venait de mourir ; il fit soumission entre les mains du
nouveau comte, pour toutes ses terres y compris le château de Trinquetaille.
Le comte lui rendit ce château.
(Acte 45).
Raymond des Baux étant mort avant de quitter l’Espagne, sa
femme et ses fils Hugues, Guillaume, Bertrand et Gilbert durent attendre
l'arrivée du nouveau comte en Provence pour se soumettre à
leur tour.
En septembre 1150, à Arles, ils déclarérent
abandonner définitivement leurs droits et prétentions
sur le comté de Provence, prêtèrent le serment de
fidélité pour leurs châteaux de Trinquetaille,
de Portaldose et pour la ville d'Arles, et abandonnérent de
nombreux droits féodaux sur les péages terrestres ou fluviaux,
sur Meyrargues, Trans, Cordolos, Ledinana, Aix, Berre, Méjanes
et plusieurs autres châteaux.
IV.2. Hugues
(1130-1170)
Cette première guerre baussenque terminée, il se passa
cinq ans avant que l'aîné, Hugues, son frère
Bertrand Ier, grand-père de Barral, et ses deux autres frère,
Guillaume et Gilbert reprennent le flambeau de la révolte.
Hugues refusa l'hommage en 1155, car disait-il, il était trop
jeune lorsqu'il signa ce traité et avait été
abusé. Il obtint l'investiture pour le comté de Provence
de l'empereur Frédéric Barberousse (1156), fut aidé
par son cousin le comte de Toulouse, par Boniface de Castellanne et
par bien d'autres seigneurs provençaux. Insoumis, fier, jamais
vaincu, il garda Trinquetaille et voulu reprendre la guerre ; le comte
de Barcelone se dépécha d'arriver avec une armée
importante pour défendre son neveu.
Beaucoup s'entremetirent pour éviter le désastre d'une
nouvelle guerre civile.
Un traité fut
à nouveau signé dans l'église Saint-Trophime d'Arles.
La maison des Baux ne
conserva que les châteaux des Baux, de Castillon et de Vitrolles.
Acte 46, 47, 48,
Acte 53. Hommage en 1256 pour leurs châteaux de Trinquetaille,
Castillon et Vitrolles, et leurs possessions d’Arles, à l’exception
du château des Baux.
1156, dans l’église Saint-Trophime. Actes : Promesses de Pierre
Lauret, Bermond d'Uzès, Guillaume et Rotaing de Sabran de garantir
l’acte précédant.
Mais Trinquetaille
refusa la reddition, résista à un long siège
du comte de Barcelone, qui préférra aller prendre le
château des Baux et une trentaine d'autres fiefs baussenques.
Hugues persista dans sa révolte.
Le privilège de battre monnaie, de même que la donation
des fiefs des Baux et de ceux du comte de Provence furent confirmés
par l’empereur Frédéric Ier Barberousse en 1160.
(Acte 57).
11 janvier 1160, Hugues s’engaga à conserver
les termes de la reconnaissance faite par Raymond V, comte de Toulouse,
en son nom et pour son frère Aphonse, à Raymond, évêque
de Carpentras, de toutes les possessions de son église depuis
la rivière l’Ouvèze, jusqu’à la Sorgue, promet de
défendre sa personne et ses biens et de lui restituer les droits
de lods que les seigneurs et habitants de Monteux ont usurpés sur
son évêché. Acte sur le pont de Vidourle.
Acte 60, 61
En 1161,
le comte de Barcelone revint avec une armée encore plus importante,
assiéga Arles, prit la ville et s'attaqua à la fortesse
jamais conquise de Trinquetaille. Il fallu qu'il construise une véritable
tour en bois sur une plateforme constituée de bateaux, tour
capable de contenir 200 de ses soldats. Il fallut approcher la tour
des murailles de Trinquetaille en manoeuvrant cordes et poulies pour
la navigation de cet ensemble. Cette fois, il gagna la partie, fit raser
le châteaufort et toutes les fortifications. Tous les autres châteaux
des Baux furent rasés.
La mère d'Hugues, Etiennette signa le traité
de paix, avec ses fils, et reconnu la souveraineté du comte de
Provence.
Ses fiefs lui furent rendus.
Mais Hugues ne s'avoua pas vancu. Après la mort de
sa mère, il releva à nouveau la tête et, à
nouveau, reprit les hostilités. Vite battu, dépossédé
de ses biens, il fut abandonné par l'empereur(1162) car celui-ci
venait de signer un accord avec le comte de Barcelone qui prévoyait
le mariage de sa nièce Richilde avec le comte de Provence.
En 1162, Raymond Bérenger III, comte de Provence,
est confirmé dans ses droits par l’empereur Barberousse, mais
la guerre se poursuit, malgré les mariages croisés de
Douce de Provence, avec le fils aîné du comte de Toulouse,
et de la veuve de Bérenger de Provence avec le comte de Toulouse.
Actes 62, 63
Le 18 août 1162 , l'empereur Frédéric
II, à Turin, accordait l'investiture des comtés de Provence
et de Forcalquier, des villes d'Avignon et d'Arles en faveur de Raymond-Bérenger
III, déclarant les inféodations précédentes
sans fondement.
et expliquant les raisons de ses inféodations précédentes
aux Baux (trompé)
Frédéric Barberouse se fit couronner roi d'Arles en
1162
L'empereur fixa les conditions du duel qui devait opposer Hugues
des Baux au comte de Provence
Alphonse, roi d'Aragon et comte de Barcelone recouvre la Provence
à la fin de la guerre ( 1166 ).
Les fils de Raymond des Baux, perdants, remettent l'épée
au fourreau et reconnaissent la souveraineté du comte de Provence.
Hugues, dépité,
s'exila en Sardaigne et fonda une nouvelle branche de la famille.
En 1170 il institua
son fils Raymond pour héritier, et à défaut son
frère Bertrand, prince d'Orange depuis 1160.
D'après l'abbé Paulet
sinon, en faveur de Raymond, substitué
par l'empereur en faveur de Bertrand Ier.
Les communautés du Comtat profitent de ces guerres entre
les grands pour se donner une constitution consulaire [33].
Raymond V de Toulouse,
de son côté, obtient l'hommage des barons de la Drôme
et du Comtat.
Les princes d'Orange
et les Agoult (pour leurs possessions de Sault) ne relèvent que
de l'empereur.
La bonne étoile s'était ternie et la famille des Baux
traversait une crise majeure, l'époque la plus noire de son
existence.
Il est certain que ces
guerres avec les comtes de Provence ont laissé une rancune tenace
des Baux envers le pouvoir comtal de Provence.
IV.3. Un prince à Orange : Bertrand Ier des Baux.
Mais Bertrand Ier (1130-1181) sut redorer
le blason de cette famille par son mariage avec Tiburge II, fille de
Raimbaud III, comte d'Orange.
Acte 40, 65, 66, 71, 72
Acte 41 testament de Tiburge
En 1170, Raymond des Baux, son neveu, fils de Hugues,fit un testament
le désignant pour héritier à défaut de
fils, ce qui arriva et il récupèra la baronnie des Baux,
fief de la famille.
Son beau-père
mourut en 1175, sans enfant mâle, laissant un testament l'instituant
comte d'Orange, car mari de son héritière.
La ville était
indépendante depuis 1125 et avait obtenu des privilèges.
Son beau-frère
Raimbaud IV lui légua ses biens à Orange, à Courthézon
et en deça du Rhône (1173).
Acte 68
mariage avec Tiburge II, fille de Rambaud III d'Orange, en 1173.
ou 1160
Il reprit ainsi le flambeau de cette famille que toutes les guerres
"baussenques" avaient affaibli.
1176
Ce comte ??, s'occupe beaucoup de nos cités et parcourt notre
pays. En 1176, il est à Malaucène où il rend visite
à Ermessinde de Pelet, comtesse de Melgueil, sa belle-fille.
1178, l’empereur Barberousse, toujours suzerain des terres
à l’est du Rhône, entendit affirmer ses droits et vint
recevoir la couronne de roi d’Arles.
Bertrand Ier des Baux,
comte d’Orange, assista au couronnement et reçut de l'empereur
le
droit de se qualifier de " prince d'Orange ", " d'en prendre les armes,
d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les
insignes de la souveraineté. Il obtiet le privilège
de marcher, enseignes déployées,
des Alpes au Rhône et de l'Isère à la Méditerranée
.
1
179 : l'empereur Philippe, fils de Frédéric, ayant été
couronné roi d'Arles; Bertrand des Baux assista à cette
solennité qui eut lieu dans l'église Saint-Trophime et
reçut de l'empereur le droit de se qualifier de prince d'Orange,
d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les
insignes de la Souveraineté.
Il reste cependant vassal des comtes de Toulouse et sa nouvelle
puissance entraîne son assassinat, sur ordre de Raimond V (1181)
à voir [33].
Bertrand Ier mourut en 1181 et fut enterré dans l'abbaye
de Sylvacane qu'il avait fortement dotée. Les terres de Sylvacane
avaient été données par son père aux moines
de Sainte Marie de Morimond dès 1147, afin d'y construire un
monastère, suivant les statuts de l’ordre des Cisterciens. Bertrand
les avait soutenu pour la construction de ce monastère.
Il avait doté aussi Saint-Victor de Marselle, Montmajour,
Frigolet et d'autres communautés religieuses de la région.
Bertrand Ier eut une nombreuse progéniture de son épouse
Tiburge, parmi lesquels trois fils, Hugues, le père de Barral,
Guillaume, prince d'Orange et Bertrand,
En 1184, l'empereur Frédéric, reconnaissant
les services rendus par Bertrand avait accordé à ses
fils l'autorisation de battre monnaie dans la ville d'Orange et d'en
garder le produit, le
droit de porter leurs enseignes des Alpes jusqu'au Rhône et
de l'Isère à la mer , privilége qui avait
été donné par l'empereur Conrad, son aïeul.
Acte 84
En 1193 , Alphonse II récupère
le comté de Forcalquier par son mariage avec Gersende de Sabran
Les enfants 3 frères :ordre, oncles de Barral.
Hugues IV (1173-1240),
vicomte de Marseille, est consul d'Arles.
Bertrand
Second fils de Bertrand
Ier, reçut pour sa part de l'héritage paternel les
fiefs de Meynargues, Puyricard, Berre, Marignane et Eguilles
Guillaume Ier
Deuxième prince
d'Orange de la Maison des Baux à la mort de son père
Tiburge.
biens à Marseille (N98, N101)
IV.4. Son père, Hugues (1173-1240)
:
Quatrième du nom.
Aîné ou 3e fils ?
A la mort de son père (1181), Hugues, fils aîné
de Bertrand Ier, avait 8 ans.
Il eut en partage la seigneurie des Baux, .. le faubourg d'Arles,
Aubagne, Saint Gabriel et plusieurs autres terres en Provence.
En 1193 Hugues est bailly de Raymond-Bérenger et on le voit
régler des conflits de préséance entre l'abbé
de Montmajour, Foulques de Cabanes et Guillaume Cabace de Trinquetaille
pour savoir lequel a droit au premier esturgeon chargé d'oeufs
pêché dans le Rhône.
1193 : Alors que son futur beau-père lui a promis sa fille
Barrale, il signe un accord avec Alphonse Ier, comte de Provence, pour
se partager la ville de Marseille et ses revenus et pour s'entreaider
pour son acquisition
Hugues avait emprunté de l'argent à Barral et Guillaume
le Gros
Hugues grandit entourée de sa mère (date de décès
???) et de ses oncles, marqué au plus profond de son être
par l'assassinat de son père, bercé par ses exploits
contre les comtes de Provence, déçu par le dénouement
de toutes ces tragédies.
Du même sang que ces ancêtres il dut attendre l'âge
de raison pour se révolter à son tour contre Alphonse,
son suzerain du comté de Provence. Celui-ci comprit le danger
qu'il représentait, décida d'arrêter cette révolte
au plus tôt et demanda de le lui amener mort ou vif.
Les habitants d'Aix (et d'autres???) participèrent à
son arrestation et il fut mis en prison. Aix reçut en récompense
le privilège de couper du bois et de faire paître ses
troupeaux jusqu'à cinq lieues de la ville sans payer de redevances.
Nous en arrivons à cette année 1200 choisie pour commencer
l'histoire de Barral des Baux.
Il fallait raconter ces grands évênements de sa famille
paternelle, que ses parents et son entourage lui ont sûrement
raconté pendant sa jeunesse, et qui a très certainement forgé
en lui des ambitions, des désirs de gloire dignes de ses ancêtres.
Ce glorieux passé avait profondément marqué
la Provence, et le nom des Baux restait gravé dans les mémoires.
Il nous reste encore à dresser un panorama des grandes villes
de la région et en particulier de Marseille, fief de ses ancêtres
maternels.
AVIGNON :
La grande ville de la
région reste Avignon. Sous l'impulsion de Bénézet,
on commence la construction d’un pont en 1177. Le célèbre
pont Saint Bénézet, en l'honneur de son fondateur, est
terminé en 1185. Il contribue encore à augmenter le flux
de marchandises passant par la ville. Commerciale et cosmopolite, Avignon
est alors une des villes les plus riches, opulentes et peuplées
d'Europe et une des villes les plus puissantes du Midi. Protégée
par sa double enceinte, son pont assure sa renommée et lui assure
une source de revenu considérable. Elle est en terre d'Empire :
le fleuve est la frontière avec le royaume de France.
ARLES
Le pape Zosime affirme,
le 22 mars 417 que le premier évêque de Gaules fut envoyé
par le Saint Siège à à Arles.
Le port, pont sur le
Rhône
la mer plus proche
MARSEILLE
Libéré contre rançon, avec l'aide de seigneurs
provençaux, il conclu un traité (
octobre 1206 ) avec Alphonse II,
à Saint Gilles, par lequel il reconnaissait sa souveraineté
en échange de quoi le comte lui donna "le château de Mouriès
et la ville de Maussane et tout ce qu'il possédait dans iceux,
tant en hommes qu'en terres cultes et incultes, prés, pâturages,
bois, fermages, justice et district ; en outre il en saisine ?? et confirme
audit des Baux, tout ce qu'il possède au nom de Baralle, son épouse,
dans la ville de Marseille, le bourg d'Arles et ailleurs, sous la condition
de l'hommage et de la fidélité, lui accorde de plus la
permission de pouvoir acquérir tout ce qu'il désirera dans
le comté de Provence, sous la même condition de l'hommage".
1203
A108 Hugues, et ses frères Guillaume et Raymond accordent des
franchises à la Sainte Trinité de Marseille
A110 : Hommage à l’archevêque d’Arles pour Trinquetaille…
1205 A119 : Hugues reçoit
en fief Mouriès et Maussane, et confirmation de ses droits
à Marseille, par Alphonse II comte de Provence, à St
Gilles.
1205
Le comte de Toulouse reçoit l’hommage de Carpentras
et fait bâtir une forteresse.
avril 1206 : Hugues devient consul d’Arles (1 an).
A121 Le 2 avril 1207, Hugues termine son année de consulat
à Arles
A 123, 124, 125 : Confirmation des droits d’Arles
- 1215 Naissance de Louis IX, le futur Saint-Louis
VI. Ascendance materbelle
: les vicomtes de Marseille
Sa mère, Barrale de Marseille.
Deux ans plus tard, le 17 juillet 1219, Barral, son frère
Gilbert et sa soeur Cécile sont à nouveau présents
lors d'une donation à l'église Saint-Trophime d'Arles.
Ce jour là, c'est leur mère, Barrale de Marseille, qui
promet de donner les dîmes de ses possessions maternelles.
Barrale est elle aussi
de haut lignage car elle descend des vicomtes de Marseille, et par
eux des anciens comtes de Provence.
Lorsque les Sarrasins
furent chassés de Provence par le comte Guillaume, déjà
cité, celui-ci sut s'imposer auprès des seigneurs locaux
et transformer sa gloire en titre de marquis de Provence. Il administra
son domaine et en particulier donna Marseille
à son frère Pons qui fut la tige des vicomtes
de cette ville. Sept générations plus tard, ses descendants
sont nombreux et quatre d'entre eux sont toujours vicomtes de Marseille
:
-
Mabille, fille de Guillaume le Gros (+ 1188), mariée à
Gérard d'Adhémar, souverain de Monteil et seigneur de
Grignan, vendit sa part de la vicomté de Marseille aux habitants
pour la somme de 50.000 sols royaux et une pension perpétuelle
de 100 livres.
-
Barrale et Hugues des Beaux, à qui les Marseillais avaient
prêtés de grandes sommes d'argent cédèrent
leur part de la vicomté pour rembourser ce prêt et en tirèrent
encore 46.000 sols royaux et 3.000 de pensionperpétuelle.
-
Roncelin, religieux de Saint Victor quitta son habit de moine pour
se marier. Il fut forcé par le pape à reprendre l'habit
et vendit aussi sa part de la vicomté
-
Raymond Geoffroi II, surnommé Barral, seigneur de Trets et
d'Ollières, vendit sa portion de la vicomté pour la somme
de 40.000 sols royaux couronnes, se réservant seulement l'usage
de sa résidence en forme de tour.
L'évêque conservait ses droits, mais la ville de Marseille
fut libre et passa de nombreux accords commerciaux avec des
ports italiens.
Barral de Marseille,
père de Barrale, fut gouverneur de Provence sous Aphonse Ier
roi d'Aragon, comte de Barcelone et de Provence. Il était vicomte
de Marseille.
Il mourrut en 1192,
alors que Barrale avait une vingtaine d'année
????, donc Barral des Baux
n'a pas connu son grand-père maternel.
Il eut deux épouses :
-
Adélaïde de Porcellet, de
Porcairagues, dame de Roquemartine, qui était une poétesse
de Montpellier et qui attira tout ce que la Provence comptait de troubatours,
trouvères et jongleurs à la cour de son mari
donc élevé dans un milieu de culture,...
Marie se remaria en 1197, après la mort de Barral, avec Bertrand
de Comminge, mais ce mariage ayant été annulé par
l'église, elle se maria une troisième fois avec Pierre
II, roi d'Aragon, et mourut à Rome en 1209.
Barale, était la fille unique de Barral et d'
Adélaïde.
Acte 101, 120, 171
Sa famille proche comptait, en l'an 1200 : ses cousins germains ou
oncles, tous possessionnés dans la région.
De château en château, contre gîte et couvert
Raimbaut de Vacqueiras est l'ami de Guillaume des Baux, prince
d'Orange.
Bertrand de Lamanon soutient Hugues des Baux
Foulques de Marseille : il célèbre les vicomtes
de Marseille, Adélaïde et Barral de Marseille, grand parents
maternal de Barral. Il se ferra moine au couvent du Thoronet avant de
devenir archevêque de Toulouse
Peire Vidal, ami sincère de Barral de Marseille, qu'il appelle
Rainier de Marselha, et amoureux
de son épouse Azalais.
Après des débuts à la cour de Toulouse,
protégé du roi d'Aragon, il aimait retrouver son ami,
le vicomte de Marseille :
Mon cor sent alegrezit
Qu'ar me cobrara N Barrals.
Je sens mon coeur plein d'allégresse, car voilà que Barral
m'aura de nouveau.
E car no vei mon Rainier de Marselha,
Sitot me viu, mos viures no m'es vida
Comme je ne vois pas mon Rainier de Marseille,
bien que je vive, mon vivre n'est pas pour moi une vie.
Du point de vue linguistique, dans toutes les provinces du sud
de la France, on utilise la langue d’oc. Dans les écrits, le
latin est détrôné par l’occitan : c’est la langue
utilisée, dès le XIIe ou XIIIe siècle pour les
délibérations et les comptes municipaux. Les troubadours,
comme Raimbaud d’Orange, Raimbaut de Vacqueyras, Gui de Cavaillon ou
Cadenet d’Apt, donnent naissance à un mouvement littéraire
provençal.
voir suite
Peire
Lamanon
Les conteurs racontaient
qu'il était un peu fou et avait réussi à voler
un baiser d'Azalais..
.
VIII. Sous
les comtes de Toulouse et de Barcelone.
Le Midi, principalement dominé par le grand comté
de Toulouse, était une véritable communauté
linguistique des peuples de l'Atlantique à la Méditerranée
et des Alpes à l'Espagne et aurait très bien pu devenir
un véritable Etat des terres du sud de la France. Des Pyrénées
aux contreforts alpins piémontais, tous parlent l'occitan, le provençal
de chez nous : c'est une véritable culture commune éloignée
des valeurs de la France du Nord.
En 1201, le comte de Toulouse reçoit l'hommage de Guillaume
Pierre de Bédoin. En 1206, le comte fait bâtir une forteresse
à Carpentras et y reçoit l'hommage de ses habitants [33].
En 1205-1206, le comte est en conflit avec ses vassaux du marquisat de
Provence et ne s'occupe pas des hérétiques de ses provinces
que l'Eglise lui demande de combattre. Cela va jusqu'à l'excommunication,
prononcée par Pierre de Castelnau, représentant de l'Eglise.
C’est l’époque des Cathares en Languedoc et rois et papes se mobilisent
pour les combattre, souvent avec l’espoir de conquêtes.
Forcalquier
Juin 1202. Béatrice de Forcalquier, petite-fille du comte
Guillaume IV, épouse Guigues VI dauphin de Viennois. Le Gapençais
et l'Embrunais, qui composent sa dot, sont incorporés au Dauphiné.
1209
Notons que le comté de Forcalquier unit sa destinée
à la Provence en 1209, par mariage, et s'éloigne du domaine
de Toulouse.
1209
- Septembre. Mort d'Alphonse II.
Avènement de son fils Raymond-Bérenger V. Etant mineur
son tuteur est son oncle le roi Pierre II d'Aragon. La Provence est administrée
par un autre oncle, Sanche.
- 07/10. Mort de Guillaume IV. Guillaume de Sabran se proclame comte
de Forcalquier.
- Novembre. Garsinde de Sabran remet le comté de Forcalquier
à son fils Raymond-Bérenger V.
Le comté de Forcalquier passe à la Provence.
L’affaire albigeoise.
En 1208, l'affaire albigeoise commence : le comte de Toulouse,
Raymond VI, est accusé d'avoir fait assassiner Pierre de Castelnau,
légat pontifical, à St Gilles, par un de ses familiers.
Il est, de plus, accusé de soutenir les Cathares [33]. Il doit
se rendre devant les évêques assemblés à Valence
pour
faire lever son excommunication
. On le force à donner à l'Eglise plusieurs places
et châteaux du Marquisat, dont Beaumes, à rétablir
les évêques de Carpentras et de Vaison dans leurs droits
et à chasser les nombreux juifs du Comtat [33] dont ceux de Carpentras
[118].
1208
Concile d'Avignon. Le pape Innocent III prêche la croisade
contre les Cathares (ou Albigeois).
Il est excommunié par l’assemblée des évêques
à Valence.
1209
acte 139, 142, 147
1209
– Raymond VI accepte d’être flagellé devant le portail
de St Gilles et doit aider les croisés contre ses propres vassaux
toujours considérés comme cathares.
La croisade contre les Albigeois (les Cathares) descend en Languedoc
et son chef, Simon de Montfort, conquiert et s'approprie les terres
des hérétiques, au dépend du comte de Toulouse.
En 1210, le comte de Toulouse
est à nouveau excommunié
1211
Raymond-Bérenger V est envoyé en Aragon.
1212
Victoire d’Alphonse VIII, père de Blanche, sur les Maures,
à Las Navas de Tolosa.
1213
- Guillaume de Baux, prince d'Orange, s'empare du Comtat Venaissin
sous prétexte de la défense du Saint-Siège.
1213
– 13 septembre 1213 : Mort de Pierre II d'Aragon à la bataille
de Muret.
- bataille perdue par le comte de Toulouse.
Le comte Sanche laisse le pouvoir à son fils Nuno, et retourne
en Aragon.
1213
Un grand Etat occitan aurait pu naître lors de la constitution
de la grande coalition occitano-catalane (13 janvier 1213) qui regroupait
le comte de Toulouse (Raymond VI) avec ses terres de Provence, le comte
de Foix, le comte de Comminges, le vicomte du Béarn et le roi
d’Aragon. Opposés au roi de France et bien supérieurs
en nombre, ils subissent une imprévisible défaite à
la bataille de Muret, près de Toulouse, le 13 septembre 1213, défaite
qui marque la fin de la domination toulousaine sur le Sud de la France.
S'il est un tournant important dans notre histoire, c'est celui
de la défaite de la Maison de Toulouse : elle entraîne
l'extension de la France vers nos régions, alors qu'un avenir
indépendant semblait se dessiner pour toutes les terres du Midi,
un nouvel Etat autonome, de langue d'oc, qui aurait pu perdurer jusqu'à
nos jours.
1214
Acte 160 empereur
08/01/1215
Guillaume de Baux, prince d'Orange, est vicaire du royaume d'Arles.
Cession par Hugues de sa part de Marseille, puis conteste.
1215
En 1215, au concile de Montpellier, les comtes de Toulouse sont
entièrement dépouillés de leurs biens et Simon
de Montfort obtient le comté de Toulouse sauf le Comtat Venaissin
qui est attribué à l'Eglise romaine. Le pape établit
son autorité temporelle sur l'ancien marquisat de Provence,
c'est à dire sur le Comtat, le Bas-Dauphiné et le Diois
[33].
Mais Raymond VII, fils du comte de Toulouse, plaide sa cause à
Rome, auprès du pape et obtient de conserver le Comtat. A son
retour de Rome, il obtient aussi l'appui de la commune d'Avignon et occupe
le Comtat [33]. Beaumes, Pernes, Malaucène et plusieurs autres
places lui ouvrent leurs portes et le reconnaissent comme leur souverain
légitime. Il place des garnisons dans ces villes [120].
Acte 167, 169
1215
- Concile de Latran confirme les droits de Raimond VII comte de Toulouse
sur le marquisat, pour compenser la perte du comté de Toulouse
Raymond de Toulouse et Raymond Bérenger s'aident pour reprendre
Beaucaire.
1215
La commune d'Avignon prend résolument le parti du comte de Toulouse
(1215), s'attaque à Guillaume II des Baux (Orange), qui s'est approprié
le Comtat Venaissin et qui est du côté des croisés.
Battu et fait prisonnier dans une embuscade, il est écorché
vif et son corps coupé en morceaux, à coup de hache, par
les Avignonnais en 1218.
Avignon reçoit, en remerciement de son soutien à Toulouse,
les bourgs de Caumont, le Thor, Thouzon et Jonquerette.
En remboursement d'un prêt accordé, elle reçoit,
plus tard, en 1226, les châteaux de Malaucène et de Baucaire.
Guillaume des Baux,
prince d'Orange a cependant eu le temps de faire deux mariages et cinq
enfants qui se partagent le titre de prince d'Orange. Notons un personnage
illustre de cette famille : Raimbaud III des Baux, prince d'Orange est
le troubadour bien connu, dont la statue honore l’une des places d’Orange.
Celui-ci s'est rangé du côté du pape Innocent III
contre les hérétiques albigeois [108].
La commune d'Avignon, à l'apogée de sa puissance,
se comporte en véritable seigneur féodal et se croît
même capable de résister au roi de France. Elle bat monnaie
et lève une petite armée. Si l'évêque est
le président de la commune, l'autorité appartient de fait
aux huit consuls, 4 chevaliers et 4 prud'hommes, élus pour un an.
Reconquête du Venaissin
par Toulouse
1216
- Soulèvement d'Avignon en faveur de Raimond VII, futur comte
de Toulouse.
R VII occupe le Comtat : Beaumes, Pernes, Malaucène
Les comtes de Toulouse et quelques seigneurs ralliés reprennent
le marquisat de Provence et les villes du bord du Rhône.
Comte de Provence :
1216
- Evasion du jeune comte Raymond-Bérenger V de Provence du
château de Monzon. Il rompt les liens avec la Catalogne. –
-Régence de sa mère Garsende assisté d'un
conseil de régence sur le comté de Provence.
1216 Beaucaire
Le siège de Beaucaire (1216). Son nom nous parvient par
la " Chanson de la croisade albigeoise, vers 3850 et suivants " :
" Avec Raymondet sont Tarascon, Marseille,
l’Isle, Pierrelatte et Guy de Cavaillon,
Adhémar de Poitiers, son garçon Guillaumet,
L’intrépide et puissant Guillaume Artaud de Die
Et Bernis de Murel avec sa troupe alerte,
Raymond de Montauban, Dragonnet le Vaillant,
Eléazar d’Uzes, le bon sire Albaros,
Le cher Pons de St Just et Ricaud de Caromb,
Et Bertrand Porcellet et Pons de Mondragon. "
1218
Le frère aîné de Louis IX, meurt en 1218, il devient
héritier.
A partir du Comtat, le comte de Toulouse reconquiert petit à
petit ses terres jusqu'à Toulouse (1218).
Le comte de Toulouse, ayant reconquis ses terres rentre dans Toulouse
le 25 juin 1218.
Simon de Montfort tué, les droits des croisés sur
le comté de Toulouse sont cédés au roi de France
Louis VIII [33].
Acte 189 du pape
1219
Raymond-Bérenger V est proclamé majeur à 15 ans.
1220
29/06. Arbitrage de l'Archevêque d'Aix sur le comté de
Forcalquier.
Guillaume de Sabran reste comte jusqu'à sa mort.
Les droits de Raymond-Bérenger V sont confirmés.
Il est comte de Provence et de Forcalquier depuis 1209
Raymond-Bérenger V épouse Béatrice fille de Thomas
I, comte de Savoie. Il a 22 ans.
Marseille excommunié
Acte 190
1221
Naissance de Marguerite de Provence, future reine de France
Acte 203, Barrale vient d'accoucher
1222
- Début du gouvernement de Romée de Villeneuve, sorte
de "premier ministre" de Raymond-Bérenger V.
Raymond VI meurt en 1222, laissant son fils Raymond VII à
sa destinée, avec une autorité récupérée
sur les terres du comté.
1223
Louis VIII né en 1187, devient roi de France 1223-1226.
1224
Marseille : acte 208, 209 puis, en 1225 : acte 217 en
1226, actes 218, 221, 222, 224, 233
1225
Naissance de Sancie, troisième fille du comte Raymond-Bérenger
V
La révolte d'Hugues des Baux contre le comte de Provence
lui avait coûté de grosses sommes d'argent et il dut vendre
une partie de ses biens :
- ses créanciers firent saisir la terre de Villeneuuve en Camargue,
le château de Montpaon, et les péages sur le Rhône.
- il vendit le 1er janvier 1225 à la communauté
d'Arles, l'immense lac de Vacarès, au milieu de la Camargue avec
tous les droits qui lui étaient attachès.
- il vendit d'autres terres comme Lansac aux Templiers, car il avait
gagé Trinquetaille, Méjanes et Villeneuve en 1234
.
- il fut obligé de céder aux Marseillais la part de la
vicomté de son épouse pour rembourser un emprunt contracté
pour financer sa révolte.
- Il conserva son fief des Baux et Castillon.
Barral prit part à la guerre de son père contre Raymond
Bérenger
1226 Louis8-Avignon
Louis VIII décide d'en finir avec les hérétiques
albigeois et lance une croisade qui descend la vallée du Rhône
avec une armée de 50.000 hommes. Après quelques hésitations,
les habitants d'Avignon, toujours du côté de Toulouse,
lui ferment les portes de la ville et lui interdisent ainsi la traversée
du Rhône. Commence alors un siège, terriblement dur et
meurtrier, de trois mois, du 10 juin au 12 septembre 1226. À son
terme, les Avignonnais, affamés, se rendent, quelques jours
seulement avant qu'une crue du Rhône n'inonde les positions où
se tenaient le roi et son armée.
Louis VIII reçoit la soumission de la ville d'Avignon
BNF
Le roi réclame des otages et fait payer une forte rançon,
ordonne de raser les enceintes et fait démanteler les quelques
300 maisons fortes des chevaliers avignonnais par les paysans de la
région, heureux de se venger de la tutelle oppressante de la cité.
Il fait détruire le pont aux trois quarts. Ne pouvant garder Avignon
qui depend de l'empereur, il fait construire une forteresse de l'autre
côté du Rhône, à Villeneuve-les-Avignon,
avec l'argent versé par la ville vaincue. Il se fait remettre Beaucaire
que le comte de Toulouse avait donné aux Avignonnais.
S'en est fini de la puissance de la commune d'Avignon.
Cette même année 1226, revenant du Midi, le roi Louis
VIII meurt et c'est un enfant de douze ans, le futur Saint-Louis,
qui lui succède. La reine Blanche de Castille assure la régence
[100].
– 10/6-12/09. Siège d'Avignon par le roi de France, la ville
capitule.
- L'empereur Frédéric II demande au Pape de lui rendre
Avignon et les villes de Provence du royaume d'Arles.
- Nouveaux statuts fixe les redevances dues au Comte et les droits
de la justice comtale.
En 1226 Hugues des Baux réclama la part de la vicomté
qu'il avait vendu aux Marseillais qui, trop contents d'avoir acquis leur
indépendance, ne voulurent rien entendre. L'intervention du légat
du pape permit de trouver un accord. La commune de Marseille accepta
de payer une somme complémentaire de 46.000 sols royaux et une rente
perpértuelle de 3.000 sols.
Hugues fit donation, en 1229 de tout ce qu'il possédait encore
dans Marseille à l'abbaye de Saint Victor.
Raymond Bérenger s'était rangé du côté
des croisés et ne fut pas inquiété par cette croisade.
1229 Traité de Paris
Dés la fin de l'année 1228 Raymond VII, pensant qu'il
n'a plus d'autres choix, envoie Hélie Guérin, abbé
cistercien de Granselve pour négocier la paix avec la régente
de la Maison de France et se réconcilier avec l'église.
Le légatdu pape, Frangipani, participe aux négociations
de paix. Il en résulte un traité de Paix que Raymond VII
signe à Paris.
Le 12 avril 1229, le comte de Toulouse doit se rendre pieds nus,
en chemise, devant le portail de Notre-Dame et fait le serment d’obéir
aux ordres de l’Eglise et aussi de prendre la croix. Son excommunication
est levée.
En fait, le traité de Paris fait passer toutes les provinces
du Midi sous le contrôle du roi. Le comte de Toulouse cède
au roi en pleine propriété les quatres vicomtés
Trencavel, le duché de Narbonne et le marquisat de Provence.
Il garde en usufruit un comté de Toulouse très réduit,
l'Agenais, le Rouergue, une partie de l'Albigeois et du Quercy. S'en
est fini de la domination du comte de Toulouse, bien que le traité
le réconcilie avec l'Eglise et qu'une clause prévoit que
sa fille unique, Jeanne, sera donnée en mariage à un
frère du roi de France, sans préciser lequel [90], à
l'exclusion de toute autre éventuelle descendance. Au cas
où sa fille Jeanne décèderait sans enfant, ses terres
seraient rattachées directement à la Couronne.
La plupart de ses forteresses doivent être démantelées
et il doit entretenir des garnisons royales dans les quelques unes qui
resteront, à ses frais, pendant 10 ans. Il doit payer une indemnité
de 27.000 marcs d'argent sur quatre ans.
Le marquisat de Provence est concédé à l'Eglise,
au nom du roi Louis IX : " Quant aux pays et domaines qui sont au-delà
du Rhône dans l’Empire, avec tous les droits qui peuvent m’y appartenir,
je les ai cédés précisément et absolument
à perpétuité à l’Eglise romaine entre les
mains du pape ".
Il faudra quelques décennies et de nombreux soubresauts avant
que la propriété du pape soit bien établie.
Raymond VII de Toulouse vient à Carpentras se jeter aux
genoux de l'évêque qui consent à lever son excommunication.
Le comtat est concédé à l’Eglise (Promesse de St
Louis de donner le Comtat au pape) ;
Pénitence du comte de Toulouse, Raimond VI. Dessin de J. M.
Moreau. Gravé par Delvaux, 1782.
Le comte de Toulouse, Raimond VI, demande à être réconcilié
à l'Eglise.
Il reçoit l'absolution du légat du pape
Raymond VII est alors obligé de respecter ses engagements
et est impuissant malgré les soulèvements dus à
l’Inquisition, à la pression des agents royaux dans les nouvelles
sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne et
la résistance de ses vassaux aux occupants « français
».
La reine Blanche de Castille choisit de marier cette enfant, Jeanne,
à Alfonse de Poitiers, un des frères de Louis IX, qui
est du même âge que la princesse, c'est à dire âgé
de neuf ans. Les fiançailles sont célébrées
en juin 1229 par le légat du pape, mais le mariage n'est contracté
en face de l'Eglise qu'en 1237 [90].
1230
Marseille fief de Toulouse. Acte 239
Hugues prend la tête d'une alliance défensive qui groupe
les Baux, Tarascon et Raymond VII de Toulouse : "contre tous, sauf l'église,
l'empereur, le roi de France et les habitants d'Arles".
- Echec de la soumission de Marseille au pouvoir comtal.
- La politique comtale permet l'éviction du parti toulousain
en Provence.
1231
Hugues des Baux est prisonnier du comte de Provence.
Il négocie un accord entre Toulouse et la Provence et se voit
rendre ses terres confisquées.
1232
- Raymond-Bérenger V fonde la ville de Barcelonnette dans la
vallée de l'Ubaye.
- Raid de Raimond VII, comte de Toulouse, en Provence : il soutient
les consulats contre le comte de Provence Marseille le reconnaît.
il dévaste les contrées autour d'Arles..
Mariage de Barral
Il a épousé Sybille d’Anduze avant d’envahir le Comtat.
Il épouse Sibylle d'Anduze, nièce du comte de Toulouse
et resserre ses liens avec cette Maison.
Origine de Sibylle
Toulouse
Trencavel
Aux 11e et 12e siècle, les Trencavel possédaient
les vicomtés d'Albi, Nîmes, Béziers, Agde et Carcassonne.
Ils eurent souvent des relations passionnelles avec la Maison de
Toulouse. Leur destinée fut souvent
violente, sinon tragique ! En 1153, le Vicomte Raymond fut fait prisonnier
par le Comte Raymond V de
Toulouse, qui le libéra en 1154 contre caution. Il fut assassiné
en 1167 à Béziers, dans l'église de la
Madeleine, par " un bourgeois de la ville "…. Là même
où périront 42 ans plus tard 7 000 habitants
pendant le sac de la ville par les Croisés.
Son fils Roger le vengea et en 1171 épousa Azalaïs ,
fille de Raymond V.
Les sympathies de son fils Raymond-Roger pour les cathares donnèrent
aux barons du Nord partis en
croisade à l'appel du pape Innocent III le bon prétexte
pour prendre Béziers et Carcassonne où le
jeune vicomte s'était retiré en 1209.
Fait prisonnier dans des conditions controversées, il mourut
le 10 novembre de la même année dans
un cachot de son propre château à Carcassonne, de dysenterie
selon certains, assassiné selon
d'autres.
Son fils Raimond vécut en exil à la Cour du roi d'Aragon,
mais en 1240 il essaya de reconquérir les
terres de son père avec l'aide de seigneurs "faidits" (dépossédés).
Il eût de nombreux succès, vint mettre le siège
devant les murs de Carcassonne, mais sans aide du comte de Toulouse
Raymond VII, et voyant arriver les troupes promptement envoyées
par le roi de France, ill échoua et dût repartir en exil…
Raimond Trencavel renonça alors officiellement à tous
ses droits sur les possessions de sa famille, et
brisa solennellement son sceau de vicomte devant le roi Louis IX.
Le dernier acte connu concernant la dynastie des Trencavel est le
départ en croisade, en 1269, de son
fils Roger...
Sceau - Trencavel- Vicomte de Bezins (1247)
Photo trencabvel-Bezins
d'Anduze
Au moment de la Croisade contre les Cathares (1209), qui permet aux
seigneurs du Nord d'envahir le Languedoc, Pierre-Bermond VII d'Anduze
refuse de prêter hommage à leur chef, Simon de Montfort :
il est dépossédé de ses biens au profit de son oncle,
Bernard VIII d'Anduze.
" principauté des Cévennes " ou " principauté,
marquisat, franc-alleu d'Anduze ".
Vers 900 il échoit à Foucault II, seigneur d'Anduze (883-915),
chef d'une branche cadette de la maison souveraine de St-Gilles. Les "
Ctes d'Anduze " refusent l'hommage à la branche aînée,
se comportant en seigneurs souverains et battant monnaie, les " sous d'Anduze
". 1220 Pierre-Bermond VII (dernier Pce souverain) est vaincu par Amaury
de Montfort (fief est confisqué). 1226 prête l'hommage direct
à Louis VIII (fief est récupéré). 1242 s'allie
au roi d'Angleterre contre Saint Louis (fief confisqué définitivement
après la bataille de Taillebourg, et rattachéà
la sénéchaussée de Beaucaire).
Barral des Baux, sénéchal
de Toulouse.
1233
Gilbert, frère de Barral, teste en faveur de son épouse
et donnera à Barral les terres d’Aubagne, Castellet, Revest,…
1233
La guerre s'installe à nouveau, jusqu'en 1233. Cette année
là, l'empereur, Louis IX et Blanche de Castille demandent au
pape de rendre le Comtat à Raymond VII de Toulouse. Le Saint-Père
refuse.
1234
La régente de France, Blanche de Castille, après avoir
fiancé son fils Alphonse à la comtesse de Toulouse, entama
des négociations avec le comte de Provence et son conseiller
Romée de Villeneuve pour marier son autre fils, le jeune roi
Louis IX, avec la fille aînée du comte, Marguerite de Provence.
Acceptant la dot proposée par le comte, ayant obtenu du pape
la dispense nécessaire pour un mariage entre cousins éloignés
et voyant là une nouvelle possibilité d'agrandissement
du domaine royal vers le Midi, la régente et son conseil donnèrent
leur accord.
Le 27 mai 1234, Marguerite de Provence, 13 ans, fille aînée
de Raymond-Bérenger V, épousa le roi de France Louis
IX, tout juste majeur puisqu'il avait 21 ans depuis le 25 avril.
- Naissance de Béatrice, quatrième fille de Raymond-Bérenger
- Concile d'Arles. Publication de canons contre les hérétiques
cathares.
- Gilbert des Baux rend hommage pour Aubagne avec sa mère.
- Vers 1234, mort de Barrale, mère de Barral, fille de
Barral de Marseille.
Vers cette période, Raymond VII est accusé de soutenir
la rébellion dans ses états.
Il est accusé de complaisance.
Révolte des Trencavel à Narbonne
L’empereur Frédéric II est favorable à ce qu’il
recupère le Venaissin
1235
L’empereur, humilié d'être tenu à l'écart,
alors qu'il considère toujours que le Comtat fait partie de son domaine,
envoie quelques troupes avec son agent Taurelli de
Strata (1235), pour le
comte de Raymond VII.
Barral des Baux nommé deux ans auparavant sénéchal
du Comté Venaissin par le comte de Toulouse, vient à leur
rencontre et reprend les villes révoltées comme Malaucène,
Monteux, Pernes, Serres, Oppède, Villes.
De 1236 à 1239 , Raymond VII et Barral des Baux
reprennent une à une les villes du Comtat.
L’évêque de Carpentras consent à lever l’excommunication
de R VII à Carpentras.
Barral installe son siège de sénéchal et d’officier
de justice à Pernes qui devient capitale du Comtat [117].
Il est très jeune, tout juste une vingtaine
d'année et n'a pas encore hérité des titres
de son père.
actes 264, 265, 267
1236
Eléonore de Provence (14 ans) épouse Henri III, roi d’Angleterre.
Siège du château de Mornas : Barral est excomunié
par l’archevêque d’Arles.
Acte 260
Barral rétablit Avignon dans ses privilèges.
A nouveau sénéchal du Venaissin
De 1236 à 1239 reprise de toutes les villes du Comtat, par Barral.
1237
Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, devient marquis
de Provence, par son mariage avec Jeanne
Barral et son père sont témoins de la donation de Toulouse
aux Sabran..
1238
4 janvier 1238 : hommage à l’évêque d’Arles pour
les ports de cette ville et du faubourg, pour le petit cours du Rhône;
les châteaux de Trinquetaille, de Fourques et de Cornilhon.
acte 274, 276
Il lui promit une redevance de dix paires de lapins, chaque année,
pour la fête de Saint-Trophime .
1239
- 21/02. Le comte de Provence reçoit l'hommage des archevêques
d'Aix et d'Arles, et de tous les évêques de Provence.
- Nouvelle invasion de Raimond VII de Toulouse. Le roi de France intervient.
- Le vicaire impérial est chassé d'Arles.
Barral est présent à l’hommage rendu par Aimar de Poitiers,
comte du Valentinois à Raymond VII.
acte 278, 279
1240
Il reçoit du comte de Toulouse, le 21 août 1240, de
nombreux fiefs dont Bédoin [136] et Caromb et exerce son pouvoir
sans contestation dans les années qui suivent. Le pays est
divisé en douze baillies, neuf vigueries dont celle de Mormoiron
qui couvre Caromb.
Sa conquête du Venaissin ne fait pas l'affaire de l'Eglise
catholique et cela lui vaut une excommunication de la part de l'évêque
d'Arles. Après négociation, les choses s'arrangent avec
l'Eglise et Barral est nommé podestat d'Arles [110] en remplacement
de l’évêque qui a abusé de son pouvoir.
acte 204
Décès de Hugues des Baux, père de Barral. Inhumé
à Sylvacane
Pendant l'été 1240, le comte de Toulouse et son
armée prirent la ville d'Arles pour la placer sous la protection
de l'empereur. Il se fit remettre Trinquetaille par Barral.
Le roi de France intervint et fit rendre la villes d'Arles à
Barral.
Les Arlésiens n'apprécièrent pas et pour se venger
s'emparèrent à leur tour de Trinquetaille et de
plusieurs autres places. Ils jurèrent de ne plus se soumettre
ni à Barral, ni à l'archevêque.
Barral fut traité de felon par cette communaiuté et confisqua
par droit de commise les revenus des terres saisies.
Raimond Trencavel, retiré de la Cour d'Aragon, ne renonçait
pourtant pas. En 1240, il leva une armée avec l'appui de tous
les grands faydits et vint mettre le siège devant Carcassonne.
La Cité était tenue par le Sénéchal Guillaume
des Ormes. Les opérations durèrent 25 jours, très
durement, avec mines, sapes et assauts. In extrémis, lorsque Carcassonne
allait tomber, Trencavel dut lever le siège le 11 octobre 1240, à
cause de l'arrivée inopinée de renforts royaux. Il se retira
à Montréal où les troupes royales vinrent à
leur tour l'assiéger. Il s'en échappa avant la reddition de
la place pour se retirer à nouveau en Aragon. Les comtes de Foix
et de Toulouse ne l'avaient guère soutenu : sa tentative était-elle
prématurée, et celle de Raimond VII deux ans plus tard
fut-elle trop tardive ? En septembre 1246, Raimond Trencavel céda
tous ses droits à Louis IX et en 1247, à Paris, brisa devant
le roi son sceau de vicomte de Béziers et Carcassonne.
1241.
Sous la pression du roi de France, Raimond VII de Toulouse renonce
à ses prétentions sur la Provence.
Au printemps 1241, il comparaît devant Louis IX. Il est pardonné
grâce à Blanche de Castille.
Il consent à abandonner le parti de l’empereur et à faire
la paix.
En 1241, Alphonse, frère de Louis IX, devient majeur à
21 ans et reçoit de son frère le comté de Poitiers
en apanage.
1243
En 1243, le pape restitue officiellement le Comtat au comte de
Toulouse, Raymond VII, et celui-ci fait recenser ses terres et ses
droits dans le Comtat dans le "livre rouge des comtes de Toulouse".
Sancie de Provence, 18 ans, épouse Richard de Cornouailles
Marseille reconnaît la suzeraineté de Raymond-Bérenger
V.
Gilbert, frère de Barral meurt sans postérité
de sa femme Sybille de Trets, fille de Geoffroy.
Louis IX confisque les biens de Pierre Bernard VI d’Anduze, père
de Sybille, épouse de Barral.
Barral est podestat d’Avignon
Il rend hommage à l’archevêque d’Arles pour la Camargue,
Méjanne,…
Il assiste à la sommation du comte de Toulouse aux évêques
pour qu’ils exercent l’Inquisition.
1244
En novembre, négociation avec le comte de Savoie et le comte
de Toulouse pour le mariage de sa fille Cécile.
18 décembre 1244, mariage de sa fille Cécile.
acte 314, 315
1245
- 19/08. Mort de Raymond-Bérenger V, à 47 ans. Son héritière
est sa fille cadette, Béatrice.
Testament de R-B
Le testament de Raymond-Bérenger V, rédigé à
Sisteron le 20 juin 1238, montre clairement qu'il voulait conserver
un comté de Provence (et de Forcalquier) autonome et indépendant
des grandes nations qui l'entouraient. Il écarta ses deux filles
aînées, Marguerite car femme du roi de France Louis IX,
et Eléonore, épouse du roi d'Angleterre. Il préferra
tout laisser à Béatrice, à défaut à
ses enfants mâles, à défaut à sa soeur Sancie
et ses enfants mâles, ou encore en dernier recours à Jacques
d'Aragon. Ses filles aînées recevraient seulement les 10.000
marcs d'argent promis en les dotant mais qu'il avait été
incapable de payer.
Lorsqu'il mourut, le 19 août 1245, les prétendants
furent nombreux.
Louis IX, quoique poussé par son épouse qui aurait bien
voulu récupérer sa Provence natale, ne pouvait pas prétendre
à cet héritage. Il ne souhaitait pas non plus voir arriver
la maison d'Aragon qui aurait été génante pour ses
nouvelles sénéchaussées de Béziers-Carcassonne
et de Nîmes-Beaucaire tout juste intégrées au royaume
après la guerre des Albigeois. Elles risquaient d'être
prise en tenaille entre les terres du roi d'Aragon. Pourtant Pierre, fils
du roi d'Aragon était un prétendant au mariage avec Béatrice.
Il ne pouvait pas non plus accepter un autre prétendant, Raymond
VII de Toulouse qui, malgré une différence d'âge
exagérée avec la jeune comtesse, voyait là une
bonne occasion de briser le traité de Paris en ayant d'autres
enfants pour hériter de son comté de Toulouse dont
il avait seulement l'usufruit, et par la même occasion, du comté
de Provence.
Il fallait aussi se méfier de Conrad, fils de l'empereur Frédéric
II de Hohenstaufen qui pouvait être un prétendant sérieux
à ce comté. L'empereur venait de rappeler, en 1239, ses
prétentions sur le comté de Forcalquier.
Il restait la solution de marier son frère Charles d'Anjou à
la jeune comtesse. Charles était jugè par son frère
comme quelqu'un d'ambitieux, peu obéissant, et il fallait l'éloigner..
Le conseil de régence provençal examina toutes ses prétentions,
toutes les alternatives et toutes les conséquences que l'assocaition
avec une dynastie européenne aurait sur la Provence. La pression
du clan savoyard de la comtesse douairière Béatrice,
veuve de Raymond Bérenger, l'aide de Philippe de Savoie, archevêque
de Lyon qui négocia avec le pape Innocent IV (en novembre
), l'intervention de Blanche de Castille ( en novembre
) en faveur de Charles, son fils, firent que celui-ci emporta la décision.
Amédée, comte de Savoie se charga de faire accepter cette
décision par le roi d'Angleterre, Henri III.
Il restait le roi d'Aragon. Il menaca d'envahir le comté de Provence,
fit avancer ses troupes. Mais, promptement, Charles vint occuper la
Provence avec ses propres troupes. On était en décembre
1245. Le roi d'Aragon n'insista point.
Marguerite de Provence, épouse de Louis IX est mécontente
d'avoir laissé sa Provence à sa sour cadette et aussi
que ce soit Charles qui den devienne souverain c
ar elle ne l'aime pa s. Elle contestera.
L'arrivée de Charles, le français, mécontente
les provençaux.
1246
Le 31 janvier 1246, le mariage eut lieu à Aix, en Provence.
Charles d'Anjou avait 20 ans. La jeune Béatrice, tout juste 12
ans.
née en 34
Le 27 mai 46, Charles est adoubé
chevalier et en août, son frère Louis IX
lui cède l'Anjou et le Maine, à Paris.
Il s'appelle Charles Ier d'Anjou, début d'une nouvelle maison
d'anjou, la xième.
En octobre 1246, il est de retour en Provence.
Philippe III Le Hardi né en 1245
le 21 décembre 1245 Barral signe la paix avec la commune d'Arles
et récupère ses biens confisqués depuis 1240.
Barral acquiert la seigneurie de Monteux (voir évêque
Béroard de Carpentras)
acte 316
La croisade 1246-1250-1254
1246
Béatrice de Provence 12 ans, , épouse Charles Ier
d’anjou.
Début de la croisade de Saint-Louis 48, départ d'Aigues-Mortes
En cette année 1246, la grande affaire de la région fut
la création d'Aigues-Mortes : Louis IX se préparait pour
la croisade et avait besoin d'un port pour embarquer. Il fit acheter toutes
les terres nécessaires, fit creuser un canal reliant la lagune
à la mer, aménager un port, monter les murailles et les
tours de la ville, et accorda des privilèges pour attirer des habitants.
En deux ans, la nouvelle ville fut construite et commença à
recevoir vivres et armes pour la croisade. Bientôt les premiers
bateaux que le roi fit construire apparurent dans le port.
Il devient Charles Ier, comte de Provence.
Barral est podestat d’Avignon
Hommage à Béatrice. acte 317, 318
Arles a chassé son archevêque Jean Daussan, car il était
jugé comme favorable à Charles d'Anjou lequel souhaite s'imposer
aux villes
Les douze consuls et la population refusèrent de payer la dîme.
L'archevêque excommunia tout le monde et se réfugia près
de Beaucaire.
date ???
Au printemps 46, Marseille, Arles et Avignons'unissent contre Charles
d'Anjou
1247
Croisade : Louis IX fait envoyer des provisions à Chypre.
- 29/04. Alliance défensive conclue entre les villes d'Arles,
Marseille et Avignon et la famille des Baux contre Charles Ier d’Anjou
et Alphonse de Poitiers. Leadership de Barral.
Acte 339
Actes 325, 28, 34, 35, 37
1248
Croisade :
Louis IX confie la régence à sa mère Blanche de
Castille et à ses conseillers.
Il lui confie aussi la garde de ses 5 jeunes enfants.
Il a 34 ans et son épouse, 27 ans.
le 25 août 1248, Louis IX, son épouse Marguerite de Provence
embarquent à Aigues-Mortes.
Une flotte de 38 bateaux quitte le port, bientôt rejointe
par les navires de Marseille
Avec son frère Robert et Charles
25.000 hommes et 8 à 9.000 chevaux.
Août. Charles Ier d'Anjou embarque à Aigues-Mortes pour
la Croisade.
Raymond VII doit se joindre à la croisade, mais il retarde son
départ. Malade ? politique ?
17 septembre, arrivée à Chypre
1249
Alphonse de Poitiers et son épouse Jeanne embarquent plus tard
(25 août 1249).
Fin des comtes de Toulouse/ Alphonse de Poitiers
Dès que le nouveau comte de Provence Charles d'Anjou et son
frère Alphonse de Poitiers ont embarqué pour la croisade,
Barral, espèrant relever l'éclat de sa maison terni par
la défaite de son père, prend le flambeau de la révolte,
tendant d'enlever la Provence à la maison d'Anjou. Il s'appuie
sur ses accords avec les villes signé en 1247, leur esprit d'indépendance,
leur besoin de liberté pour leur commerce
Il s'appuie sur les difficultés dues au changement
de dynastie
Il soulève la PRovence, entière.
Acte 346
24 mai 1249
excommunication par l'évêque d'Avignon
1249
Raymond VII de Toulouse meurt le 27 septembre 1249, sa fille Jeanne
et son époux Alfonse de Poitiers héritent d'immenses domaines
[90].
Alfonse est alors en Orient, à la croisade, avec sa femme,
parti depuis à peine un mois. Il y accompagne son frère
Louis IX et partage sa captivité. La reine-mère, Blanche
de Castille, assure à nouveau la régence [100], fait
occuper les domaines sans délais et envoie les commissaires d'Alfonse
en prendre possession : en comtat Venaissin que le pape avait rendu à
Raymond VII, les commissaires français, informés que
l'évêque d'Albano s'est précipité pour tâcher
de faire restituer cette province au Saint-Siège, craignent
des difficultés et dépêchent le sire de Lunel pour
faire reconnaître le comte de Poitiers par les Comtadins [90].
1249
Etat de la croisade : Pendant ce temps, Louis IX, son frère
Charles et les croisés sont en Egypte
victoire et prise de Damiette
Arrivée d'Aphonse de Poitiers le 24 octobre en Egypte.
Décision de marcher sur le Caire, par Mansourah
Arrivée à Mansourah le 19 décembre
Boucherie
Robert d'Artois est tué
Après le décès de Raymond VII, l’évêque
veut faire restituer le Comtat au pape.
Blanche, régente s’impose et fait reconnaître
Alphonse.
Barral podestat d’Avignon (49-51)
Acte 345
Layettes T2 p 97
Le 1er mars 1249, il écrit à Blanche de Castille
pour préparer sa soumission.
Il promet qu'Avignon se soumettra à son fils Alphonse
de Poitiers, sa vie durant et qu'il en percevre tous les revenus sauf
et réserveé les franchises des habitants,
et qu'Arles se soumettra au comte d'Anjou .
En échange, il réclame l'oubli du passé.
Il engage ses fils et ses biens comme garantie de sa parole.
Sens politique très développé.
Arles s'était débarrasé de son archevêque
et s'était érigé en République.
Barral se déclare pour les arlésiens excommuniés
car cela le sert, pour plaire au comte d'Anjou.
Il arriva à Arles et fut élu podestat. Le conseil
lui fit apporté son titre par douze citoyens de la ville.
Acte 352, 353 :
L'archevêque Jean Baussan protesta, écrivit,
le
12 janvier 1250, à ses prieurs et prêtres d'Arles
que Barral encourait la peine d'excommunication, tout comme ceux qui
l'avaient élu, pour ne pas lui avoir rendu hommage ni jurer fidélité
alors qu'il exercait la charge de podestat et donc le gouvernement de
la ville. Il leur ordonna d'aller trouver les chefs de métiers,
les conseillers de la ville et le peuple pour leur signifier qu'ils devaient
enlever à Barral son titre de Podestat, sous trois jours. Ces
prêtres, Pierre et Motet et le prieur de Sainte-Croix d'Arles
se transportérent dans le palais de la commune d'Arles et voulurent
donner communication de la lettre à Barral, aux juges, au Grand-Conseil
et aux chefs des métiers réunis en assemblée.
Barral se fit livrer la lettre, promit d'en faire lecture
au Grand-Conseil, d'en délibérer avec les semainiers
et les juges et leur demanda de partir. Il entra alors dans la salle
du Conseil.
Acte 354 :
Mais la clameur de la foule excitée par les envoyés
de l'archevêque, empêchèrent toute discussion.
Barral résista à la menace, épaulé
par les Arlésiens.
L'archevêque attendit un peu, puis lança son
excommunication le 9 mai 1250, contre Barral et les habitants
d'Arles, contre la ville et son district, contre le château d'Aureille.
L'interdit frappa tous les domaines de Barral.
Barral jouait alors un jeu dangereux qui risquait de lui valoir
sa fortune, ses terres ancêstrales et son avenir. Il jouait
avec les grands, l'église et la France, à qui il avait
fait promesse. Il jouait aussi avec le peuple et sa confiance, car il
était son représentant devant l'adversité, le garant
des libertés communales, le sauveur de leur République
naissante. Il devait garder cette confiance qui était son propre
pouvoir et lui donnait suffisament de poids pur les négociations
à venir.
Intelligent, il avait plusieurs fers à son feu mais
montrait ceux qui servaient le mieux dans le contexte politique si incertain
de l'époque.
Barral est maître de la situation
voirpage XIII de Barthélémy
Il donnait se tenir au courant des nouvelles de la croisade
. Il apprit sûrement que
et qu'en février 1250 Louis IX et Charles Ier avaient
été fait prisonniers à la bataille de Mansourah
(10 février).
Marguerite de Provence, à Damiette, sauve la croisade,
fait payer la rançon
Barral apprit aussi sa libération,...
Le roi part pour Saint-Jean d'Acre
En août 1250, Louis IX revoit ses frères, Charles
et Alphonse, en France pour aider leur mère et pourqu'Alphonse
puisse prendre possession du comté de Toulouse
Louis IX reste et fait fortifiers les places
- Octobre 1250 . Charles Ier rentre en Provence, il est obligé
de donné un droit de regard sur son gouvernement aux aristocrates
provençaux.
L'archevêque d'Arles le rencontre à Nîmes,
lui rend hommage et lui remet un acte lui donnant la ville d'Arles.
Retour d’Alphonse mi-1250
part pour l’Angleterre
Revient prendre son comté de Toulouse
Barral donne le Ventoux… ? ? ? acte 351
Il se rend à la cour, promet à la reine Blanche
qu’Avignon et Arles se soumettront à ses fils.
1251
L'hommage du Venaissin (1251) nous est parvenu sous forme d'un registre
dont plusieurs copies existent. Une d'entre elles est à Carpentras.
[76].
pas encore de Barral
Raimond d'Agoult, baron de Beaumes, seigneur de Sault, Durban et de
la Roque-Alric fait hommage le 5 mai 1251, puis le 25 novembre 1253 [120].
La fin de la Maison de Toulouse et l'arrivée des Français
ne font pas l'affaire de Barral des Baux. Il prend le flambeau de la
révolte contre eux, lorsque les cités de Marseille, Arles
et Avignon se liguent pour s'opposer aux conséquences de l'arrivée
d'Alfonse de Poitiers.
Il laisse la place, va à Avignon, qui a chassé son
évêque, et se fait nommer podestat de 1243 à 1251
[110].
Mais il s'écarte bien vite devant le retour des frères
de Louis IX de leur captivité en Orient. Ayant intérêt
à faire oublier ses prises de position contre les Français,
il détermine les habitants d’Arles et d’Avignon à se
ranger sous leur bannière. Il traite alors avec la reine Blanche,
régente du royaume, pour soumettre Avignon au comte Alfonse de
Poitiers et Arles au comte Charles d'Anjou, ses deux fils. Il prête
hommage à Aix, comme les communes d'Avignon et d'Arles, alors
que Marseille résiste quelques temps. L'autorité des comtes
est restaurée et le pouvoir communal est réduit (1251) [33].
1251
En avril le comte d'Anjou et son frère Alphonse
de Poitiers assiègent Arles
Barral n'était plus podestat d'Arles et était
retourné en Avignon
Acte 356
Le 29 avril 1251, la ville d'Arles se soumet à
Charles Ier d'Anjou. S'en est finit de la République communale.
Dans le palais d'Arles, le Comte s'engage à procurer
la paix à la ville et à sauvegarder ses intérêts
et ceux de ses habitants.
Il pardonne les offenses faites à sa personne et pour
les dommages causés à ses biens.
Par contre, il ne pardonne pas à Barral, et ses domaines
baussenques sont exclus de l'accord.
Il précise même que le prix des objets pillés
par Barral et pour lequel il a donné en gage ses domaines à
la commune, sera pris sur les biens propres de Barral et non sur ceux
qu'il tenait du comte de Provence, directement ou indirectement.
La soumission.
Acte 357
Barral propose alors une trève, le 21 juin 1251
, jusqu'au lendemain de l'Ascension, donnant en garantie, pour la
durée de cette trève, le château et la ville des
Baux, jurant de respecter les terres du comte, pouvant se déplacer
dans le Comté de Provence ou celui de Forcalquier, pouvant résider
à Marseille ou à Aubagne, sans rien attenter contre le comte.
La trève est acceptée par acte signé
du sceau de Barral à Saint-Rémy ; les prisonniers
des deux camps sont libérés. Les habitants des Baux, de
Castillon et de Monpaon ont la liberté de cultiver leurs terres.
- 07/05. Soumission de la ville d'Avignon.
Les villes d'Arles et d'Avignon sont soumises au comte. Il reste Marseille,
toujours érigé en République.
Actes 359 et 360
Le 30 octobre 1251, dans le Castelet de Montmajour,
Barral fait rédiger deux actes :
- le premier est une préparation à sa soumission,
une déclaration aux envoyés de Charles d'Anjou, au sénéchal
de Provence Hugues d'Arsis et à Phiippe, l'archevêque
d'Aix, que dans les quinze jours il reconnaîtra au comte d'Anjou
et de Provence toutes les terres qu'il possède dans son comté,
y compris le château des Baux, mais à l'exception de celles
qu'il tient de l'église de Marseille. Il promet de rendre hommage,
de fournir les cavalcades dues au suzerain, il promet de ne plus invoquer
les droits que sa famille tenaient de l'empereur pour s'affranchir
de ses obligations envers le comte. Il donne des gages de sa bonne foi,
promet 2.000 marcs d'argent. Il donne pour caution Bertrand des Baux,
le seigneur de Meyrargues et son frère Guillaume, seigneur de
Berre, les seigneurs de Trets et d'Hyères et celui de Castellane.
Il promet de faire prêter le même serment à ses vassaux
dans le courant du mois, et s'il devenait parjure, leur rendrait leur
liberté. La partie adverse, les conseillers de Charles d'Anjou,
promettent de lui faire rendre les bonnes grâces du comte de Provence.
- le deuxième concerne Marseille, l'insoumise. Il promet
aux même personnes d'agir pour amener la paix entre Marseille
et le comte, et en cas d'échec, de faire la guerre aux Marseillais,
en personne, avec ses vassaux et partisans, et cent chevaux qu'il tiendra
équipés à ses dépens jusqu'à Pâques.
Il promet, en outre, de faire rentrer dansle gron du comte le comtéde
Gap. Là aussi il donne des gages : son fils unique et son neveu
Guillaume de Pertuis. S'il se parjure, il perdra Pertuis et ses domaines
du vicomté de Marseille.
Ce deuxième acte est renouvellé le 19 novembre, à
Aix.
Acte 362
Finalement, le 22 novembre 1251, dans le palais du
comte, en présence de l'archevêque, de l'évêque
de Marseille et du prévôt de Grasse Vicedominus, il
signe l'acte de soumission en des termes identiques à ceux qu'il
avait préparés avec les envoyés du comte. Il donne
pour caution comme prévu, Bertrand des Baux, le seigneur de Meyrargues,
Guillaumme des Baux de Berre, les seigneurs de Trets et d'Hyères
et celui de Castellane et en plus, les frères Foulques de Pontevès
et Isnard d'Entrevennes, et Guillaume de Sabran, frère du feu comte
de Forcalquier. Au sujet de ses vassaux, il ajoute que l'hommage direct
au comte de Provence sera renouvelable tous les dix ans.
Sont témoins aussi :
Othonde Grasse, évêque de Gap (1251-1281) [Archives
des BdR B345]
Fouques de Caille, évêque de Riez (1240-1273)
[Gallia Christina]
Hommage du Venaissin à Alphonse
visite d’Alphonse dans ses terres du Sud
pb médical d’Alphonse ?
ne viendra plus
Acte 363
Le 26 décembre 1251, à Beaucaire, il se présente
devant l'archevêque d'Arles, accompagné de trois chevaliers
de Tarascon députés par Charles d'Anjou pour obtenir
la révocation des sentences d'excommunication et d'interdit
lancées contre lui, promettant d'obéir à ses ordres
dans l'avenir.
1252
En 1252, tous les fiefs que Barral possède en Venaissin lui
sont rendus par la Maison de France, sous condition "qu'il aille
servir deux ans en Terre Sainte, à ses frais, avec neuf cavaliers
et dix arbalétriers " [110].
mars 1252, soumission à Alphonse de Poitiers, au château
de Vincennes, qui lui rend ses fiefs du Venaissin
Acte 365
Le 26 juillet 1252, Charles d'Anjou et son épouse
Béatrice nomment Barral et d'autres personnes comme son procureur
afin de recevoir, en leur nom, le serment de fidélité
des Marseillais, des conseillers, chef de métiers et autre officiers
de la ville. Un accord de paix a été signé.
26/07.
Soumission fictive de la ville de Marseille.
Hommage à la reine Blanche, à Aix.
Barral donne le Ventoux… ? ? ?
Mort de Blanche le 26 nov. Réaction de St Louis
1253
S'étant soumis au comte de Provence pour ses terres relevant
de ce comté, il restait à Barral à faire la même
chose pour ses biens du marquisat de Provence. Il attendit que la promesse
faite en 1249 et l'accord avec la reine mère de France, Blanche
de Castille, décédée portent ses fruits. Alphonse
de Poitiers, souverain du comté de Toulouse et du marquisat lui
annonça la restitution de ses fiefs, par lettre signée à
Vincennes. Elle arriva en janvier 1253 et il s'empressa de rendre
hommage et serment de fidélité, jurant d'être un bon vassal.
Il récupéra ainsi ses fiefs de Loriol, Monteux, Bédarrides,
Entraigues, Caromb, Bédoin, St Léger, Flassan, Brantes, Auban,
St Saturnin, Frontinian, Augens et Parroyan et fit savoir la nouvelle à
ses vassaux du comtat. (Acte 370)
Il précise, dans l'acte d'hommage, les rôles
joués dans cette restitution par Blanche de Castille et Charles
d'Anjou.
Barral des Baux avait joué gros dans cette période
troublée de changement de dynastie et finalement son plan pensé
cinq ans auparavant avait réussi pleinement. Malgré le
changement de souverains pour le comté et le marquisat, il conservait
tout ses biens des deux côtés de la Durance. Il avait pourtant
était le représentant du clan anti-français, le meneur
des troupes et du peuple contre l'arrivée des capétiens
dans notre région, ces étrangers que le monde du Midi n'acceptait
pas. Les biens données par le dernier comte de la Maison de Toulouse,
Raymond VII, restaient en sa possession.
Evidemment, des clauses prévoyaient que tout cela serait annulé
s'il ne respectait pas ses engagements, qu'il serait banni de Provence
et que ses souverains reprendraient les fiefs concédés.
Il s'engage à partir en Terre Sainte, d'équiper
et d'armer dix chevaliers et dix arbalétiers à cheval,
à ses frais avant le mois d'août 1254, sauf si cet engagement
ètait revu par ses princes, et s'il décédait avant
cette date, son fils Bertrand le remplacerait pour ce voyage-croisade.
Barral, rétabli dans ces droits, pourrait alors mener une vie
plus paisible. Mais non, il s'occupe de régler les problémes
de ces fiefs et de son patrimoine.
En 1253, il avait ajouté à ses fiefs
la seigneurie de Cavaillon, les châteaux de Villars et de Roussillon
vendus par Bertrand de Cavaillon
et obtenu le droit de lods concédé par le sénéchal
du Venaissin. Actes 367
Son bailli Raymond Etienne le représente à Monteux
lors du partage des biens saisis sur les hérétiques vaudois
de cette ville car il a sept parts de cette seigneurie et de la juridiction.
La huitième part appartient à deux frères de
la Maison de Venasque, Rostang et Geoffroy, vassaux de l'évêché
de Carpentras. acte 373
1254
En janvier 1254, il reconnaît tenir en fief le château
de Monteux de son suzerain Alphonse de Poitiers. L'évêque
de Carpentras, Guillaume Béroard, proteste car un huitiéme
de cette seigneurie, acheté par Barral à Imbert d'Agoult
relève de son évêché. Barral lui prête
hommage. Acte 379, 380
En février, il est à Arles où
il règle, avec le conseil de la ville, les problèmes
des droits de péage sur le pont du Rhône et sur les ports
de la ville. il convient qu'en cas de mauvais temps, gel ou vent
violent, les habitants pourront traverser ports et pont sans acquitter de
droits.
En mars il est de retour à Monteux pour prendre
possession du château remis par Jean de Monteux.
En mai, il est au château des Baux et nomme Guillaume
Castellan comme bailli de la vallée de Moriès et lui
concède quelques droits. Acte 383
Il surveille les transactions de ses vassaux, afin de conserve
ses droits, comme celui de recevoir sept livres tournois, 300
anguilles claires et une livre de poivre de Rostang de Saint-Hilaire,
de Tarascon. acte 387
ou encore de recevoir la tasque de tous les fruits de trois terres
de la vallée de Mouriès.
Acte 388
acte 384 : Gilbert des baux
Il a besoin de se dépenser, non seulement pour lui mais encore
pour les autres. Il est de tous les conflits, de tous les arbitrages,
souvent avec l'archevêque d'Aix. Il est présent, témoin
ou arbitre en Provence et en Comtat.
Il est à Aix, le 23 août, témoin
de l'hommage de son cousin Bertrand des Baux, le seigneur de Meyrargues,
à l'archevêque de cette ville, pour ses fiefs de Puyricard,
Sambuc et Eguilles et régle des différents survenus entre
coseigneurs. acte 375,
376
En septembre, il est arbitre entre ce même Bertrand
et la communauté de Gardanne qui défend les privilèges
acquis des vicomtes de Marseille
Sa belle fille, Philippine de Poitiers, est à Monteux
en octobre avec son fils Bertrand, et reconnaît que son père
a payé sa dot à Barral. Acte 386
Débordant d'activité, il est de partout ; à
Aix en février 1255, il arbitre un conflit entre
les deux frères des Baux, seigneurs de Berre.
Barral est podestat d’Avignon ??
Mort de son gendre Amédée de savoie
En 54, 55, 57, il approuve les acquisitions de l’évêque
de Carpentras dans Monteux.
Louis IX revient de la
croisade, par Hyères, Aix, Beaucaire.
1255
Le 17 des calendes de novembre 1255, un accord est passé dans
le cloître de l'église de St-André-des-Baux, reçu
par Pierre Brémond, notaire public de Provence, achevant la
réconciliation de Barral avec l'archevêque d'Arles Jean
Baussan. La négociation fut certainement difficile car il existait
un certain nombre de désaccords avec l'archevêque. En particulier,
Barral cèda sur l'usage de Palud Majeure près de Mouriès
par les habitants de Castillon comme le demandait l'archevêque.
Sous l’administration d’Alfonse de
Poitiers.
Alfonse de Poitiers reçoit de nombreuses provinces, en plus
du Venaissin : Poitou, Saintonge, Auvergne, Agenais, Albigeois et
Languedoc, tout le Midi sauf la Provence qui appartient à son
frère. Il impose une administration juste, prudente et centralisatrice,
mais respectueuse des institutions existantes ; s'il est juste avec les
nobles, il sait aussi se montrer sévère à leur égard
; il a peu de sympathie pour les libertés communales, mais en
général, il ne fait rien contre elles ; en fait, il installe
une vraie administration "française", très calquée
sur celle de son frère Louis IX. Dès 1259-1260, il fait
établir un registre complet de ses droits dans les provinces et
il fait rédiger un état général des feux de
ses domaines immédiats et de ceux de ses barons [90].
La base d'imposition, par feux, est réorganisée pour
qu'impôts et redevances soient plus équitables. Il choisit
de recouvrir les redevances indirectement, par les nobles et les municipalités,
sans les imposer de son autorité [90].
Le seul impôt qu'il lève est un fouage sur ses vassaux
du Midi pour financer la seconde croisade de Louis IX [89].
Il gouverne de loin et séjourne aux environs de Paris [90].
Il ne visite que deux fois ses états du sud, dont une première
fois en 1251 où il parcourt à la hâte les anciens
domaines de la maison de Toulouse et prend officiellement possession
du Venaissin et d'autres provinces. Puis, pendant dix neuf ans, il reste
dans le nord du pays.
Il est vrai que depuis
la croisade Alphonse de Poitiers, atteint de paralysie, souffrait d'une
grave maladie des yeux. Il fit venir un ophtalmiste juif de très
loin car sa réputation était parvenue jusqu'à
Paris.
Pour le Comtat, Alfonse porte encore le titre de marquis (de l'ex-marquisat
de Provence), mais il ne possède qu'un nombre limité
de villes et de châteaux. [90].
Il gère, à travers une administration efficace, les
revenus et les dépenses des sénéchaussées
; ses recettes proviennent des rachats ou droits de mutation, des revenus
de ses domaines directs, des moulins et des rivières, et des produits
de justice, en particulier des amendes. Certaines de ces recettes sont
abandonnées aux nobles locaux. Des prévôts récoltent
les produits des baux.
Pour éviter les abus de pouvoir, des enquêteurs sont
envoyés sur le terrain et sanctionnent bailles et sergents au
bénéfice du peuple.
Ainsi Jean de Puiseaux vient enquêter en Venaissin et Pons
Astoaud, du Venaissin, va enquêter dans les sénéchaussées
de Toulouse et de l'Agenais [76].
Si Saint-Louis est souvent représenté assis sous un chêne
pour rendre une justice équitable à son peuple, la même
image s'applique à son frère Alfonse, en Venaissin.
Cependant, il défend ses droits de souverain contre les
empiètements ecclésiastiques en nommant des "conservateurs
des privilèges apostoliques", tel Bertrand de Montaigu pour
le Venaissin.
Au travers des quelques 4000 pièces qu'il nous a laissées,
touchant à l'organisation financière, judiciaire ou
administrative, nous constatons qu'il ne laisse rien au hasard et s'occupe
du moindre petit village.
1269
Parmi ces actes, trois textes numérotés 1752, 1753
et 1769, concernent Caromb nommé alors "Castri de Carumbo".
-
Le premier, daté de juin 1269, décrit les divisions
entre "Malaucena, Beduino, Murmurione et Carumbo".
- Le second reconnaît
à Sebille d'Anduze (Sybilia), veuve de Barral des Baux (Barallus
de Baucio), ses droits sur Caromb (Castri de Carumbo). Il est daté
du 4 juin 1269. On sait que Barral des Baux, son vassal, est
mort l'année précédente, en 1268.
-
Le dernier texte, daté du 15 juin 1269, reconnaît les
droits sur Caromb et sur le péage de Monteux à Sebille
et à son fils Bertrand (Bertrando de Baucio). Ce dernier gère
les domaines de sa mère depuis quelques années.
Ces trois textes en latin sont donnés en annexe.
L'analyse de toutes ces pièces nous indique l'étendu
des possessions du comte de Poitiers en Venaissin : des articles concernent
Le Barroux (N°1774), Saint-Pierre-de-Vassols (N°1772, 1775),
Malaucène (N°1719,1720, 1722, 1752, 1767), Bedoin (N°1752,
1762), Mormoiron (1752), Carpentras (1764), Monteux ( N°1742, 1748,
1761, 1762, 1765, 1769), Loriol (1742), Vaison (1721, 1723, 1725) ou
encore Avignon, l'Isle, Cavaillon, et plus au nord Bollène,
Mornas, Cairanne, Valréas, Pierrelate, Mévouillon, Faucon,
Mollans ou Séguret.
L'article N°1797 précise quelques divisions féodales.
-
L'évêque de Carpentras possède Le Beaucet (Baucetum),
Saint-Didier (Sanctus Desiderius), Villes (Villa), Malemort (Malamors).
-
Bertrand des Baux possède un fief à Piécard
sur la commune de Sarrians (Podiuns Aycardi).
- Les Sabran sont
seigneurs des Taillades (Tallades).
- Albo Ruffo possède
Le Barroux (Album Ruffum)
- L'évêque
de Vaison a pour fief Rasteau (Restellum), le Crestet (Crestum) et
une partie d'Entrechaux.
- Poncio Astoaudi
possède Mazan (Mesanum), Velleron (Vileron), Vaucluse (Valoses).
- Grillon est seigneur
de Crillon (Grillon) et de Saint-Pierre-de-Vassols (Vasols).
Alfonse possède directement le château de Pernes, le
four banal, la haute et la basse justice, les revenus d'une vigne de
l'Hôpital et ceux de l'Ermitage de St Jean [117].
Pour la population carombaise, l'autorité d'Alfonse reste
très lointaine. Nos pauvres serfs ne voient directement que
l'autorité de leur seigneur des Baux et de leurs prêtres.
Ils doivent des corvées comme la construction des ponts, des
remparts ou l'entretien des routes.
Mais la solidarité villageoise rend leur vie supportable,
même si le travail des champs reste très dur faute d'un
bon outillage : l'araire antique, la rotation biennale des cultures,
et même parfois le brûlis continuent d'être employés,
comme au Haut Moyen Âge. Seul progrès, les quelques chevaux
de trait sont maintenant attelés au moyen d'un collier rigide et
non plus avec des sangles [118].
Arrivée de Charles
Ier d’Anjou en Provence
Plus au sud, la fille de Raymond Bérenger a hérité
du Comté de Provence en 1246. Encore une fois, Blanche de Castille
est intervenue pour la marier à un de ses fils, Charles Ier d’Anjou,
l'autre frère de St Louis, qui devient donc comte de Provence (1262)
[100].
Ainsi Saint-Louis et ses deux frères ont un immense domaine.
Leur puissance est incontournable et telle que même le pape s'associe
à eux.
Les enfants de Barral.
A Caromb, Barral des Baux, fils d'Hugues des Baux, vicomte de Marseille
est notre nouveau seigneur avec son épouse Sibylle d’Anduze.
Barral et Sibylle ont cinq enfants : Hugues, Bertrand, Marquise, Cécile,
et Marguerite.
Les deux fils sont dignes de leur père, des princes de valeur,
reconnus et appréciés pour leur bravoure, à tel
point que lorsque Charles Ier défie le roi d'Aragon en duel
avec cent chevaliers pour le seconder, il les place en première
ligne [110].
Cécile est très belle. Sa beauté, sa grâce
et son intelligence la font choisir pour présider la Cour d’Amour.
On lui donne le nom poétique de Passerose [39]. Elle épouse
un grand de la région, le duc Amédée IV de Savoie,
à Carpentras. Raymond VII de Toulouse assiste au mariage. Du
"beau monde" et de grands personnages pour ce mariage dans notre région
!
Acte 282, 283
Amédée IV, dans son testament du 19 septembre 1252
prévoit que Cécile gardera ses terres du comté
de savoie et s'il arrivait qu'elle se remarie, elle recevrait sa dot
de ses héritiersplus une somme de 1.000 livres viennoises.
Amédée meurt deux ans plus tard.
Acte 366
1257
- Juin. Capitulation de Marseille devant Charles Ier. Après des
rachats, il est le seul seigneur de Marseille.
- Acquisition de Demonte et du Val de Stura.
Le 9 des calendes de septembre 1257, Barral des Baux est à
Orange, témoin de la cession de l'ex-royaume d'Arles à
Louis IX (Saint-Louis), par Raymond des Baux, prince d'Orange, au dépend
de l'empereur.
On se souvient que l'empereur Frédéric II avait donné
ce titre, le 2 janvier 1215, à Guillaume des Baux, père
de Raymond.
Ses rapports avec les Anjou, et en particulier avec le comte de Provence,
Charles d'Anjou, ne cesseront plus d'être cordiaux et basés
sur la confiance.
Ce dernier l'envoya mater une rébellion de Marseille et
lui donna le commandement de ses troupes.
Il s'établit dans l'église de Saint-Victor et réduisit
la Révolte.
Charles d'Anjou lui demanda de le suivre, en 1264, lors de son
expédition à Naples, avec plusieurs autres personnes
de la Maison des Baux [110].
Dans notre région, les moines de Montmajour sont à
Bédoin, Flassans, Saint-Pierre-de-Vassols et défrichent
les forêts. Les terres cultivées sont autour des villages.
On y cultive du blé, du seigle, de l'avoine, de l'orge, de l'épeautre,
des oliviers et de la vigne. On y élève des moutons,
des brebis, quelques bovins, des porcs et des chèvres, en plus
des poules, des canards et des oies. On mange beaucoup de viande et
de poisson et peu de légumes (fèves, pois chiches, haricots,
choux et courge) [33].
avec les Anjou-Poitiers
1258
Acquisition du comté de Vintimille par Charles Ier.
1259
Acquisition de la haute-vallée du Pô par Charles Ier.
Alphonse fait établir un registre de ses droits en Venaissin
et autres provinces.
1260
Qualité d’Alphonse de Poitiers :
En symbiose avec Louis IX
Un excellent administrateur
Un vassal de son frère
Un pieu.
1261
Mort de Sancie de Provence
Rébellion féodale des maisons de Baux et Castellane, assistés
de Marseille et de Béatrice de Savoie.
1262
-Mars. La rebellion est réprimée.
Barral aide Charles Ier à mater la rébellion de Marseille
Il assiège Marseille.
Il est Capitaine général pour Charles.
Charles Ier est élu sénateur de Rome.
Barral fait hommage aux chanoines de Marseille pour Aubagne.
Il acquiert 1/3 d'Aubagne et le château d’Alauch
1263
- Nouvelle révolte de Marseille.
- Oct. 63 , Barral achète une partie de Cavaillon : acte du 12/10/1265
au château de Bédoin.
- Son fils Bertrand épouse Philippine de Poitiers, fille d'Aymar
III, comte de Valentinois.
Préparation au voyage à Naples.
A l'appel du pape Urbain IV, Charles Ier se lance dans la conquête
du royaume de Sicile, possession des Hohenstaufen.
Dès 1250, le pape Innocent IV avait offert la couronne de Sicile
à Charles d’Anjou, puis à Richard de Cornouailles, afin
d’empêcher Conrad de recuellir la succession de son père
Frédéric II. Louis IX empêcha son frère
d’accepter. Richard de Cornouailles n’accepta pas non plus.
Lorsque Conrad IV meurt, empoisonné par Manfred, son frère
naturel (bâtard de Frédéric II), celui-ci assume
la régence pour Conradin.
Le pape offrit la couronne à nouveau à un prince français.
Louis IX tergiversa longtemps, poussé par son épouse
qui revendiquait toujours son héritage de Provence puis finit
par autoriser Charles d’Anjou à accepter l’offre en 1263. Des raisons
de politique extérieures faisaient penser au roi qu’il valait
mieux éloigner Charles de ses prétentions et de ses projets
d’expédition contre le nouvel empereur de Constantinople, Michel
Paléologue et puis, il pensait déjà à sa prochaine
croisade et qu'un frère en Sicile lui servirait de relais.
En fait Louis IX se débarrasse de son frère qui lui a
désobéi en prenant le comté de Flandres.
En plus il connaît Charles comme étant impulsif, autoritaire,
ambitieux et parfois cruel.
1264
Charles Ier d’Anjou demande à Barral de l’accompagner
dans son expédition à Arles.
Le 12/1/1264 Barral est Grand Justicier, encoure en France
Barral vend des privilèges à Bédoin, Caromb, Loriol
pour financer sa campagne.
Il assiste au traité entre le dauphin du Viennois et Charles
d’Anjou.
Il ratifie, avec son épouse, l’arrangement de St Louis au sujet
de son mariage et des droits de son épouse
On sait que Louis IX souhaite alors rendre certains biens aux
vassaux de Toulouse dépossédés pendant la guerre
contre les hérétiques.
Chartes
1264
En 1264, Barral des Baux permet aux habitants de Bédoin,
Caromb et Loriol d'élire des syndics. Les habitants peuvent
librement se réunir pour nommer un ou des syndics en vue de
défendre leurs privilèges ou de lever des impôts,
à condition de ne rien entreprendre contre le seigneur, son fief
ou ses chevaliers [33].
Un évènement majeur est à signaler : la chasse
est libre sur nos terroirs, même pour les bêtes sauvages
comme sanglier ou cerf. Elle est cependant interdite pour les colombes
ou les lapins. A Bédoin, les fontaines, les ruisseaux du Ventoux,
les fours et les moulins sont libres d'utilisation [33], Barral ayant
fait donation, par acte du 1er janvier 1250 devant le notaire
Arnaldus Rodulfi et le syndic Pierre Gaufredy, de la montagne du Ventoux
"aux enfants de Bédoin, nés ou à naître
" [38, 136].
En échange de leur création, le 1er octobre
1264, les syndics de Bédoin donnent 20.000 sous tournois à
Barral ; Loriol donne 6.000 sous tournois et pour la charte de Caromb
du 30 septembre 1264, qui ne comporte que cinq articles, les syndics
ne donnent rien…[33].
Ces chartes accordées par Barral sont en fait des ventes
déguisées. Barral a besoin d'argent et monnaie les privilèges
accordés [33]. Il doit en effet financer son expédition
à Naples. Les villageois en profitent pour obtenir avantages
et franchises comme la suppression de la taille, le droit de se déplacer
librement et de changer de seigneurie, le droit de chasse, le droit
d’exploiter leurs terres ou de commercer. Barral se réserve la
juridiction, l’albergue, les chevauchées et un droit sur les juifs.
19/1/1265 encore à Aix
2 juin 1265, échange sa promese de Terre Sainte contre Naples
: Acte 504
En 1265, Barral part à Naples
Donner le statut de sa famille à ce moment là.
Barral avait eu deux fils , Raymond et Bernard et une fille Cécile
de son épouse Sybille d'Anduze.
- Cécile, dite Passerose, avait épousé
Guigues VII, comte du Viennois, et son mariage avait était
cassé, puis en 1244, Amédée IV, comte de Savoie
mort en 1253
continuer son status jusqu'à sa mort en .
fils Boniface de Savoie ??? à verifier
- Bertrand II (1244-1305) , né en 1244
- Raymond ( - 1282)
Apprenant que Manfred veut s'emparer de Rome, il embarque à la
hâte avec une petite troupe, et le 21 juin 1265, il devient maître
de Rome
Le 29 juin 1265, Charles d'Anjou et son épouse Béatrice
de Provence sont couronnés roi et reine de Sicile
1265
28/06. Charles Ier est sacré roi de Sicile par le Pape Urbain
IV.
Manfred, en sa qualité de représentant de cette maison,
menait la lutte contre les Guelfes et, en 1254, à la mort de Conrad,
s'arrogea tous les droits sur l'Italie méridionale. Il prit la régence
au nom du dernier survivant des Hohenstaufen, l'enfant Conradin, fils de
Conrad. A la nouvelle inexacte de la mort de son neveu, il s'empara de la
couronne et manifesta immédiatement son intention de créer
un grand royaume italien. Il conclut un traité de commerce avec Gênes,
une alliance avec Rome. A Florence, où les Guelfes avaient écrasé
leurs adversaires, il installa un délégué, et des représentants
dans l'Italie centrale et méridionale. Il étendit son pouvoir
jusque dans les Balkans et s'allia avec l'Aragon, auquel l'attachaient des
liens de parenté. Ainsi se dessina l'ébauche d'un nouveau royaume
d'Italie qui ne parut pas moins dangereux pour l'Eglise que l'Etat des Hohenstaufen.
La réaction de la curie ne se fit pas attendre. Après avoir
essuyé un refus de la part d'un prince anglais, elle offrit la couronne
des Deux-Siciles à Charles d'Anjou, frère de Saint Louis.
Après la mort de l'empereur Conrad IV, roi de Naples et de
Sicile (1255), ce royaume devait appartenir à son fils Conradin.
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