barral titre  

Années :
Avant 1200
1200 01 02 03 04 05 06 07 08 09
1210 11 12 13 14 15 16 17 18 19
1220 21 22 23 24 25 26 27 28 29
1230 31 32 33 34 35 36 37 38 39
1240 41 42 43 44 45 46 47 48 49
1250 51 52 53 54 55 56 57 58 59
1260 61 62 63 64 65 66 67 68 69
1270 et après

Table des Matières
I. Naissance
II. Origines de la Maison des Baux.
III. La région vers 1200.
IV. Ascendance paternelle de Barral
 
IV.1 Raymond Ier et les guerres baussenques
IV.2 Hugues

IV.3. Un prince à Orange : Bertrand Ier des Baux.
IV.4.. Son père,  Hugues (1173-1240) :

V. Les villes
VI. Ascendance maternelle : les vicomtes de Marseille
sa mère, barrale de Marseille
VII. Troubadours
VIII Entre Maison de Toulouse et Maison de Barcelone
Royaume et empire
Orange  Papauté
Conflit entre les Baux et les souverains de Provence
L'histoire de son père jusqu'à 1215
L’affaire albigeoise. jusqu'à Muret 1213 et 1215
1215 Reconquête toulousaine 1215-1249
Reconquête Beaucaire 1216
Avignon 1226
Traité de Paris 1229
Barral des Baux, sénéchal de Toulouse.
Son mariage
Reconquête
La mort de son père 1240.
Ses possessions en 1240.
Relations avec l'église. Donations.
Podestat
La fin des comtes de Toulouse/Alphonse de Poitiers 1249
1246 Révolte contre les "français" La croisade 1246-1250-1254
Alfonse de Poitiers, un comte français.
Arrivée de Charles Ier d’Anjou en Provence
Les enfants de Barral
1249 La soumission 1249-1251 Podestat d'Avignon Avec les Anjou-Poitiers Marquisat sous l’administration d’Alfonse de Poitiers. 1252 Marseille 1252-57 puis 61 1252 soumission fictive de Marseille
1257 capitulation de Marseille
1261 Barral soumet M.
1264 Conquête de la Sicile, Naples, à Milan 1264-1268 Financement ; les chartes
Son rôle
Son fils
Pape et empereur
Pourquoi Naples aux Anjou
Bénévent 1266
Podestat de Milan
Grand Justicier du royaume
Il traite avec les Grands.
1268 Le décès de Barral. 1268
Après Barral (Après 1268) Sa succession
Sa postérité-enfants
1279 Mort de Sibylle, femme de Barral
Après 1279 Evolution de la région Huitième croisade 1270-Tunis
Philippe le Hardi
Charles d'Anjou et la Provence 1282 Vêpres siciliennes Sous les Papes : 1274 le comtat au pape.
1309 Début des papes à Avignon.
Conclusions

Qualités de Barral
Fiefs de Barral
Fréderic Mistral
Documentation
 


     


    I. Naissance de Barral des Baux

En cette année 1200, le château de Trinquetaille, près de la bonne ville d'Arles, sur les bords du Rhône, avait à nouveau fière allure. Il appartenait à Hugues des Baux, quatrième du nom, en pleine force de l'âge puisqu'il avait alors 27 ans, et à sa jeune épouse Barrale, vicomtesse de Marseille. Le mariage avait eu lieu quelques années auparavant, vers 1195, associant deux familles des plus importantes de la région.
Hugues des Baux, venait alors de rendre hommage à l'archevêque d'Arles (1192) pour le château de Trinquetaille et ses dépendances, le domaine de Barbegal, les ports de Saint-Gilles et du petit Rône et pour tout ce que ses ancêtres tenaient de l'église d'Arles.
fin d'un conflit avec l'archevêque ? Bausan ?
> autres fiefs

L'histoire ne nous a pas laissé de date précise sur la naissance de leur fils Barral. Il nous faut attendre l'année 1217 pour avoir preuve de son existence. Le 8 avril de cette année là, son père Hugues et sa mère confirment une vente à l'abbaye de Pierredon et leurs fils Barral et Gilbert, sont présents lors de cette formalité. L'acte est signé au château de Trinquetaille, un des fiefs ancestraux de cette famille.

      rasé en et reconstruit depuis
      Trinquetaille, un faubourg d'Arles, rive droite, quartier des commerçants
      Pierredon
      Arles, le port, le Rhône, le péage, moins loin de la mer.

      voir

      son mariage avec Guilhelmine de Toulouse, en 1209

      elle était ou serait fille de Raymond VI (1156-1222) et de sa quatrième épouse Jeanne d'Angleterre(1165-1199), mariés en 1196

      et divorce en 1199. Elle était veuve ddu roi de Sicile.

      En tout cas, sans enfant,


         

    II. Origines de la Maison des Baux.

Barral des Baux est né sous une bonne étoile, celle de la Maison des Baux, une des familles les plus remarquables de Provence depuis longtemps. En 1200, cette famille possède plus de 50 fiefs dans le Venaissin, d’autres, en grand nombre, dans le Dauphiné, la principauté d’Orange et les 79 terres familiales de Provence. Ces propriétés sont connues comme les " terres baussenques " [39].

Cette famille s'est perpétuée là depuis quelques siècles, depuis ce seigneur Leitbufe que les historiens ont retrouvé au huitième siècle.  En 850, son successeur, Poncius, est propriétaire en Argence, région située autour de Beaucaire. Il a deux fils, Ison et Humbert, l'évêque de Vaison.
M. Barthélémy, le spécialiste des archives de cette famille, indique que ces premiers Baux accompagnèrent le comte Guillaume lors de l'expulsion des Sarrasins et le secondèrent dans toutes ses entreprises guerrières.

Leur nom vient de leur fief des Baux (de Provence), propriété connue de la famille depuis la fin du dixième siècle. Le "Castrum qui vocatour Balcius " est cité en 981 lors d'une donation à l'abbaye de Montmajour par Pons dit le jeune et son épouse Profecte. Ce Pons est cité lors de donations en faveur de de nombreuses églises, comme celle d'Arles en l'an 975,  ou d'abbayes. A l'approche de l'an mil, l'Eglise bénéficiait de nombreux dons et les Baux, comme tout le monde, rachetaient ainsi leur leurs fautes avant l'apocalipse annoncé. Plus sérieusement, l'église était toute puissantee et s'appuyait sur les seigneurs locaux ...

C'est avec Hugues, fils de Pons que le nom du fief des Baux devint nom patronyme. Balcio, Bacio, Baltius, Baucius, Baucio, on retrouve toutes les formes d'écriture de leur nom dans les actes anciens.
Li Baou, en provençal rappelent ces sommets escarpés, ces balcons de calcaire qui se découpent dans le ciel provençal et que l'on trouve nombreux dans les Alpilles.

La coutume locale utilise depuis la nuit des temps ce nom au pluriel. On est de la famille des Baux, et non "de Baux"....

Ainsi cette famille grandit entre les Alpilles, la plaine de la Camargue et le delta du Rhône.

Au Xe siècle, les possessions des Baux comptes aussi des terres plus lointaines, l'abbaye de Nyons, le castrum de Mornas, les Baronnies et quelques terres en pays niçois.

La bonne étoile, chez les Baux, a "seize rais", et elle est gravée sur le sceau d'Hugues, père de Barral (le plus vieux scau connu avec l'étoile est de 1224, et c'est celui d'Hugues).
La famille s'est toujours attachée à entretenir une légende associée à cette étoile qui pour eux est annonciatrice et elle a fait  remonter sa généalogie jusqu'à l'un des Rois mages, Balthazar. Ils prirent pour devise "A l'asar Beautezar" pour rappeler cette origine.

Plus tard, un des princes de cette famille fera graver sur son tombeau "A l'illustre Maison des Baux, qui paraît titrer son origine des anciens rois d'Arménie, auxquels, sous la conduite d'une étoile, se fit connaitre le Sauveur du monde". Abbé L. Paulet.

III. La région vers 1200.

En ce début du XIIIe siècle, le Rhône est une frontière majeure. Le Saint Empire Romain Germanique occupe la rive gauche et le grand comté de Toulouse, indépendant et autonome, la rive droite. Au dessus de la Durance, le comté de Toulouse déborde le Rhône, les comtes ayant su conserver les biens d'Emma de Provence épouse de Guillaume Taillefer de Saint Gilles, malgrè les guerres qui opposèrent cette maison à celle des comtes de Provence. Raymond de Toulouse dit le vieux, est le sixième du nom. il est comte de Toulouse depuis 1194.
La Maison de Barcelone, vassale d'un empereur bien lointain, possède le comté de Provence depuis que Douce de Provence, descendante de Guillaume le Libérateur, a épousé en 112, Raymond Bérenger III, comte de Barcelone.

 midi

En l'an 1200, personne dans le Midi ne s'occupe des Français et de leur rois car leur le domaine est encore bien loin de la région.
Le roi de France est alors Philippe Auguste, le deuxième du nom et il marie cette année là son fils Louis (futur Louis VIII) avec Blanche de Castille fille du roi Alphonse VIII.

Une guerre de succession entre les Maisons de Toulouse et de Barcelone, commencée en 1119 , a fini par se régler par le partage de 1125 :

      • le marquisat de Provence est resté à Alphonse Jourdain (Toulouse), avec toutesles terres situées entre l’Isère
        et la Durance, plus Beaucaire et les terres d'Argence.
      • Raymond Béranger Ier de la Maison de Barcelone garda le comté de Provence, du sud de la Durance, jusqu’au Rhône
        à l’ouest et à Nice à l’est.
      • Le comté de Forcalquier est reste indépendant.
Avignon se trouva à l'intersection des trois comtés et aucun des comtes ne souhaita la partager. La ville resta indivis.
En 1129, Guillaume III, comte de Forcalquier, légua, avant de mourir, "pouvoir, juridiction et seigneurie" à l'évêque, aux chevaliers et aux prud'hommes d'Avignon. Libérée de cette autorité, la ville s'ériga en commune, en 1161, et se fit confirmer ses privilèges par l'empereur Frédéric Barberousse.

Tout ne fut pas résolu par l'accord de 1125 car la guerre éclata à ouveau  entre Alphonse Jourdain et Raymond-Bérenger, et dura jusqu'en 1144. Alphonse Jourdain fut assassiné en 1148 et son fils Raymond V de Toulouse, lui succèda. Très jeune, il avait alors 14 ans, il ne conserva son domaine que grâce à l'appui du roi de France, Louis le Jeune.

La domination toulousaine sur le marquisat ne fut pas sans heuts avec les vassaux laïques comme ecclésiastiques. Le comte de Toulouse dut s'imposer, parfois par la force : nous savons qu’un conflit d’autorité l'opposa à l’évêque de Vaison, et qu'il n'hésita pas à dévaster la ville, puis à y construire un château, sur la colline.
 

IV. Ascendance paternelle de Barral.

Comme dans toutes les grandes familles, celle des Baux  a connu des périodes de gloire et des échecs.

      IV.1. Raymond Ier des Baux (1095-1150)

Raymond Ier, arrière grand-père de Barral, était un chevalier ambitieux, qui n'avait pas froid aux yeux : avec 79 villes, bourgs, châteaux, places fortes, les "terres baussenques", entre le Rhône et Aix et, vers le sud, jusqu'à Berre, c'était un riche seigneur.
Il fut excommunié le 10 des calendes de mai 1122 par le pape Calixte II avec ses amis Guillaume de Sabran et Raymond de Meynes pour avoir ravagé l'abbaye de Saint-Gilles et du rendre les biens acquis pour sortir de cette excommunication.

Raymond des Baux avait épousé Stéphanette ou Etiennette, fille du comte de Provence, alors que la sœur d'Etiennette, Douce, avait épousé le comte Raymond-Béranger. Il y avait de quoi faire une belle querelle de famille, avec, comme enjeu, le comté de Provence !
Il voulut faire valoir les droits de son épouse, à la mort du comte de Provence : Il réussit à mobiliser une bonne moitié des seigneurs provençaux contre Bérenger Raymond et déclencha une formidable guerre qui enflamma la Provence.
Avec son beau-frère le comte de Toulouse Alphonse Jourdain, allié à la maison de Forcalquier, il fut le chef de la résistance au fils cadet du comte décédé, qui lui s'appuyait sur les évêques provençaux, une partie des barons et les comtes de Barcelone, ses oncles.
A partir de 1135 , les guerres, dites "baussenques", déchirérent le pays pendant 14 ans. Il combatit avec vaillance pour faire valoir ses droits, à la tête des armées qui avait su rassembler. Tous les seigneurs du pays durent choisir leur camp, celui de Douce ou celui d'Etiennette. Les forces se répartirent en deux camps à peu près égaux et les guerres s'éternisèrent.
Il sut faire vibrer la fibre patriotique des Provençaux contre les comtes étrangers, ceux de Barcelone.
Le sommet de sa gloire fut atteint lorsque le comte Bérenger Raymond fut tué en 1144, ne laissant pour héritier qu'un enfant de sept ans. Il pensa alors que l'affaire était réglée et qu'il allait pouvoir récupérer tout le comté de Provence. Mais le roi d'Aragon, oncle et tuteur de ce jeune comte prit sa défense.
Raymond Ier avait le soutient de l'empereur Conrad III, qui voyait là une bonne occasion de faire valoir sa souveraineté si lointaine sur les terres de Provence. Dè s le 4 août 1145, il lui avait accordé, ainsi qu'à son épouse, le privilège de battre monnaie à Arles, Aix, et à leur château de Trinquetaille avec droit de circulation dans tout le royaume de Provence. Il lui avait fait donation en fief de tous les domaine de son père Guillaume-Hugues, de tout ce qu’il avait acquis depuis la mort de ce dernier, et de toutes les possessions des parents d’Etiennette, avec pouvoir de les disputer contre toutes personne.
Acte donné à Wurzburg.
Ref : Histoire de Provence, Papon T 2, page XIV
Acte 40
Il ne pouvait être plus clair quand à son support pour la conquête de comté de Provence.
Mais le roi d'Aragon s'imposa, profitant du fait que le comte de Toulouse Alphonse Jourdain était en croisade et n'apportait plus son soutient.

Raymond Ier dut finalement s'incliner en 1150, en se rendant à Barcelone avec sa femme et ses fi ls pour faire la paix avec le comte Raymond-Bérenger II, dont le père venait de mourir ; il fit soumission entre les mains du nouveau comte, pour toutes ses terres y compris le château de Trinquetaille. Le comte lui rendit ce château. (Acte 45).
Raymond des Baux étant mort avant de quitter l’Espagne, sa femme et ses fils Hugues, Guillaume, Bertrand et Gilbert durent attendre l'arrivée du nouveau comte en Provence pour se soumettre à leur tour.
En septembre 1150, à Arles, ils déclarérent abandonner définitivement leurs droits et prétentions sur le comté de Provence, prêtèrent le serment de fidélité pour leurs châteaux de Trinquetaille, de Portaldose et pour la ville d'Arles,  et abandonnérent de nombreux droits féodaux sur les péages terrestres ou fluviaux, sur Meyrargues, Trans, Cordolos, Ledinana, Aix, Berre, Méjanes et plusieurs autres châteaux.


IV.2.  Hugues  (1130-1170)
Cette première guerre baussenque terminée, il se passa cinq ans avant que l'aîné, Hugues, son frère Bertrand Ier, grand-père de Barral, et ses deux autres frère, Guillaume et Gilbert reprennent le flambeau de la révolte.

Hugues refusa l'hommage en 1155, car disait-il, il était trop jeune lorsqu'il signa ce traité et avait été abusé. Il obtint l'investiture pour le comté de Provence de l'empereur Frédéric Barberousse (1156), fut aidé par son cousin le comte de Toulouse, par Boniface de Castellanne et par bien d'autres seigneurs provençaux. Insoumis, fier, jamais vaincu, il garda Trinquetaille et voulu reprendre la guerre ; le comte de Barcelone se dépécha d'arriver avec une armée importante pour défendre son neveu.

Beaucoup s'entremetirent pour éviter le désastre d'une nouvelle guerre civile.
Un traité fut à nouveau signé dans l'église Saint-Trophime d'Arles.
La maison des Baux ne conserva que les châteaux des Baux, de Castillon et de Vitrolles.

Acte 46, 47, 48,
Acte 53. Hommage en 1256 pour leurs châteaux de Trinquetaille, Castillon et Vitrolles, et leurs possessions d’Arles, à l’exception du château des Baux.
1156, dans l’église Saint-Trophime. Actes : Promesses de Pierre Lauret, Bermond d'Uzès, Guillaume et Rotaing de Sabran de garantir l’acte précédant.

Mais Trinquetaille refusa la reddition, résista à un long siège du comte de Barcelone, qui préférra aller prendre le château des Baux et une trentaine d'autres fiefs baussenques.
Hugues persista dans sa révolte.

Le privilège de battre monnaie, de même que la donation des fiefs des Baux et de ceux du comte de Provence furent confirmés par l’empereur Frédéric Ier Barberousse en 1160. (Acte 57).
11 janvier 1160, Hugues s’engaga à conserver les termes de la reconnaissance faite par Raymond V, comte de Toulouse, en son nom et pour son frère Aphonse, à Raymond, évêque de Carpentras, de toutes les possessions de son église depuis la rivière l’Ouvèze, jusqu’à la Sorgue, promet de défendre sa personne et ses biens et de lui restituer les droits de lods que les seigneurs et habitants de Monteux ont usurpés sur son évêché. Acte sur le pont de Vidourle.

Acte 60, 61

En 1161, le comte de Barcelone revint avec une armée encore plus importante, assiéga Arles, prit la ville et s'attaqua à la fortesse jamais conquise de Trinquetaille. Il fallu qu'il construise une véritable tour en bois sur une plateforme constituée de bateaux, tour capable de contenir 200 de ses soldats. Il fallut approcher la tour des murailles de Trinquetaille en manoeuvrant cordes et poulies pour la navigation de cet ensemble. Cette fois, il gagna la partie, fit raser le châteaufort et toutes les fortifications. Tous les autres châteaux des Baux furent rasés.
La mère d'Hugues, Etiennette signa le traité de paix, avec ses fils, et reconnu la souveraineté du comte de Provence.
Ses fiefs lui furent rendus.
Mais Hugues ne s'avoua pas vancu. Après la mort de sa mère, il releva à nouveau la tête et, à nouveau, reprit les hostilités. Vite battu, dépossédé de ses biens, il fut abandonné par l'empereur(1162) car celui-ci venait de signer un accord avec le comte de Barcelone qui prévoyait le mariage de sa nièce Richilde avec le comte de Provence.
 
 

En 1162, Raymond Bérenger III, comte de Provence, est confirmé dans ses droits par l’empereur Barberousse, mais la guerre se poursuit, malgré les mariages croisés de Douce de Provence, avec le fils aîné du comte de Toulouse, et de la veuve de Bérenger de Provence avec le comte de Toulouse.

Actes 62, 63

Le 18 août 1162 , l'empereur Frédéric II, à Turin, accordait l'investiture des comtés de Provence et de Forcalquier, des villes d'Avignon et d'Arles en faveur de Raymond-Bérenger III, déclarant les inféodations précédentes sans fondement.
et expliquant les raisons de ses inféodations précédentes aux Baux (trompé)

Frédéric Barberouse se fit couronner roi d'Arles en 1162

L'empereur fixa les conditions du duel qui devait opposer Hugues des Baux au comte de Provence
 

Alphonse, roi d'Aragon et comte de Barcelone recouvre la Provence à la fin de la guerre ( 1166 ).

Les fils de Raymond des Baux, perdants, remettent l'épée au fourreau et reconnaissent la souveraineté du comte de Provence.
Hugues, dépité, s'exila en Sardaigne et fonda une nouvelle branche de la famille.
En 1170 il institua son fils Raymond pour héritier, et à défaut son frère Bertrand, prince d'Orange depuis 1160.
D'après l'abbé Paulet
sinon, en faveur de Raymond, substitué par l'empereur  en faveur de Bertrand Ier.

Les communautés du Comtat profitent de ces guerres entre les grands pour se donner une constitution consulaire [33].
Raymond V de Toulouse, de son côté, obtient l'hommage des barons de la Drôme et du Comtat.
Les princes d'Orange et les Agoult (pour leurs possessions de Sault) ne relèvent que de l'empereur.

La bonne étoile s'était ternie et la famille des Baux traversait une crise majeure, l'époque la plus noire de son existence.
Il est certain que ces guerres avec les comtes de Provence ont laissé une rancune tenace des Baux envers le pouvoir comtal de Provence.

IV.3. Un prince à Orange : Bertrand Ier des Baux.

Mais Bertrand Ier (1130-1181) sut redorer le blason de cette famille par son mariage avec Tiburge II, fille de Raimbaud III, comte d'Orange.

Acte 40, 65, 66, 71, 72

Acte 41 testament de Tiburge

En 1170, Raymond des Baux, son neveu, fils de Hugues,fit un testament le désignant pour héritier à défaut de fils, ce qui arriva et il récupèra la baronnie des Baux, fief de la famille.
Son beau-père mourut en 1175, sans enfant mâle, laissant un testament l'instituant comte d'Orange, car mari de son héritière.
La ville était indépendante depuis 1125 et avait obtenu des privilèges.
Son beau-frère Raimbaud IV lui légua ses biens à Orange, à Courthézon et en deça du Rhône (1173).
Acte 68

mariage avec Tiburge II, fille de Rambaud III d'Orange, en 1173. ou  1160

Il reprit ainsi le flambeau de cette famille que toutes les guerres "baussenques" avaient affaibli.

1176

Ce comte ??, s'occupe beaucoup de nos cités et parcourt notre pays. En 1176, il est à Malaucène où il rend visite à Ermessinde de Pelet, comtesse de Melgueil, sa belle-fille.

1178, l’empereur Barberousse, toujours suzerain des terres à l’est du Rhône, entendit affirmer ses droits et vint recevoir la couronne de roi d’Arles.
Bertrand Ier des Baux, comte d’Orange, assista au couronnement et reçut de l'empereur le droit de se qualifier de " prince d'Orange ", " d'en prendre les armes, d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les insignes de la souveraineté. Il obtiet le privilège de marcher, enseignes déployées, des Alpes au Rhône et de l'Isère à la Méditerranée .

1 179 : l'empereur Philippe, fils de Frédéric, ayant été couronné roi d'Arles; Bertrand des Baux assista à cette solennité qui eut lieu dans l'église Saint-Trophime et reçut de l'empereur le droit de se qualifier de prince d'Orange, d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les insignes de la Souveraineté.

Il reste cependant vassal des comtes de Toulouse et sa nouvelle puissance entraîne son assassinat, sur ordre de Raimond V (1181)
à voir [33].

Bertrand Ier mourut en 1181 et fut enterré dans l'abbaye de Sylvacane qu'il avait fortement dotée. Les terres de Sylvacane avaient été données par son père aux moines de Sainte Marie de Morimond dès 1147, afin d'y construire un monastère, suivant les statuts de l’ordre des Cisterciens. Bertrand les avait soutenu pour la construction de ce monastère.
Il avait doté aussi Saint-Victor de Marselle, Montmajour, Frigolet et d'autres communautés religieuses de la région.

Bertrand Ier eut une nombreuse progéniture de son épouse Tiburge, parmi lesquels trois fils, Hugues, le père de Barral, Guillaume, prince d'Orange et Bertrand,

En 1184, l'empereur Frédéric, reconnaissant les services rendus par Bertrand avait accordé à ses fils l'autorisation de battre monnaie dans la ville d'Orange et d'en garder le produit, le droit de porter leurs enseignes des Alpes jusqu'au Rhône et de l'Isère à la mer , privilége qui avait été donné par l'empereur Conrad, son aïeul.
Acte 84

En 1193 , Alphonse II récupère le comté de Forcalquier par son mariage avec Gersende de Sabran



Les enfants 3 frères :ordre, oncles de Barral.
     
      Hugues IV (1173-1240), vicomte de Marseille, est consul d'Arles.
Bertrand
      Second fils de Bertrand Ier, reçut pour sa part de l'héritage paternel les fiefs de Meynargues, Puyricard, Berre, Marignane et Eguilles
Guillaume Ier
      Deuxième prince d'Orange de la Maison des Baux à la mort de son père
Tiburge.
biens à Marseille (N98, N101)


    IV.4. Son père,  Hugues (1173-1240) :
Quatrième du nom.
Aîné ou 3e fils ?
A la mort de son père (1181), Hugues, fils aîné de Bertrand Ier, avait 8 ans.
Il eut en partage la seigneurie des Baux, .. le faubourg d'Arles, Aubagne, Saint Gabriel et plusieurs autres terres en Provence.
En 1193 Hugues est bailly de Raymond-Bérenger et on le voit régler des conflits de préséance entre l'abbé de Montmajour, Foulques de Cabanes et Guillaume Cabace de Trinquetaille pour savoir lequel a droit au premier esturgeon chargé d'oeufs pêché dans le Rhône.
1193 : Alors que son futur beau-père lui a promis sa fille Barrale, il signe un accord avec Alphonse Ier, comte de Provence, pour se partager la ville de Marseille et ses revenus et pour s'entreaider pour son acquisition
Hugues avait emprunté de l'argent à Barral et Guillaume le Gros
Hugues grandit entourée de sa mère (date de décès ???) et de ses oncles, marqué au plus profond de son être par l'assassinat de son père, bercé par ses exploits contre les comtes de Provence, déçu par le dénouement de toutes ces tragédies.
Du même sang que ces ancêtres il dut attendre l'âge de raison pour se révolter à son tour contre Alphonse, son suzerain du comté de Provence. Celui-ci comprit le danger qu'il représentait, décida d'arrêter cette révolte au plus tôt et demanda de le lui amener mort ou vif.
Les habitants d'Aix (et d'autres???) participèrent à son arrestation et il fut mis en prison. Aix reçut en récompense le privilège de couper du bois et de faire paître ses troupeaux jusqu'à cinq lieues de la ville sans payer de redevances.

         



Nous en arrivons à cette année 1200 choisie pour commencer l'histoire de Barral des Baux.
Il fallait raconter ces grands évênements de sa famille paternelle, que ses parents et son entourage lui ont sûrement raconté pendant sa jeunesse, et qui a très certainement forgé en lui des ambitions, des désirs de gloire dignes de ses ancêtres.
Ce glorieux passé avait profondément marqué la Provence, et le nom des Baux restait gravé dans les mémoires.

Il nous reste encore à dresser un panorama des grandes villes de la région et en particulier de Marseille, fief de ses ancêtres maternels.


    V. Les villes en 1200 :

AVIGNON :
La grande ville de la région reste Avignon. Sous l'impulsion de Bénézet, on commence la construction d’un pont en 1177. Le célèbre pont Saint Bénézet, en l'honneur de son fondateur, est terminé en 1185. Il contribue encore à augmenter le flux de marchandises passant par la ville. Commerciale et cosmopolite, Avignon est alors une des villes les plus riches, opulentes et peuplées d'Europe et une des villes les plus puissantes du Midi. Protégée par sa double enceinte, son pont assure sa renommée et lui assure une source de revenu considérable. Elle est en terre d'Empire : le fleuve est la frontière avec le royaume de France.

ARLES
Le pape Zosime affirme, le 22 mars 417 que le premier évêque de Gaules fut envoyé par le Saint Siège à à Arles.
Le port, pont sur le Rhône
la mer plus proche

MARSEILLE
 

       


Libéré contre rançon, avec l'aide de seigneurs provençaux, il conclu un traité ( octobre 1206 ) avec Alphonse II, à Saint Gilles, par lequel il reconnaissait sa souveraineté en échange de quoi le comte lui donna "le château de Mouriès et la ville de Maussane et tout ce qu'il possédait dans iceux, tant en hommes qu'en terres cultes et incultes, prés, pâturages, bois, fermages, justice et district ; en outre il en saisine ?? et confirme audit des Baux, tout ce qu'il possède au nom de Baralle, son épouse, dans la ville de Marseille, le bourg d'Arles et ailleurs, sous la condition de l'hommage et de la fidélité, lui accorde de plus la permission de pouvoir acquérir tout ce qu'il désirera dans le comté de Provence, sous la même condition de l'hommage".


1203
A108 Hugues, et ses frères Guillaume et Raymond accordent des franchises à la Sainte Trinité de Marseille
A110 : Hommage à l’archevêque d’Arles pour Trinquetaille…
 


1205 A119 : Hugues reçoit en fief Mouriès et Maussane, et confirmation de ses droits à Marseille, par Alphonse II comte de Provence, à St Gilles.

1205
Le comte de Toulouse reçoit l’hommage de Carpentras et fait bâtir une forteresse.

avril 1206 : Hugues devient consul d’Arles (1 an).
A121 Le 2  avril 1207, Hugues termine son année de consulat à Arles
A 123, 124, 125 :  Confirmation des droits d’Arles

- 1215 Naissance de Louis IX, le futur Saint-Louis



    VI. Ascendance materbelle : les vicomtes de Marseille
          Sa mère, Barrale de Marseille.

Deux ans plus tard, le 17 juillet 1219, Barral, son frère Gilbert et sa soeur Cécile sont à nouveau présents lors d'une donation à l'église Saint-Trophime d'Arles. Ce jour là, c'est leur mère, Barrale de Marseille, qui promet de donner les dîmes de ses possessions maternelles.
Barrale est elle aussi de haut lignage car elle descend des vicomtes de Marseille, et par eux des anciens comtes de Provence.
Lorsque les Sarrasins furent chassés de Provence par le comte Guillaume, déjà cité, celui-ci sut s'imposer auprès des seigneurs locaux et transformer sa gloire en titre de marquis de Provence. Il administra son domaine et en particulier donna Marseille à son frère Pons qui fut la tige des vicomtes de cette ville. Sept générations plus tard, ses descendants sont nombreux et quatre d'entre eux sont toujours vicomtes de Marseille :
 

    • Mabille, fille de Guillaume le Gros (+ 1188), mariée à Gérard d'Adhémar, souverain de Monteil et seigneur de Grignan, vendit sa part de la vicomté de Marseille aux habitants pour la somme de 50.000 sols royaux et une pension perpétuelle de 100 livres.
    • Barrale et Hugues des Beaux, à qui les Marseillais avaient prêtés de grandes sommes d'argent cédèrent leur part de la vicomté pour rembourser ce prêt et en tirèrent encore 46.000 sols royaux et 3.000 de pensionperpétuelle.
    • Roncelin, religieux de Saint Victor quitta son habit de moine pour se marier. Il fut forcé par le pape à reprendre l'habit et vendit aussi sa part de la vicomté
    • Raymond Geoffroi II, surnommé Barral, seigneur de Trets et d'Ollières, vendit sa portion de la vicomté pour la somme de 40.000 sols royaux couronnes, se réservant seulement l'usage de sa résidence en forme de tour.
      L'évêque conservait ses droits, mais la ville de Marseille fut libre et passa de nombreux accords commerciaux avec des
      ports italiens.


Barral de Marseille, père de Barrale, fut gouverneur de Provence sous Aphonse Ier roi d'Aragon, comte de Barcelone et de Provence. Il était vicomte de Marseille.
Il mourrut en 1192, alors que Barrale avait une vingtaine d'année ????, donc Barral des Baux n'a pas connu son grand-père maternel.
Il eut deux épouses :

    • Adélaïde de Porcellet, de Porcairagues, dame de Roquemartine, qui était une poétesse de Montpellier et qui attira tout ce que la Provence comptait de troubatours, trouvères et  jongleurs à la cour de son mari
      Mére de Barrale
      donc élevé dans un milieu de culture,...
      Paulet de Marseille, protégé de Barral
    • Marie de Montpellier, fille de Guillaume de Montpellier et d'Eudoxie elle même fille d'Emmanuel empereur de Constantinople.
      Marie se remaria en 1197, après la mort de Barral, avec Bertrand de Comminge, mais ce mariage ayant été annulé par l'église, elle se maria une troisième fois avec Pierre II, roi d'Aragon, et mourut à Rome en 1209.


Barale, était la fille unique de Barral et d' Adélaïde.
Acte 101, 120, 171
 

Sa famille proche comptait, en l'an 1200 : ses cousins germains ou oncles, tous possessionnés dans la région.
 

 


    VII. Troubadours

De château en château, contre gîte et couvert
Raimbaut de Vacqueiras est l'ami de Guillaume des Baux, prince d'Orange.
Bertrand de Lamanon soutient Hugues des Baux
Foulques de Marseille : il célèbre les vicomtes de Marseille, Adélaïde et Barral de Marseille, grand parents maternal de Barral. Il se ferra moine au couvent du Thoronet avant de devenir archevêque de Toulouse

Peire Vidal, ami sincère de Barral de Marseille, qu'il appelle Rainier de Marselha, et amoureux de son épouse Azalais.
Après des débuts à la cour de Toulouse, protégé du roi d'Aragon, il aimait retrouver son ami, le vicomte de Marseille :

Mon cor sent alegrezit
Qu'ar me cobrara N Barrals.
Je sens mon coeur plein d'allégresse, car voilà que Barral m'aura de nouveau.

E car no vei mon Rainier de Marselha,

Sitot me viu, mos viures no m'es vida

Comme je ne vois pas mon Rainier de Marseille,


bien que je vive, mon vivre n'est pas pour moi une vie.

Du point de vue linguistique, dans toutes les provinces du sud de la France, on utilise la langue d’oc. Dans les écrits, le latin est détrôné par l’occitan : c’est la langue utilisée, dès le XIIe ou XIIIe siècle pour les délibérations et les comptes municipaux. Les troubadours, comme Raimbaud d’Orange, Raimbaut de Vacqueyras, Gui de Cavaillon ou Cadenet d’Apt, donnent naissance à un mouvement littéraire provençal.
 

voir suite
Peire
Lamanon

    Les conteurs racontaient qu'il était un peu fou et avait réussi à voler un baiser d'Azalais..
    .

    VIII.  Sous les comtes de Toulouse et de Barcelone.
Le Midi, principalement dominé par le grand comté de Toulouse, était une  véritable communauté linguistique des peuples de l'Atlantique à la Méditerranée et des Alpes à l'Espagne et aurait très bien pu devenir un véritable Etat des terres du sud de la France. Des Pyrénées aux contreforts alpins piémontais, tous parlent l'occitan, le provençal de chez nous : c'est une véritable culture commune éloignée des valeurs de la France du Nord.

En 1201, le comte de Toulouse reçoit l'hommage de Guillaume Pierre de Bédoin. En 1206, le comte fait bâtir une forteresse à Carpentras et y reçoit l'hommage de ses habitants [33]. En 1205-1206, le comte est en conflit avec ses vassaux du marquisat de Provence et ne s'occupe pas des hérétiques de ses provinces que l'Eglise lui demande de combattre. Cela va jusqu'à l'excommunication, prononcée par Pierre de Castelnau, représentant de l'Eglise. C’est l’époque des Cathares en Languedoc et rois et papes se mobilisent pour les combattre, souvent avec l’espoir de conquêtes.

Forcalquier

Juin 1202. Béatrice de Forcalquier, petite-fille du comte Guillaume IV, épouse Guigues VI dauphin de Viennois. Le Gapençais et l'Embrunais, qui composent sa dot, sont incorporés au Dauphiné.

1209

Notons que le comté de Forcalquier unit sa destinée à la Provence en 1209, par mariage, et s'éloigne du domaine de Toulouse.

1209

- Septembre. Mort d'Alphonse II.

Avènement de son fils Raymond-Bérenger V. Etant mineur son tuteur est son oncle le roi Pierre II d'Aragon. La Provence est administrée par un autre oncle, Sanche.

- 07/10. Mort de Guillaume IV. Guillaume de Sabran se proclame comte de Forcalquier.

- Novembre. Garsinde de Sabran remet le comté de Forcalquier à son fils Raymond-Bérenger V.

Le comté de Forcalquier passe à la Provence.

 

L’affaire albigeoise.
 

En 1208, l'affaire albigeoise commence : le comte de Toulouse, Raymond VI, est accusé d'avoir fait assassiner Pierre de Castelnau, légat pontifical, à St Gilles, par un de ses familiers. Il est, de plus, accusé de soutenir les Cathares [33]. Il doit se rendre devant les évêques assemblés à Valence pour faire lever son excommunication . On le force à donner à l'Eglise plusieurs places et châteaux du Marquisat, dont Beaumes, à rétablir les évêques de Carpentras et de Vaison dans leurs droits et à chasser les nombreux juifs du Comtat [33] dont ceux de Carpentras [118].

1208

Concile d'Avignon. Le pape Innocent III prêche la croisade contre les Cathares (ou Albigeois).

Il est excommunié par l’assemblée des évêques à Valence.

1209

acte 139, 142, 147

1209

– Raymond VI accepte d’être flagellé devant le portail de St Gilles et doit aider les croisés contre ses propres vassaux toujours considérés comme cathares.

La croisade contre les Albigeois (les Cathares) descend en Languedoc et son chef, Simon de Montfort, conquiert et s'approprie les terres des hérétiques, au dépend du comte de Toulouse.

En 1210, le comte de Toulouse est à nouveau excommunié

1211

Raymond-Bérenger V est envoyé en Aragon.

1212

Victoire d’Alphonse VIII, père de Blanche, sur les Maures, à Las Navas de Tolosa.

1213

- Guillaume de Baux, prince d'Orange, s'empare du Comtat Venaissin sous prétexte de la défense du Saint-Siège.

1213

– 13 septembre 1213 : Mort de Pierre II d'Aragon à la bataille de Muret.

- bataille perdue par le comte de Toulouse.

Le comte Sanche laisse le pouvoir à son fils Nuno, et retourne en Aragon.

1213

Un grand Etat occitan aurait pu naître lors de la constitution de la grande coalition occitano-catalane (13 janvier 1213) qui regroupait le comte de Toulouse (Raymond VI) avec ses terres de Provence, le comte de Foix, le comte de Comminges, le vicomte du Béarn et le roi d’Aragon. Opposés au roi de France et bien supérieurs en nombre, ils subissent une imprévisible défaite à la bataille de Muret, près de Toulouse, le 13 septembre 1213, défaite qui marque la fin de la domination toulousaine sur le Sud de la France.

S'il est un tournant important dans notre histoire, c'est celui de la défaite de la Maison de Toulouse : elle entraîne l'extension de la France vers nos régions, alors qu'un avenir indépendant semblait se dessiner pour toutes les terres du Midi, un nouvel Etat autonome, de langue d'oc, qui aurait pu perdurer jusqu'à nos jours.



1214

Acte 160 empereur

08/01/1215

Guillaume de Baux, prince d'Orange, est vicaire du royaume d'Arles.

Cession par Hugues de sa part de Marseille, puis conteste.

1215

En 1215, au concile de Montpellier, les comtes de Toulouse sont entièrement dépouillés de leurs biens et Simon de Montfort obtient le comté de Toulouse sauf le Comtat Venaissin qui est attribué à l'Eglise romaine. Le pape établit son autorité temporelle sur l'ancien marquisat de Provence, c'est à dire sur le Comtat, le Bas-Dauphiné et le Diois [33].

Mais Raymond VII, fils du comte de Toulouse, plaide sa cause à Rome, auprès du pape et obtient de conserver le Comtat. A son retour de Rome, il obtient aussi l'appui de la commune d'Avignon et occupe le Comtat [33]. Beaumes, Pernes, Malaucène et plusieurs autres places lui ouvrent leurs portes et le reconnaissent comme leur souverain légitime. Il place des garnisons dans ces villes [120].

Acte 167, 169

1215

- Concile de Latran confirme les droits de Raimond VII comte de Toulouse sur le marquisat, pour compenser la perte du comté de Toulouse

Raymond de Toulouse et Raymond Bérenger s'aident pour reprendre Beaucaire.

1215

La commune d'Avignon prend résolument le parti du comte de Toulouse (1215), s'attaque à Guillaume II des Baux (Orange), qui s'est approprié le Comtat Venaissin et qui est du côté des croisés.

Battu et fait prisonnier dans une embuscade, il est écorché vif et son corps coupé en morceaux, à coup de hache, par les Avignonnais en 1218.

Avignon reçoit, en remerciement de son soutien à Toulouse, les bourgs de Caumont, le Thor, Thouzon et Jonquerette.

En remboursement d'un prêt accordé, elle reçoit, plus tard, en 1226, les châteaux de Malaucène et de Baucaire.

Guillaume des Baux, prince d'Orange a cependant eu le temps de faire deux mariages et cinq enfants qui se partagent le titre de prince d'Orange. Notons un personnage illustre de cette famille : Raimbaud III des Baux, prince d'Orange est le troubadour bien connu, dont la statue honore l’une des places d’Orange. Celui-ci s'est rangé du côté du pape Innocent III contre les hérétiques albigeois [108]. La commune d'Avignon, à l'apogée de sa puissance, se comporte en véritable seigneur féodal et se croît même capable de résister au roi de France. Elle bat monnaie et lève une petite armée. Si l'évêque est le président de la commune, l'autorité appartient de fait aux huit consuls, 4 chevaliers et 4 prud'hommes, élus pour un an.
 
Reconquête du Venaissin par Toulouse

1216

- Soulèvement d'Avignon en faveur de Raimond VII, futur comte de Toulouse.

R VII occupe le Comtat :  Beaumes, Pernes, Malaucène

Les comtes de Toulouse et quelques seigneurs ralliés reprennent le marquisat de Provence et les villes du bord du Rhône.

Comte de Provence :

1216

- Evasion du jeune comte Raymond-Bérenger V de Provence du château de Monzon. Il rompt les liens avec la Catalogne. –

-Régence de sa mère Garsende assisté d'un conseil de régence sur le comté de Provence.

 

1216 Beaucaire

Le siège de Beaucaire (1216). Son nom nous parvient par la " Chanson de la croisade albigeoise, vers 3850 et suivants " :

" Avec Raymondet sont Tarascon, Marseille,
l’Isle, Pierrelatte et Guy de Cavaillon, Adhémar de Poitiers, son garçon Guillaumet, L’intrépide et puissant Guillaume Artaud de Die Et Bernis de Murel avec sa troupe alerte, Raymond de Montauban, Dragonnet le Vaillant, Eléazar d’Uzes, le bon sire Albaros, Le cher Pons de St Just et Ricaud de Caromb, Et Bertrand Porcellet et Pons de Mondragon. "
 
1218

Le frère aîné de Louis IX, meurt en 1218, il devient héritier.

A partir du Comtat, le comte de Toulouse reconquiert petit à petit ses terres jusqu'à Toulouse (1218).

Le comte de Toulouse, ayant reconquis ses terres rentre dans Toulouse le 25 juin 1218.

Simon de Montfort tué, les droits des croisés sur le comté de Toulouse sont cédés au roi de France Louis VIII [33].

Acte 189 du pape

1219

Raymond-Bérenger V est proclamé majeur à 15 ans.

1220

29/06. Arbitrage de l'Archevêque d'Aix sur le comté de Forcalquier.

Guillaume de Sabran reste comte jusqu'à sa mort.
Les droits de Raymond-Bérenger V sont confirmés. Il est comte de Provence et de Forcalquier depuis 1209 Raymond-Bérenger V épouse Béatrice fille de Thomas I, comte de Savoie. Il a 22 ans.

Marseille excommunié Acte 190

1221

Naissance de Marguerite de Provence, future reine de France

Acte 203, Barrale vient d'accoucher

1222

- Début du gouvernement de Romée de Villeneuve, sorte de "premier ministre" de Raymond-Bérenger V.

 Raymond VI meurt en 1222, laissant son fils Raymond VII à sa destinée, avec une autorité récupérée sur les terres du comté.

1223

Louis VIII né en 1187, devient roi de France 1223-1226.

1224

Marseille : acte 208, 209 puis, en 1225 : acte 217  en  1226, actes 218, 221, 222, 224, 233

1225

Naissance de Sancie, troisième fille du comte Raymond-Bérenger V

La  révolte d'Hugues des Baux contre le comte de Provence lui avait coûté de grosses sommes d'argent et il dut vendre une partie de ses biens :

- ses créanciers firent saisir la terre de Villeneuuve en Camargue, le château de Montpaon, et les péages sur le Rhône.

- il vendit le 1er janvier 1225 à la communauté d'Arles, l'immense lac de Vacarès, au milieu de la Camargue avec tous les droits qui lui étaient attachès.

- il vendit d'autres terres comme Lansac aux Templiers, car il avait gagé Trinquetaille, Méjanes et Villeneuve en 1234 .

- il fut obligé de céder aux Marseillais la part de la vicomté de son épouse pour rembourser un emprunt contracté pour financer sa révolte.

- Il conserva son fief des Baux et Castillon.

Barral prit part à la guerre de son père contre Raymond Bérenger



1226 Louis8-Avignon

Louis VIII décide d'en finir avec les hérétiques albigeois et lance une croisade qui descend la vallée du Rhône avec une armée de 50.000 hommes. Après quelques hésitations, les habitants d'Avignon, toujours du côté de Toulouse, lui ferment les portes de la ville et lui interdisent ainsi la traversée du Rhône. Commence alors un siège, terriblement dur et meurtrier, de trois mois, du 10 juin au 12 septembre 1226. À son terme, les Avignonnais, affamés, se rendent, quelques jours seulement avant qu'une crue du Rhône n'inonde les positions où se tenaient le roi et son armée.

Louis VIII reçoit la soumission de la ville d'Avignon
BNF

Le roi réclame des otages et fait payer une forte rançon, ordonne de raser les enceintes et fait démanteler les quelques 300 maisons fortes des chevaliers avignonnais par les paysans de la région, heureux de se venger de la tutelle oppressante de la cité. Il fait détruire le pont aux trois quarts. Ne pouvant garder Avignon qui depend de l'empereur, il fait construire une forteresse de l'autre côté du Rhône, à Villeneuve-les-Avignon, avec l'argent versé par la ville vaincue. Il se fait remettre Beaucaire que le comte de Toulouse avait donné aux Avignonnais.

S'en est fini de la puissance de la commune d'Avignon.

Cette même année 1226, revenant du Midi, le roi Louis VIII meurt et c'est un enfant de douze ans, le futur Saint-Louis, qui lui succède. La reine Blanche de Castille assure la régence [100].

– 10/6-12/09. Siège d'Avignon par le roi de France, la ville capitule.

- L'empereur Frédéric II demande au Pape de lui rendre Avignon et les villes de Provence du royaume d'Arles.

- Nouveaux statuts fixe les redevances dues au Comte et les droits de la justice comtale.

En 1226 Hugues des Baux réclama la part de la vicomté qu'il avait vendu aux Marseillais qui, trop contents d'avoir acquis leur indépendance, ne voulurent rien entendre. L'intervention du légat du pape permit de trouver un accord. La commune de Marseille accepta de payer une somme complémentaire de 46.000 sols royaux et une rente perpértuelle de 3.000 sols.

Hugues fit donation, en 1229 de tout ce qu'il possédait encore dans Marseille à l'abbaye de Saint Victor.

Raymond Bérenger s'était rangé du côté des croisés et ne fut pas inquiété par cette croisade.

 1229 Traité de Paris

Dés la fin de l'année 1228 Raymond VII, pensant qu'il n'a plus d'autres choix, envoie Hélie Guérin, abbé cistercien de Granselve pour négocier la paix avec la régente de la Maison de France et se réconcilier avec l'église. Le légatdu pape, Frangipani, participe aux négociations de paix. Il en résulte un traité de Paix que Raymond VII signe à Paris.

Le 12 avril 1229, le comte de Toulouse doit se rendre pieds nus, en chemise, devant le portail de Notre-Dame et fait le serment d’obéir aux ordres de l’Eglise et aussi de prendre la croix. Son excommunication est levée.

En fait, le traité de Paris fait passer toutes les provinces du Midi sous le contrôle du roi. Le comte de Toulouse cède au roi en pleine propriété les quatres vicomtés Trencavel, le duché de Narbonne et le marquisat de Provence. Il garde en usufruit un comté de Toulouse très réduit, l'Agenais, le Rouergue, une partie de l'Albigeois et du Quercy. S'en est fini de la domination du comte de Toulouse, bien que le traité le réconcilie avec l'Eglise et qu'une clause prévoit que sa fille unique, Jeanne, sera donnée en mariage à un frère du roi de France, sans préciser lequel [90], à l'exclusion de toute autre éventuelle  descendance. Au cas où sa fille Jeanne décèderait sans enfant, ses terres seraient rattachées directement à la Couronne.

La plupart de ses forteresses doivent être démantelées et il doit entretenir des garnisons royales dans les quelques unes qui resteront, à ses frais, pendant 10 ans. Il doit payer une indemnité de 27.000 marcs d'argent sur quatre ans.

Le marquisat de Provence est concédé à l'Eglise, au nom du roi Louis IX : " Quant aux pays et domaines qui sont au-delà du Rhône dans l’Empire, avec tous les droits qui peuvent m’y appartenir, je les ai cédés précisément et absolument à perpétuité à l’Eglise romaine entre les mains du pape ".

Il faudra quelques décennies et de nombreux soubresauts avant que la propriété du pape soit bien établie.

Raymond VII de Toulouse vient à Carpentras se jeter aux genoux de l'évêque qui consent à lever son excommunication.

Le comtat est concédé à l’Eglise (Promesse de St Louis de donner le Comtat au pape) ;

Pénitence du comte de Toulouse, Raimond VI. Dessin de J. M. Moreau. Gravé par Delvaux, 1782.
Le comte de Toulouse, Raimond VI, demande à être réconcilié à l'Eglise.
Il reçoit l'absolution du légat du pape

Raymond VII est alors obligé de respecter ses engagements et est impuissant malgré les soulèvements dus à l’Inquisition, à la pression des agents royaux dans les nouvelles sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne et la résistance de ses vassaux aux occupants « français ».

La reine Blanche de Castille choisit de marier cette enfant, Jeanne, à Alfonse de Poitiers, un des frères de Louis IX, qui est du même âge que la princesse, c'est à dire âgé de neuf ans. Les fiançailles sont célébrées en juin 1229 par le légat du pape, mais le mariage n'est contracté en face de l'Eglise qu'en 1237 [90].

1230

Marseille fief de Toulouse. Acte 239

Hugues prend la tête d'une alliance défensive qui groupe les Baux, Tarascon et Raymond VII de Toulouse : "contre tous, sauf l'église, l'empereur, le roi de France et les habitants d'Arles".

- Echec de la soumission de Marseille au pouvoir comtal.

- La politique comtale permet l'éviction du parti toulousain en Provence.

1231

Hugues des Baux est prisonnier du comte de Provence.

Il négocie un accord entre Toulouse et la Provence et se voit rendre ses terres confisquées.

1232

- Raymond-Bérenger V fonde la ville de Barcelonnette dans la vallée de l'Ubaye.

- Raid de Raimond VII, comte de Toulouse, en Provence : il soutient les consulats contre le comte de Provence Marseille le reconnaît.

il dévaste les contrées autour d'Arles..


Mariage de Barral

Il a épousé Sybille d’Anduze avant d’envahir le Comtat.

Il épouse Sibylle d'Anduze, nièce du comte de Toulouse et resserre ses liens avec cette Maison.

Origine de Sibylle

Toulouse

Trencavel

Aux 11e et 12e siècle, les Trencavel possédaient les vicomtés d'Albi, Nîmes, Béziers, Agde et Carcassonne.
Ils eurent souvent des relations passionnelles avec la Maison de Toulouse. Leur destinée fut souvent violente, sinon tragique ! En 1153, le Vicomte Raymond fut fait prisonnier par le Comte Raymond V de Toulouse, qui le libéra en 1154 contre caution. Il fut assassiné en 1167 à Béziers, dans l'église de la Madeleine, par " un bourgeois de la ville "…. Là même où périront 42 ans plus tard 7 000 habitants pendant le sac de la ville par les Croisés. Son fils Roger le vengea et en 1171 épousa Azalaïs , fille de Raymond V. Les sympathies de son fils Raymond-Roger pour les cathares donnèrent aux barons du Nord partis en croisade à l'appel du pape Innocent III le bon prétexte pour prendre Béziers et Carcassonne où le jeune vicomte s'était retiré en 1209. Fait prisonnier dans des conditions controversées, il mourut le 10 novembre de la même année dans un cachot de son propre château à Carcassonne, de dysenterie selon certains, assassiné selon d'autres. Son fils Raimond vécut en exil à la Cour du roi d'Aragon, mais en 1240 il essaya de reconquérir les terres de son père avec l'aide de seigneurs "faidits" (dépossédés). Il eût de nombreux succès, vint mettre le siège devant les murs de Carcassonne, mais sans aide du comte de Toulouse Raymond VII, et voyant arriver les troupes promptement envoyées par le roi de France, ill échoua et dût repartir en exil… Raimond Trencavel renonça alors officiellement à tous ses droits sur les possessions de sa famille, et brisa solennellement son sceau de vicomte devant le roi Louis IX.

Le dernier acte connu concernant la dynastie des Trencavel est le départ en croisade, en 1269, de son

fils Roger...

Sceau - Trencavel- Vicomte de Bezins (1247)
Photo trencabvel-Bezins

d'Anduze Au moment de la Croisade contre les Cathares (1209), qui permet aux seigneurs du Nord d'envahir le Languedoc, Pierre-Bermond VII d'Anduze refuse de prêter hommage à leur chef, Simon de Montfort : il est dépossédé de ses biens au profit de son oncle, Bernard VIII d'Anduze. " principauté des Cévennes " ou " principauté, marquisat, franc-alleu d'Anduze ". Vers 900 il échoit à Foucault II, seigneur d'Anduze (883-915), chef d'une branche cadette de la maison souveraine de St-Gilles. Les " Ctes d'Anduze " refusent l'hommage à la branche aînée, se comportant en seigneurs souverains et battant monnaie, les " sous d'Anduze ". 1220 Pierre-Bermond VII (dernier Pce souverain) est vaincu par Amaury de Montfort (fief est confisqué). 1226 prête l'hommage direct à Louis VIII (fief est récupéré). 1242 s'allie au roi d'Angleterre contre Saint Louis (fief confisqué définitivement après la bataille de Taillebourg, et rattachéà la sénéchaussée de Beaucaire).

Barral des Baux, sénéchal de Toulouse.

1233

Gilbert, frère de Barral, teste en faveur de son épouse et donnera à Barral les terres d’Aubagne, Castellet, Revest,…

1233

La guerre s'installe à nouveau, jusqu'en 1233. Cette année là, l'empereur, Louis IX et Blanche de Castille demandent au pape de rendre le Comtat à Raymond VII de Toulouse. Le Saint-Père refuse.

1234

La régente de France, Blanche de Castille, après avoir fiancé son fils Alphonse à la comtesse de Toulouse, entama des négociations avec le comte de Provence et son conseiller Romée de Villeneuve pour marier son autre fils, le jeune roi Louis IX, avec la fille aînée du comte, Marguerite de Provence.

Acceptant la dot proposée par le comte, ayant obtenu du pape la dispense nécessaire pour un mariage entre cousins éloignés et voyant là une nouvelle possibilité d'agrandissement du domaine royal vers le Midi, la régente et son conseil donnèrent leur accord.

Le 27 mai 1234, Marguerite de Provence, 13 ans, fille aînée de Raymond-Bérenger V, épousa le roi de France Louis IX, tout juste majeur puisqu'il avait 21 ans depuis le 25 avril.

- Naissance de Béatrice, quatrième fille de Raymond-Bérenger

- Concile d'Arles. Publication de canons contre les hérétiques cathares.

- Gilbert des Baux rend hommage pour Aubagne avec sa mère.

- Vers 1234, mort de Barrale,  mère de Barral, fille de Barral de Marseille.

Vers cette période, Raymond VII est accusé de soutenir la rébellion dans ses états.

Il est accusé de complaisance.

Révolte des Trencavel à Narbonne

L’empereur Frédéric II est favorable à ce qu’il recupère le Venaissin

1235

L’empereur, humilié d'être tenu à l'écart, alors qu'il considère toujours que le Comtat fait partie de son domaine, envoie quelques troupes avec son agent Taurelli de Strata (1235), pour le comte de Raymond VII.

Barral des Baux nommé deux ans auparavant sénéchal du Comté Venaissin par le comte de Toulouse, vient à leur rencontre et reprend les villes révoltées comme Malaucène, Monteux, Pernes, Serres, Oppède, Villes.

De 1236 à 1239 , Raymond VII et Barral des Baux reprennent une à une les villes du Comtat.

L’évêque de Carpentras consent à lever l’excommunication de R VII à Carpentras.

Barral installe son siège de sénéchal et d’officier de justice à Pernes qui devient capitale du Comtat [117].

Il est très jeune, tout juste une vingtaine d'année et n'a pas encore hérité des titres de son père.

actes 264, 265, 267

1236

Eléonore de Provence (14 ans) épouse Henri III, roi d’Angleterre.

Siège du château de Mornas : Barral est excomunié par l’archevêque d’Arles. Acte 260

Barral rétablit Avignon dans ses privilèges.

A nouveau sénéchal du Venaissin

De 1236 à 1239 reprise de toutes les villes du Comtat, par Barral.

1237

Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, devient marquis de Provence, par son mariage avec Jeanne

Barral et son père sont témoins de la donation de Toulouse aux Sabran..

1238

4 janvier 1238 : hommage à l’évêque d’Arles pour les ports de cette ville et du faubourg, pour le petit cours du Rhône; les châteaux de Trinquetaille, de Fourques et de Cornilhon. acte 274, 276

Il lui promit une redevance de dix paires de lapins, chaque année, pour la fête de Saint-Trophime .

1239

- 21/02. Le comte de Provence reçoit l'hommage des archevêques d'Aix et d'Arles, et de tous les évêques de Provence.

- Nouvelle invasion de Raimond VII de Toulouse. Le roi de France intervient.

- Le vicaire impérial est chassé d'Arles.

Barral est présent à l’hommage rendu par Aimar de Poitiers, comte du Valentinois à Raymond VII. acte 278, 279

1240

Il reçoit du comte de Toulouse, le 21 août 1240, de nombreux fiefs dont Bédoin [136] et Caromb et exerce son pouvoir sans contestation dans les années qui suivent. Le pays est divisé en douze baillies, neuf vigueries dont celle de Mormoiron qui couvre Caromb.

Sa conquête du Venaissin ne fait pas l'affaire de l'Eglise catholique et cela lui vaut une excommunication de la part de l'évêque d'Arles. Après négociation, les choses s'arrangent avec l'Eglise et Barral est nommé podestat d'Arles [110] en remplacement de l’évêque qui a abusé de son pouvoir. acte 204

Décès de Hugues des Baux, père de Barral. Inhumé à Sylvacane

Pendant l'été 1240, le comte de Toulouse et son armée prirent  la ville d'Arles pour la placer sous la protection de l'empereur. Il se fit remettre Trinquetaille par Barral.

Le roi de France intervint et fit rendre la villes d'Arles à Barral.

Les Arlésiens n'apprécièrent pas et pour se venger s'emparèrent à leur tour de Trinquetaille  et de plusieurs autres places. Ils jurèrent de ne plus se soumettre ni à Barral, ni à l'archevêque.

Barral fut traité de felon par cette communaiuté et confisqua par droit de commise les revenus des terres saisies.

Raimond Trencavel, retiré de la Cour d'Aragon, ne renonçait pourtant pas. En 1240, il leva une armée avec l'appui de tous les grands faydits et vint mettre le siège devant Carcassonne. La Cité était tenue par le Sénéchal Guillaume des Ormes. Les opérations durèrent 25 jours, très durement, avec mines, sapes et assauts. In extrémis, lorsque Carcassonne allait tomber, Trencavel dut lever le siège le 11 octobre 1240, à cause de l'arrivée inopinée de renforts royaux. Il se retira à Montréal où les troupes royales vinrent à leur tour l'assiéger. Il s'en échappa avant la reddition de la place pour se retirer à nouveau en Aragon. Les comtes de Foix et de Toulouse ne l'avaient guère soutenu : sa tentative était-elle prématurée, et celle de Raimond VII deux ans plus tard fut-elle trop tardive ? En septembre 1246, Raimond Trencavel céda tous ses droits à Louis IX et en 1247, à Paris, brisa devant le roi son sceau de vicomte de Béziers et Carcassonne.

1241.

Sous la pression du roi de France, Raimond VII de Toulouse renonce à ses prétentions sur la Provence. Au printemps 1241, il comparaît devant Louis IX. Il est pardonné grâce à Blanche de Castille. Il consent à abandonner le parti de l’empereur et à faire la paix. En 1241, Alphonse, frère de Louis IX, devient majeur à 21 ans et reçoit de son frère le comté de Poitiers en apanage.
 

1243

En 1243, le pape restitue officiellement le Comtat au comte de Toulouse, Raymond VII, et celui-ci fait recenser ses terres et ses droits dans le Comtat dans le "livre rouge des comtes de Toulouse".

Sancie de Provence, 18 ans, épouse Richard de Cornouailles

Marseille reconnaît la suzeraineté de Raymond-Bérenger V.

Gilbert, frère de Barral meurt sans postérité de sa femme Sybille de Trets, fille de Geoffroy.

Louis IX confisque les biens de Pierre Bernard VI d’Anduze, père de Sybille, épouse de Barral.

Barral est podestat d’Avignon

Il rend hommage à l’archevêque d’Arles pour la Camargue, Méjanne,…

Il assiste à la sommation du comte de Toulouse aux évêques pour qu’ils exercent l’Inquisition.

1244

En novembre, négociation avec le comte de Savoie et le comte de Toulouse pour le mariage de sa fille Cécile.

18 décembre 1244, mariage de sa fille Cécile.

acte 314, 315

1245

- 19/08. Mort de Raymond-Bérenger V, à 47 ans. Son héritière est sa fille cadette, Béatrice.

Testament de R-B

Le testament de Raymond-Bérenger V, rédigé à Sisteron le 20 juin 1238, montre clairement qu'il voulait conserver un comté de Provence (et de Forcalquier) autonome et indépendant des grandes nations qui l'entouraient. Il écarta ses deux filles aînées, Marguerite car femme du roi de France Louis IX, et Eléonore, épouse du roi d'Angleterre. Il préferra tout laisser à Béatrice, à défaut à ses enfants mâles, à défaut à sa soeur Sancie et ses enfants mâles, ou encore en dernier recours à Jacques d'Aragon. Ses filles aînées recevraient seulement les 10.000 marcs d'argent promis en les dotant mais qu'il avait été incapable de payer.

Lorsqu'il mourut, le 19 août 1245, les prétendants furent nombreux.

Louis IX, quoique poussé par son épouse qui aurait bien voulu récupérer sa Provence natale, ne pouvait pas prétendre à cet héritage. Il ne souhaitait pas non plus voir arriver la maison d'Aragon qui aurait été génante pour ses nouvelles sénéchaussées de Béziers-Carcassonne et de Nîmes-Beaucaire tout juste intégrées au royaume après la guerre des Albigeois. Elles risquaient d'être prise en tenaille entre les terres du roi d'Aragon. Pourtant Pierre, fils du roi d'Aragon était un prétendant au mariage avec Béatrice.

Il ne pouvait pas non plus accepter un autre prétendant, Raymond VII de Toulouse qui, malgré une différence d'âge exagérée avec la jeune comtesse, voyait là une bonne occasion de briser le traité de Paris en ayant d'autres enfants pour hériter de son comté de Toulouse  dont il avait seulement l'usufruit, et par la même occasion, du comté  de Provence.

Il fallait aussi se méfier de Conrad, fils de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen qui pouvait être un prétendant sérieux à ce comté. L'empereur venait de rappeler, en 1239, ses prétentions sur le comté de Forcalquier.

Il restait la solution de marier son frère Charles d'Anjou à la jeune comtesse. Charles était jugè par son frère comme quelqu'un d'ambitieux, peu obéissant, et il fallait l'éloigner.. 

Le conseil de régence provençal examina toutes ses prétentions, toutes les alternatives et toutes les conséquences que l'assocaition avec une dynastie européenne aurait sur la Provence. La pression du clan savoyard  de la comtesse douairière Béatrice, veuve de Raymond Bérenger, l'aide de Philippe de Savoie, archevêque de Lyon qui négocia avec le pape Innocent IV (en novembre ), l'intervention de Blanche de Castille ( en novembre ) en faveur de Charles, son fils, firent que celui-ci emporta la décision. Amédée, comte de Savoie se charga de faire accepter cette décision par le roi d'Angleterre, Henri III.

Il restait le roi d'Aragon. Il menaca d'envahir le comté de Provence, fit avancer ses troupes. Mais, promptement, Charles vint occuper la Provence avec ses propres troupes. On était en décembre 1245. Le roi d'Aragon n'insista point.

Marguerite de Provence, épouse de Louis IX est mécontente d'avoir laissé sa Provence à sa sour cadette et aussi que ce soit Charles qui den devienne souverain c ar elle ne l'aime pa s. Elle contestera.

L'arrivée de Charles, le français, mécontente les provençaux.

1246

Le 31 janvier 1246, le mariage eut lieu à Aix, en Provence. Charles d'Anjou avait 20 ans. La jeune Béatrice, tout juste 12 ans.

née en 34

Le 27 mai 46, Charles est adoubé chevalier et en août, son frère Louis IX lui cède l'Anjou et le Maine, à Paris.

Il s'appelle Charles Ier d'Anjou, début d'une nouvelle maison d'anjou, la xième.

En octobre 1246, il est de retour en Provence.

Philippe III Le Hardi né en 1245

le 21 décembre 1245 Barral signe la paix avec la commune d'Arles et récupère ses biens confisqués depuis 1240.

Barral acquiert la seigneurie de Monteux (voir évêque Béroard de Carpentras)

acte 316

La croisade 1246-1250-1254


1246

Béatrice de Provence 12 ans, , épouse Charles Ier d’anjou.

Début de la croisade de Saint-Louis 48, départ d'Aigues-Mortes

En cette année 1246, la grande affaire de la région fut la création d'Aigues-Mortes : Louis IX se préparait pour la croisade et avait besoin d'un port pour embarquer. Il fit acheter toutes les terres nécessaires, fit creuser un canal reliant la lagune à la mer, aménager un port, monter les murailles et les tours de la ville, et accorda des privilèges pour attirer des habitants. En deux ans, la nouvelle ville fut construite et commença à recevoir vivres et armes pour la croisade. Bientôt les premiers bateaux que le roi fit construire apparurent dans le port.

Il devient Charles Ier, comte de Provence.

Barral est podestat d’Avignon

Hommage à Béatrice. acte 317, 318

Arles a chassé son archevêque Jean Daussan, car il était jugé comme favorable à Charles d'Anjou lequel souhaite s'imposer aux villes

Les douze consuls et la population refusèrent de payer la dîme. L'archevêque excommunia tout le monde et se réfugia près de Beaucaire.

date ???

Au printemps 46, Marseille, Arles et Avignons'unissent contre Charles d'Anjou

1247

Croisade : Louis IX fait envoyer des provisions à Chypre.

- 29/04. Alliance défensive conclue entre les villes d'Arles, Marseille et Avignon et la famille des Baux contre Charles Ier d’Anjou et Alphonse de Poitiers. Leadership de Barral.

Acte 339

Actes 325, 28, 34, 35, 37

1248

Croisade :

Louis IX confie la régence à sa mère Blanche de Castille et à ses conseillers.

Il lui confie aussi la garde de ses 5 jeunes enfants.

Il a 34 ans et son épouse, 27 ans.

le 25 août 1248, Louis IX, son épouse Marguerite de Provence embarquent à Aigues-Mortes.

Une flotte de 38 bateaux quitte le  port, bientôt rejointe par les navires de Marseille

Avec son frère Robert et Charles

25.000 hommes et 8 à 9.000 chevaux.

Août. Charles Ier d'Anjou embarque à Aigues-Mortes pour la Croisade.

Raymond VII doit se joindre à la croisade, mais il retarde son  départ. Malade ? politique ? 

17 septembre, arrivée à Chypre 

1249

Alphonse de Poitiers et son épouse Jeanne embarquent plus tard (25 août 1249). 

Fin des comtes de Toulouse/ Alphonse de Poitiers

Dès que le nouveau comte de Provence Charles d'Anjou et son frère Alphonse de Poitiers ont embarqué pour la croisade, Barral, espèrant relever l'éclat de sa maison terni par la défaite de son père, prend le flambeau de la révolte, tendant d'enlever la Provence à la maison d'Anjou. Il s'appuie sur ses accords avec les villes signé en 1247, leur esprit d'indépendance, leur besoin de liberté pour leur commerce

Il s'appuie sur les difficultés dues au changement de dynastie

Il soulève la PRovence, entière.

Acte 346

24 mai 1249

excommunication par l'évêque d'Avignon

1249

Raymond VII de Toulouse meurt le 27 septembre 1249, sa fille Jeanne et son époux Alfonse de Poitiers héritent d'immenses domaines [90].

Alfonse est alors en Orient, à la croisade, avec sa femme, parti depuis à peine un mois. Il y accompagne son frère Louis IX et partage sa captivité. La reine-mère, Blanche de Castille, assure à nouveau la régence [100], fait occuper les domaines sans délais et envoie les commissaires d'Alfonse en prendre possession : en comtat Venaissin que le pape avait rendu à Raymond VII, les commissaires français, informés que l'évêque d'Albano s'est précipité pour tâcher de faire restituer cette province au Saint-Siège, craignent des difficultés et dépêchent le sire de Lunel pour faire reconnaître le comte de Poitiers par les Comtadins [90].

1249

Etat de la croisade : Pendant ce temps, Louis IX, son frère Charles et les croisés sont en Egypte

victoire et prise de Damiette

Arrivée d'Aphonse de Poitiers le 24 octobre en Egypte.

Décision de marcher sur le Caire, par Mansourah

Arrivée à Mansourah le 19 décembre

Boucherie

Robert d'Artois est tué

Après le décès de Raymond VII, l’évêque veut faire restituer le Comtat au pape.

Blanche, régente s’impose et fait reconnaître Alphonse.

Barral podestat d’Avignon (49-51)

Acte 345

Layettes T2 p 97

Le 1er mars 1249, il écrit à Blanche de Castille pour préparer sa soumission.

Il promet qu'Avignon se soumettra à son fils Alphonse de Poitiers, sa vie durant et qu'il en percevre tous les revenus sauf et réserveé les franchises des habitants,

et qu'Arles se soumettra au comte d'Anjou .

En échange, il réclame l'oubli du passé.

Il engage ses fils et ses biens comme garantie de sa parole.

Sens politique très développé.

Arles s'était débarrasé de son archevêque et s'était érigé en République.

Barral se déclare pour les arlésiens excommuniés car cela le sert, pour plaire au comte d'Anjou.

Il arriva à Arles et fut élu podestat. Le conseil lui fit apporté son titre par douze citoyens de la ville.

Acte 352, 353 :

L'archevêque Jean Baussan protesta, écrivit, le 12 janvier 1250,  à ses prieurs et prêtres d'Arles que Barral encourait la peine d'excommunication, tout comme ceux qui l'avaient élu, pour ne pas lui avoir rendu hommage ni jurer fidélité alors qu'il exercait la charge de podestat et donc le gouvernement de la ville. Il leur ordonna d'aller trouver les chefs de métiers, les conseillers de la ville et le peuple pour leur signifier qu'ils devaient enlever à Barral son titre de Podestat, sous trois jours. Ces prêtres, Pierre et Motet et le prieur de Sainte-Croix d'Arles se transportérent dans le palais de la commune d'Arles et voulurent donner communication de la lettre à Barral, aux juges, au Grand-Conseil et aux chefs des métiers réunis en assemblée.

Barral se fit livrer la lettre, promit d'en faire lecture au Grand-Conseil, d'en délibérer avec les semainiers et les juges et leur demanda de partir. Il entra alors dans la salle du Conseil.

Acte 354 :

Mais la clameur de la foule excitée par les envoyés de l'archevêque, empêchèrent toute discussion.

Barral résista à la menace, épaulé par les Arlésiens.

L'archevêque attendit un peu, puis lança son excommunication le 9 mai 1250, contre Barral et les habitants d'Arles, contre la ville et son district, contre le château d'Aureille. L'interdit frappa tous les domaines de Barral.

Barral jouait alors un jeu dangereux qui risquait de lui valoir sa fortune, ses terres ancêstrales et son avenir. Il jouait avec les grands, l'église et la France, à qui il avait fait promesse. Il jouait aussi avec le peuple et sa confiance, car il était son représentant devant l'adversité, le garant des libertés communales, le sauveur de leur République naissante. Il devait garder cette confiance qui était son propre pouvoir et lui donnait suffisament de poids pur les négociations à venir.

Intelligent, il avait plusieurs fers à son feu mais montrait ceux qui servaient le mieux dans le contexte politique si incertain de l'époque.

Barral est maître de la situation

voirpage XIII de Barthélémy

Il donnait se tenir au courant des nouvelles de la croisade . Il apprit sûrement que

et qu'en février 1250 Louis IX et Charles Ier avaient été fait prisonniers à la bataille de Mansourah (10 février).

Marguerite de Provence, à Damiette, sauve la croisade, fait payer la rançon

Barral apprit aussi sa libération,...

Le roi part pour Saint-Jean d'Acre

En août 1250, Louis IX revoit ses frères, Charles et Alphonse, en France pour aider leur mère et pourqu'Alphonse puisse prendre possession du comté de Toulouse

Louis IX reste et fait fortifiers les places

- Octobre 1250 . Charles Ier rentre en Provence, il est obligé de donné un droit de regard sur son gouvernement aux aristocrates provençaux.

L'archevêque d'Arles le rencontre à Nîmes, lui rend hommage et lui remet un acte lui donnant la ville d'Arles.

Retour d’Alphonse mi-1250

part pour l’Angleterre

Revient prendre son comté de Toulouse

Barral donne le Ventoux… ? ? ? acte 351

Il se rend à la cour, promet à la reine Blanche qu’Avignon et Arles se soumettront à ses fils.

1251

L'hommage du Venaissin (1251) nous est parvenu sous forme d'un registre dont plusieurs copies existent. Une d'entre elles est à Carpentras. [76].

pas encore de Barral

Raimond d'Agoult, baron de Beaumes, seigneur de Sault, Durban et de la Roque-Alric fait hommage le 5 mai 1251, puis le 25 novembre 1253 [120].

La fin de la Maison de Toulouse et l'arrivée des Français ne font pas l'affaire de Barral des Baux. Il prend le flambeau de la révolte contre eux, lorsque les cités de Marseille, Arles et Avignon se liguent pour s'opposer aux conséquences de l'arrivée d'Alfonse de Poitiers.

Il laisse la place, va à Avignon, qui a chassé son évêque, et se fait nommer podestat de 1243 à 1251 [110].

Mais il s'écarte bien vite devant le retour des frères de Louis IX de leur captivité en Orient. Ayant intérêt à faire oublier ses prises de position contre les Français, il détermine les habitants d’Arles et d’Avignon à se ranger sous leur bannière. Il traite alors avec la reine Blanche, régente du royaume, pour soumettre Avignon au comte Alfonse de Poitiers et Arles au comte Charles d'Anjou, ses deux fils. Il prête hommage à Aix, comme les communes d'Avignon et d'Arles, alors que Marseille résiste quelques temps. L'autorité des comtes est restaurée et le pouvoir communal est réduit (1251) [33].

1251

En avril le comte d'Anjou et son frère Alphonse de Poitiers assiègent Arles

Barral n'était plus podestat d'Arles et était retourné en Avignon

Acte 356

Le 29 avril 1251, la ville d'Arles se soumet à Charles Ier d'Anjou. S'en est finit de la République communale.

Dans le palais d'Arles, le Comte s'engage à procurer la paix à la ville et à sauvegarder ses intérêts et ceux de ses habitants.

Il pardonne les offenses faites à sa personne et pour les dommages causés à ses biens.

Par contre, il ne pardonne pas à Barral, et ses domaines baussenques sont exclus de l'accord.

Il précise même que le prix des objets pillés par Barral et pour lequel il a donné en gage ses domaines à la commune, sera pris sur les biens propres de Barral et non sur ceux qu'il tenait du comte de Provence, directement ou indirectement.

La soumission.

Acte 357

Barral propose alors une trève, le 21 juin 1251 , jusqu'au lendemain de l'Ascension, donnant en garantie, pour la durée de cette trève, le château et la ville des Baux, jurant de respecter les terres du comte, pouvant se déplacer dans le Comté de Provence ou celui de Forcalquier, pouvant résider à Marseille ou à Aubagne, sans rien attenter contre le comte.

La trève est acceptée par acte signé du sceau de Barral à Saint-Rémy ;  les prisonniers des deux camps sont libérés. Les habitants des Baux, de Castillon et de Monpaon ont la liberté de cultiver leurs terres.

- 07/05. Soumission de la ville d'Avignon.

Les villes d'Arles et d'Avignon sont soumises au comte. Il reste Marseille, toujours érigé en République.

Actes 359 et 360

Le 30 octobre 1251, dans le Castelet de Montmajour, Barral fait rédiger deux actes :

- le premier est une préparation à sa soumission, une déclaration aux envoyés de Charles d'Anjou, au sénéchal de Provence Hugues d'Arsis et à Phiippe, l'archevêque d'Aix, que dans les quinze jours il reconnaîtra au comte d'Anjou et de Provence toutes les terres qu'il possède dans son comté, y compris le château des Baux, mais à l'exception de celles qu'il tient de l'église de Marseille. Il promet de rendre hommage, de fournir les cavalcades dues au suzerain, il promet de ne plus invoquer les droits que sa famille tenaient de l'empereur pour s'affranchir de ses obligations envers le comte. Il donne des gages de sa bonne foi, promet 2.000 marcs d'argent. Il donne pour caution Bertrand des Baux, le seigneur de Meyrargues et son frère Guillaume, seigneur de Berre, les seigneurs de Trets et d'Hyères et celui de Castellane. Il promet de faire prêter le même serment à ses vassaux dans le courant du mois, et s'il devenait parjure, leur rendrait leur liberté. La partie adverse, les conseillers de Charles d'Anjou, promettent de lui faire rendre les bonnes grâces du comte de Provence.

- le deuxième concerne Marseille, l'insoumise. Il promet aux même personnes d'agir pour amener la paix entre Marseille et le comte, et en cas d'échec, de faire la guerre aux Marseillais, en personne, avec ses vassaux et partisans, et cent chevaux qu'il tiendra équipés à ses dépens jusqu'à Pâques. Il promet, en outre, de faire rentrer dansle gron du comte le comtéde Gap. Là aussi il donne des gages : son fils unique et son neveu Guillaume de Pertuis. S'il se parjure, il perdra Pertuis et ses domaines du vicomté de Marseille.

Ce deuxième acte est renouvellé le 19 novembre, à Aix.

Acte 362

Finalement, le 22 novembre 1251, dans le palais du comte, en présence de l'archevêque, de l'évêque de Marseille et du prévôt de Grasse Vicedominus,  il signe l'acte de soumission en des termes identiques à ceux qu'il avait préparés avec les envoyés du comte. Il donne pour caution comme prévu, Bertrand des Baux, le seigneur de Meyrargues, Guillaumme des Baux de Berre,  les seigneurs de Trets et d'Hyères et celui de Castellane et en plus, les frères Foulques de Pontevès et Isnard d'Entrevennes, et Guillaume de Sabran, frère du feu comte de Forcalquier. Au sujet de ses vassaux, il ajoute que l'hommage direct au comte de Provence sera renouvelable tous les dix ans.

Sont témoins aussi :

Othonde Grasse, évêque de Gap (1251-1281) [Archives des BdR B345]

Fouques de Caille, évêque de Riez (1240-1273) [Gallia Christina]

Hommage du Venaissin à Alphonse

visite d’Alphonse dans ses terres du Sud

pb médical d’Alphonse ?

ne viendra plus

Acte 363

Le 26 décembre 1251, à Beaucaire, il se présente devant l'archevêque d'Arles, accompagné de trois chevaliers de Tarascon députés par Charles d'Anjou pour obtenir la révocation des sentences d'excommunication et d'interdit lancées contre lui, promettant d'obéir à ses ordres dans l'avenir.

1252

En 1252, tous les fiefs que Barral possède en Venaissin lui sont rendus par la Maison de France, sous condition "qu'il aille servir deux ans en Terre Sainte, à ses frais, avec neuf cavaliers et dix arbalétriers " [110].

mars 1252, soumission à Alphonse  de Poitiers, au château de Vincennes, qui lui rend ses fiefs du Venaissin

Acte 365

Le 26 juillet 1252, Charles d'Anjou et son épouse Béatrice nomment Barral et d'autres personnes comme son procureur afin de recevoir, en leur nom, le serment de fidélité des Marseillais, des conseillers, chef de métiers et autre officiers de la ville. Un accord de paix a été signé.

 26/07.

Soumission fictive de la ville de Marseille.

Hommage à la reine  Blanche, à Aix.

Barral donne le Ventoux… ? ? ?

Mort de Blanche le 26 nov. Réaction de St Louis

1253

S'étant soumis au comte de Provence pour ses terres relevant de ce comté, il restait à Barral à faire la même chose pour ses biens du marquisat de Provence. Il attendit que la promesse faite en 1249 et l'accord avec la reine mère de France, Blanche de Castille, décédée portent ses fruits. Alphonse de Poitiers, souverain du comté de Toulouse et du marquisat lui annonça la restitution de ses fiefs, par lettre signée à Vincennes. Elle arriva en janvier 1253 et il s'empressa de rendre hommage et serment de fidélité, jurant d'être un bon vassal. Il récupéra ainsi ses fiefs de  Loriol, Monteux, Bédarrides, Entraigues, Caromb, Bédoin, St Léger, Flassan, Brantes, Auban, St Saturnin, Frontinian, Augens et Parroyan et fit savoir la nouvelle à ses vassaux du comtat. (Acte 370)

Il précise, dans l'acte d'hommage, les rôles joués dans cette restitution par Blanche de Castille et Charles d'Anjou.

Barral des Baux avait joué gros dans cette période troublée de changement de dynastie et finalement son plan pensé cinq ans auparavant avait réussi pleinement. Malgré le changement de souverains pour le comté et le marquisat, il conservait tout ses biens des deux côtés de la Durance. Il avait pourtant était le représentant du clan anti-français, le meneur des troupes et du peuple contre l'arrivée des capétiens dans notre région, ces étrangers que le monde du Midi n'acceptait pas. Les biens données par le dernier comte de la Maison de Toulouse, Raymond VII, restaient en sa possession.

Evidemment, des clauses prévoyaient que tout cela serait annulé s'il ne respectait pas ses engagements, qu'il serait banni de Provence et que ses souverains reprendraient les fiefs concédés.

Il s'engage à partir en Terre Sainte, d'équiper et d'armer dix chevaliers et dix arbalétiers à cheval, à ses frais avant le mois d'août 1254, sauf si cet engagement ètait revu par ses princes, et s'il décédait avant cette date, son fils Bertrand le remplacerait pour ce voyage-croisade.

Barral, rétabli dans ces droits, pourrait alors mener une vie plus paisible. Mais non, il s'occupe de régler les problémes de ces fiefs et de son patrimoine.

En 1253, il avait ajouté à ses fiefs la seigneurie de Cavaillon, les châteaux de Villars et de Roussillon vendus par Bertrand de Cavaillon

et obtenu le droit de lods concédé par le sénéchal du Venaissin. Actes 367

Son bailli Raymond Etienne le représente à Monteux lors du partage des biens saisis sur les hérétiques vaudois de cette ville car il a sept parts de cette seigneurie et de la juridiction. La huitième part appartient à deux frères de  la Maison de Venasque, Rostang et Geoffroy, vassaux de l'évêché de Carpentras. acte 373

1254

En janvier 1254, il reconnaît tenir en fief le château de Monteux de son suzerain Alphonse de Poitiers.  L'évêque de Carpentras, Guillaume Béroard, proteste car un huitiéme de cette seigneurie, acheté par Barral à Imbert d'Agoult relève de son évêché. Barral lui prête hommage. Acte 379, 380

En février, il est à Arles où il règle, avec le conseil de la ville, les problèmes des droits de péage sur le pont du Rhône et sur les ports de la ville. il convient qu'en cas de mauvais temps, gel  ou vent violent, les habitants pourront traverser ports et pont sans acquitter de droits.

En mars il est de retour à Monteux pour prendre possession du château remis par Jean de Monteux.

En mai, il est au château des Baux et nomme Guillaume Castellan comme bailli de la vallée de Moriès et lui concède quelques droits. Acte 383

Il surveille les transactions de ses vassaux, afin de conserve ses droits, comme celui de recevoir  sept livres tournois, 300 anguilles claires et une livre de poivre de Rostang de Saint-Hilaire, de Tarascon. acte 387  ou encore de recevoir la tasque de tous les fruits de trois terres de la vallée de Mouriès. Acte 388

acte 384 : Gilbert des baux

Il a besoin de se dépenser, non seulement pour lui mais encore pour les autres. Il est de tous les conflits, de tous les arbitrages, souvent avec l'archevêque d'Aix. Il est présent, témoin ou arbitre en Provence et en Comtat.

Il est à Aix, le 23 août, témoin de l'hommage de son cousin Bertrand des Baux, le seigneur de Meyrargues, à l'archevêque de cette ville, pour ses fiefs de Puyricard, Sambuc et Eguilles et régle des différents survenus entre coseigneurs.  acte 375, 376

En septembre, il est arbitre entre ce même Bertrand et la communauté de Gardanne qui défend les privilèges acquis des vicomtes de Marseille

Sa belle fille, Philippine de Poitiers, est à Monteux en octobre avec son fils Bertrand, et reconnaît que son père a payé sa dot à Barral. Acte 386

Débordant d'activité, il est de partout ; à Aix en février 1255, il arbitre un conflit entre les deux frères des Baux, seigneurs  de Berre.

Barral est podestat d’Avignon ??

Mort de son gendre Amédée de savoie

En 54, 55, 57, il approuve les acquisitions de l’évêque de Carpentras dans Monteux.

Louis IX revient de la croisade, par Hyères, Aix, Beaucaire.

1255

Le 17 des calendes de novembre 1255, un accord est passé dans le cloître de l'église de St-André-des-Baux, reçu par Pierre Brémond, notaire public de Provence, achevant la réconciliation de Barral avec l'archevêque d'Arles Jean Baussan. La négociation fut certainement difficile car il existait un certain nombre de désaccords avec l'archevêque. En particulier, Barral cèda sur l'usage de Palud Majeure près de Mouriès par les habitants de Castillon comme le demandait l'archevêque.

 

Sous l’administration d’Alfonse de Poitiers.

Alfonse de Poitiers reçoit de nombreuses provinces, en plus du Venaissin : Poitou, Saintonge, Auvergne, Agenais, Albigeois et Languedoc, tout le Midi sauf la Provence qui appartient à son frère. Il impose une administration juste, prudente et centralisatrice, mais respectueuse des institutions existantes ; s'il est juste avec les nobles, il sait aussi se montrer sévère à leur égard ; il a peu de sympathie pour les libertés communales, mais en général, il ne fait rien contre elles ; en fait, il installe une vraie administration "française", très calquée sur celle de son frère Louis IX. Dès 1259-1260, il fait établir un registre complet de ses droits dans les provinces et il fait rédiger un état général des feux de ses domaines immédiats et de ceux de ses barons [90].

La base d'imposition, par feux, est réorganisée pour qu'impôts et redevances soient plus équitables. Il choisit de recouvrir les redevances indirectement, par les nobles et les municipalités, sans les imposer de son autorité [90].

Le seul impôt qu'il lève est un fouage sur ses vassaux du Midi pour financer la seconde croisade de Louis IX [89].

Il gouverne de loin et séjourne aux environs de Paris [90]. Il ne visite que deux fois ses états du sud, dont une première fois en 1251 où il parcourt à la hâte les anciens domaines de la maison de Toulouse et prend officiellement possession du Venaissin et d'autres provinces. Puis, pendant dix neuf ans, il reste dans le nord du pays.

Il est vrai que depuis la croisade Alphonse de Poitiers, atteint de paralysie, souffrait d'une grave maladie des yeux. Il fit venir un ophtalmiste juif de très loin car sa réputation était parvenue jusqu'à Paris.

Pour le Comtat, Alfonse porte encore le titre de marquis (de l'ex-marquisat de Provence), mais il ne possède qu'un nombre limité de villes et de châteaux. [90].

Il gère, à travers une administration efficace, les revenus et les dépenses des sénéchaussées ; ses recettes proviennent des rachats ou droits de mutation, des revenus de ses domaines directs, des moulins et des rivières, et des produits de justice, en particulier des amendes. Certaines de ces recettes sont abandonnées aux nobles locaux. Des prévôts récoltent les produits des baux.

Pour éviter les abus de pouvoir, des enquêteurs sont envoyés sur le terrain et sanctionnent bailles et sergents au bénéfice du peuple.

Ainsi Jean de Puiseaux vient enquêter en Venaissin et Pons Astoaud, du Venaissin, va enquêter dans les sénéchaussées de Toulouse et de l'Agenais [76].

Si Saint-Louis est souvent représenté assis sous un chêne pour rendre une justice équitable à son peuple, la même image s'applique à son frère Alfonse, en Venaissin.

Cependant, il défend ses droits de souverain contre les empiètements ecclésiastiques en nommant des "conservateurs des privilèges apostoliques", tel Bertrand de Montaigu pour le Venaissin.

Au travers des quelques 4000 pièces qu'il nous a laissées, touchant à l'organisation financière, judiciaire ou administrative, nous constatons qu'il ne laisse rien au hasard et s'occupe du moindre petit village.

1269

Parmi ces actes, trois textes numérotés 1752, 1753 et 1769, concernent Caromb nommé alors "Castri de Carumbo".

  • Le premier, daté de juin 1269, décrit les divisions entre "Malaucena, Beduino, Murmurione et Carumbo".
  • Le second reconnaît à Sebille d'Anduze (Sybilia), veuve de Barral des Baux (Barallus de Baucio), ses droits sur Caromb (Castri de Carumbo). Il est daté du 4 juin 1269. On sait que Barral des Baux, son vassal, est mort l'année précédente, en 1268.
  • Le dernier texte, daté du 15 juin 1269, reconnaît les droits sur Caromb et sur le péage de Monteux à Sebille et à son fils Bertrand (Bertrando de Baucio). Ce dernier gère les domaines de sa mère depuis quelques années.
Ces trois textes en latin sont donnés en annexe.

L'analyse de toutes ces pièces nous indique l'étendu des possessions du comte de Poitiers en Venaissin : des articles concernent Le Barroux (N°1774), Saint-Pierre-de-Vassols (N°1772, 1775), Malaucène (N°1719,1720, 1722, 1752, 1767), Bedoin (N°1752, 1762), Mormoiron (1752), Carpentras (1764), Monteux ( N°1742, 1748, 1761, 1762, 1765, 1769), Loriol (1742), Vaison (1721, 1723, 1725) ou encore Avignon, l'Isle, Cavaillon, et plus au nord Bollène, Mornas, Cairanne, Valréas, Pierrelate, Mévouillon, Faucon, Mollans ou Séguret.

L'article N°1797 précise quelques divisions féodales.

  • L'évêque de Carpentras possède Le Beaucet (Baucetum), Saint-Didier (Sanctus Desiderius), Villes (Villa), Malemort (Malamors).
  • Bertrand des Baux possède un fief à Piécard sur la commune de Sarrians (Podiuns Aycardi).
  • Les Sabran sont seigneurs des Taillades (Tallades).
  • Albo Ruffo possède Le Barroux (Album Ruffum)
  • L'évêque de Vaison a pour fief Rasteau (Restellum), le Crestet (Crestum) et une partie d'Entrechaux.
  • Poncio Astoaudi possède Mazan (Mesanum), Velleron (Vileron), Vaucluse (Valoses).
  • Grillon est seigneur de Crillon (Grillon) et de Saint-Pierre-de-Vassols (Vasols).
Alfonse possède directement le château de Pernes, le four banal, la haute et la basse justice, les revenus d'une vigne de l'Hôpital et ceux de l'Ermitage de St Jean [117].

Pour la population carombaise, l'autorité d'Alfonse reste très lointaine. Nos pauvres serfs ne voient directement que l'autorité de leur seigneur des Baux et de leurs prêtres. Ils doivent des corvées comme la construction des ponts, des remparts ou l'entretien des routes.

Mais la solidarité villageoise rend leur vie supportable, même si le travail des champs reste très dur faute d'un bon outillage : l'araire antique, la rotation biennale des cultures, et même parfois le brûlis continuent d'être employés, comme au Haut Moyen Âge. Seul progrès, les quelques chevaux de trait sont maintenant attelés au moyen d'un collier rigide et non plus avec des sangles [118].

Arrivée de Charles Ier d’Anjou en Provence   Plus au sud, la fille de Raymond Bérenger a hérité du Comté de Provence en 1246. Encore une fois, Blanche de Castille est intervenue pour la marier à un de ses fils, Charles Ier d’Anjou, l'autre frère de St Louis, qui devient donc comte de Provence (1262) [100].

Ainsi Saint-Louis et ses deux frères ont un immense domaine. Leur puissance est incontournable et telle que même le pape s'associe à eux.

Les enfants de Barral.

A Caromb, Barral des Baux, fils d'Hugues des Baux, vicomte de Marseille est notre nouveau seigneur avec son épouse Sibylle d’Anduze.

Barral et Sibylle ont cinq enfants : Hugues, Bertrand, Marquise, Cécile, et Marguerite.

Les deux fils sont dignes de leur père, des princes de valeur, reconnus et appréciés pour leur bravoure, à tel point que lorsque Charles Ier défie le roi d'Aragon en duel avec cent chevaliers pour le seconder, il les place en première ligne [110].

Cécile est très belle. Sa beauté, sa grâce et son intelligence la font choisir pour présider la Cour d’Amour. On lui donne le nom poétique de Passerose [39]. Elle épouse un grand de la région, le duc Amédée IV de Savoie, à Carpentras. Raymond VII de Toulouse assiste au mariage. Du "beau monde" et de grands personnages pour ce mariage dans notre région !

Acte 282, 283

Amédée IV, dans son testament du 19 septembre 1252 prévoit  que Cécile gardera ses terres du comté de savoie et s'il arrivait qu'elle se remarie, elle recevrait sa dot de ses héritiersplus une somme de 1.000 livres viennoises. Amédée meurt deux ans plus tard. Acte 366

1257

- Juin. Capitulation de Marseille devant Charles Ier. Après des rachats, il est le seul seigneur de Marseille.

- Acquisition de Demonte et du Val de Stura.

Le 9 des calendes de septembre 1257, Barral des Baux est à Orange, témoin de la cession de l'ex-royaume d'Arles à Louis IX (Saint-Louis), par Raymond des Baux, prince d'Orange, au dépend de l'empereur.

On se souvient que l'empereur Frédéric II avait donné ce titre, le 2 janvier 1215, à Guillaume des Baux, père de Raymond.

Ses rapports avec les Anjou, et en particulier avec le comte de Provence, Charles d'Anjou, ne cesseront plus d'être cordiaux et basés sur la confiance.

Ce dernier l'envoya mater une rébellion de Marseille et lui donna le commandement de ses troupes.

Il s'établit dans l'église de Saint-Victor et réduisit la Révolte.

Charles d'Anjou lui demanda de le suivre, en 1264, lors de son expédition à Naples, avec plusieurs autres personnes de la Maison des Baux [110].

Dans notre région, les moines de Montmajour sont à Bédoin, Flassans, Saint-Pierre-de-Vassols et défrichent les forêts. Les terres cultivées sont autour des villages. On y cultive du blé, du seigle, de l'avoine, de l'orge, de l'épeautre, des oliviers et de la vigne. On y élève des moutons, des brebis, quelques bovins, des porcs et des chèvres, en plus des poules, des canards et des oies. On mange beaucoup de viande et de poisson et peu de légumes (fèves, pois chiches, haricots, choux et courge) [33].

avec les Anjou-Poitiers

1258

Acquisition du comté de Vintimille par Charles Ier.

1259

Acquisition de la haute-vallée du Pô par Charles Ier.

Alphonse fait établir un registre de ses droits en Venaissin et autres provinces.

1260

Qualité d’Alphonse de Poitiers :

En symbiose avec Louis IX

Un excellent administrateur

Un vassal de son frère

Un pieu.

 

1261

Mort de Sancie de Provence

Rébellion féodale des maisons de Baux et Castellane, assistés de Marseille et de Béatrice de Savoie.

1262

-Mars. La rebellion est réprimée.

Barral aide Charles Ier à mater la rébellion de Marseille

Il assiège Marseille.

Il est Capitaine général pour Charles.

Charles Ier est élu sénateur de Rome.

Barral fait hommage aux chanoines de Marseille pour Aubagne.

Il acquiert 1/3 d'Aubagne et le château d’Alauch 

1263

- Nouvelle révolte de Marseille.

- Oct. 63 , Barral achète une partie de Cavaillon : acte du 12/10/1265 au château de Bédoin.

- Son fils Bertrand épouse Philippine de Poitiers, fille d'Aymar III, comte de Valentinois.

Préparation au voyage à Naples.

A l'appel du pape Urbain IV, Charles Ier se lance dans la conquête du royaume de Sicile, possession des Hohenstaufen.
Dès 1250, le pape Innocent IV avait offert la couronne de Sicile à Charles d’Anjou, puis à Richard de Cornouailles, afin d’empêcher Conrad de recuellir la succession de son père Frédéric II. Louis IX empêcha son frère d’accepter. Richard de Cornouailles n’accepta pas non plus. Lorsque Conrad IV meurt, empoisonné par Manfred, son frère naturel (bâtard de Frédéric II), celui-ci assume la régence pour Conradin. Le pape offrit la couronne à nouveau à un prince français. Louis IX tergiversa longtemps, poussé par son épouse qui revendiquait toujours son héritage de Provence puis finit par autoriser Charles d’Anjou à accepter l’offre en 1263. Des raisons de politique extérieures faisaient penser au roi qu’il valait mieux éloigner Charles de ses prétentions et de ses projets d’expédition contre le nouvel empereur de Constantinople, Michel Paléologue et puis, il pensait déjà à sa prochaine croisade et qu'un frère en Sicile lui servirait de relais. En fait Louis IX se débarrasse de son frère qui lui a désobéi en prenant le comté de Flandres. En plus il connaît Charles comme étant impulsif, autoritaire, ambitieux et parfois cruel. 1264
Charles Ier d’Anjou demande à Barral de l’accompagner dans son expédition à Arles. Le 12/1/1264 Barral est Grand Justicier, encoure en France Barral vend des privilèges à Bédoin, Caromb, Loriol pour financer sa campagne. Il assiste au traité entre le dauphin du Viennois et Charles d’Anjou. Il ratifie, avec son épouse, l’arrangement de St Louis au sujet de son mariage et des droits de son épouse  On sait que Louis IX souhaite alors rendre certains biens aux vassaux de Toulouse dépossédés pendant la guerre contre les hérétiques.  

Chartes

1264

En 1264, Barral des Baux permet aux habitants de Bédoin, Caromb et Loriol d'élire des syndics. Les habitants peuvent librement se réunir pour nommer un ou des syndics en vue de défendre leurs privilèges ou de lever des impôts, à condition de ne rien entreprendre contre le seigneur, son fief ou ses chevaliers [33].

Un évènement majeur est à signaler : la chasse est libre sur nos terroirs, même pour les bêtes sauvages comme sanglier ou cerf. Elle est cependant interdite pour les colombes ou les lapins. A Bédoin, les fontaines, les ruisseaux du Ventoux, les fours et les moulins sont libres d'utilisation [33], Barral ayant fait donation, par acte du 1er janvier 1250 devant le notaire Arnaldus Rodulfi et le syndic Pierre Gaufredy, de la montagne du Ventoux "aux enfants de Bédoin, nés ou à naître " [38, 136].

En échange de leur création, le 1er octobre 1264, les syndics de Bédoin donnent 20.000 sous tournois à Barral ; Loriol donne 6.000 sous tournois et pour la charte de Caromb du 30 septembre 1264, qui ne comporte que cinq articles, les syndics ne donnent rien…[33].

Ces chartes accordées par Barral sont en fait des ventes déguisées. Barral a besoin d'argent et monnaie les privilèges accordés [33]. Il doit en effet financer son expédition à Naples. Les villageois en profitent pour obtenir avantages et franchises comme la suppression de la taille, le droit de se déplacer librement et de changer de seigneurie, le droit de chasse, le droit d’exploiter leurs terres ou de commercer. Barral se réserve la juridiction, l’albergue, les chevauchées et un droit sur les juifs.

19/1/1265 encore à Aix

2 juin 1265, échange sa promese de Terre Sainte contre Naples : Acte 504

En 1265, Barral part à Naples

Donner le statut de sa famille à ce moment là.

Barral avait eu deux fils , Raymond et Bernard et une fille Cécile de son épouse Sybille d'Anduze.

  • Cécile, dite Passerose, avait épousé Guigues VII, comte du Viennois, et son mariage avait était cassé, puis en 1244, Amédée IV, comte de Savoie mort en 1253
continuer son status jusqu'à sa mort en .
fils Boniface de Savoie ??? à verifier  
  • Bertrand II (1244-1305) , né en 1244
  • Raymond ( - 1282)

Apprenant que Manfred veut s'emparer de Rome, il embarque à la hâte avec une petite troupe, et le 21 juin 1265, il devient maître de Rome

Le 29 juin 1265, Charles d'Anjou et son épouse Béatrice de Provence sont couronnés roi et reine de Sicile

1265

28/06. Charles Ier est sacré roi de Sicile par le Pape Urbain IV.

Manfred, en sa qualité de représentant de cette maison, menait la lutte contre les Guelfes et, en 1254, à la mort de Conrad, s'arrogea tous les droits sur l'Italie méridionale. Il prit la régence au nom du dernier survivant des Hohenstaufen, l'enfant Conradin, fils de Conrad. A la nouvelle inexacte de la mort de son neveu, il s'empara de la couronne et manifesta immédiatement son intention de créer un grand royaume italien. Il conclut un traité de commerce avec Gênes, une alliance avec Rome. A Florence, où les Guelfes avaient écrasé leurs adversaires, il installa un délégué, et des représentants dans l'Italie centrale et méridionale. Il étendit son pouvoir jusque dans les Balkans et s'allia avec l'Aragon, auquel l'attachaient des liens de parenté. Ainsi se dessina l'ébauche d'un nouveau royaume d'Italie qui ne parut pas moins dangereux pour l'Eglise que l'Etat des Hohenstaufen. La réaction de la curie ne se fit pas attendre. Après avoir essuyé un refus de la part d'un prince anglais, elle offrit la couronne des Deux-Siciles à Charles d'Anjou, frère de Saint Louis.

Après la mort de l'empereur Conrad IV, roi de Naples et de Sicile (1255), ce royaume devait appartenir à son fils Conradin.


Le pape Innocent IV, qui avait excommunié l'empereur Frédéric II, aïeul de Conradin, prétendit que ses descendants ne pouvaient lui succéder, et se déclara lui-même roi des Deux-Siciles. Il envoya une armée commandée par un légat, pour prendre possession de son nouveau royaume. Mais le tuteur du jeune Conradin, Mainfroi, son oncle, défit entièrement le légat et l'armée pontificale.

Le pape se tourna alors vers le comte d'Anjou, frère de Saint-Louis, et lui offrit une couronne dont il n'avait aucun droit de disposer, et à laquelle le comte d'Anjou n'avait nul droit de prétendre. Mais Innocent mourut dès le commencement de cette négociation. Cependant Mainfroi, plus ambitieux que fidèle, et lassé d'être régent, fit courir le bruit de la mort de son pupille, et se fit déclarer roi de Sicile et de Naples.

Le nouveau pape Alexandre IV fit publier une croisade contre Mainfroi : elle fut prêchée jusqu'en Angleterre, où le légat du pape, suivant Mathieu Pâris, leva cinquante mille livres sterling. L'argent fut dissipé, et la croisade n'eut pas lieu. Urbain IV, nouveau pontife, voulut, comme son prédécesseur, arracher à Mainfroi Naples et la Sicile, et dépouiller à la fois le tuteur coupable et l'orphelin. Il proposa à Saint-Louis, roi de France, d'armer Charles d'Anjou, son frère, pour cette conquête. Le vertueux Saint-Louis hésita ; mais Béatrix, femme de Charles, jalouse d'avoir le titre de reine, comme ses trois soeurs, la reine de France, la reine d'Angleterre, et la troisième, femme de Richard, frère du roi d'Angleterre élu des Romains, obligea son époux à accepter les offres du pape, et elle vendit toutes ses pierreries pour l'aider à lever des troupes.

En 1265, Charles arriva à Rome, et le 28 juin fut déclaré roi de Sicile en deçà et au delà du détroit, en présence de quatre cardinaux, que lui avait envoyés le nouveau pape Clément IV, qui résidait à Pérouse ; mais il fut préalablement obligé de faire serment, entre les mains de ces quatre cardinaux, qu'il paierait annuellement au saint-siège huit mille onces d'or, avec une belle haquenée blanche, et qu'il n'accepterait jamais l'empire romain, ni celui de la Lombardie ou de Toscane.

1266
Début de la conquête du royaume de Sicile.   L'armée de Charles d'Anjou, forte de trente mille hommes que la comtesse Béatrix, sa femme, avait rassemblés, étant arrivée avec elle devant Rome où ce prince l'attendait, les deux époux furent couronnés roi et reine de Sicile, dans l'église de Saint-Pierre, après avoir fait serment de fidélité, et hommage lige au pape, par cinq cardinaux qu'il avait députés pour cette cérémonie. C'est alors que le roi de Naples offrit, pour la première fois au pape une haquenée blanche avec huit mille onces d'or et qu'il s'engagea par serment à payer annuellement au saint-siège le même tribut. Mainfroi fit proposer à son rival un accomodement : « Retournez à votre maître, dit Charles aux députés, et dites-lui que dans peu je l'aurai mis en enfer, ou qu'il m'aura mis au paradis. » 

Barral

9/1/66 il est podestat de Milan

10/3/66 encore à Milan

28 mai encore

30 juin à Lagoperole

Bénévent

Les deux armées se rencontrèrent près de Bénévent, dans une plaine romaine nommée le Champ-Fleury.

26/02. Charles Ier bat le roi Manfred de Sicile à la bataille de Bénévent.

Raymond , fils de Barral commanda l'avant-garde de l'armée pendant cette bataille et accomplit des exploits.

Il sera récompensépar Charles d'Anjou

Toute la valeur de Mainfroi ne put soutenir ses troupes contre l'impétuosité française. Après avoir combattu avec le plus grand courage, il fut tué dans la mêlée par un chevalier picard. Comme il était mort excommunié, on l'enterra dans une fosse creusée près du pont de Bénévent, sur laquelle chaque soldat, par pitié de son sort et par estime de sa valeur, se fit un devoir de jeter une pierre.

Ayant pris Naples, Charles d'Anjou se fit apporté le trésor de Manfred et voulut en régler le partage, balance en main.

Bertrand des Baux, fils de Barral fut chargé de cet office. Le prince se contenta de dire << Qu'est-il besoin de balance?>> il fit trois portions à peu près égales avec le pied et déclara << Sire, l'une est pour votre Majesté, l'autrepour Madame la reine,et la troisième pour vos barons et chevaliers>>

Barral dut être fier de ce geste généreux, digne de ses ancêtres.

En tout cas, le roi Charles Ier apprécia et lui donna un revenu de 400 écus d'or et douze châteaux dans les Abruzzes.

 

Barral devint Grand justicier du royaume de Naples, titre qu'il garde jusqu'à sa mort

.

1267

Mort de Béatrice de Provence, femme de Charles Ier d’Anjou .

remariage Charles ?

Barral : gouverneur de Milan sous le titre de Podestat

27 mai 1267 : Barral est à Viterbe

Ce jour là, Barral est présent au traité d’alliance entre l’empereur d’Orient Baudoin II et Charles Ier

7 juillet ; Il est présent lors de la ratification de ce traité 

1267

Alphonse de Poitiers déclare, trois ans plus tard, que ces documents ne sont pas valables, sur une réclamation du fils de Barral, Bertrand des Baux, mais les choses s’arrangent car Sybille, femme de Barral, et son fils Bertrand confirment par serment et approuvent ces chartes. Les privilèges obtenus seront encore confirmés plus tard par les papes [33].

1268

Conradin ou Conrad V qui avait été dépouillé par Manfred, tente de récupérer Naples.

23/08. Victoire de Charles Ier à Tagliacozzo contre Conradin. Il élimine le dernier représentant des Hohenstaufen, cet enfant de 12 ans, qu’il fait décapiter.

Charles d'Anjou, actif et décidé, n'était pas homme à se faire aimer des Siciliens. Dès le début, le régime français fit des mécontents. L'apprenant, le jeune Conradin, âgé de seize ans, osa - accompagné de son oncle, Frédéric d'Autriche Baden et d'une armée allemande - pénétrer en Sicile pour y conquérir l'héritage de son grand-père. Les milieux gibelins d'Italie l'avaient appelé à la rescousse et lui promettaient leur aide. La population de Rome le reçut avec enthousiasme. Mais, à Tagliacozzo, dans les Abruzzes, il se trouva soudain en présence d'une armée ennemie. Il chercha refuge auprès d'un partisan gibelin, Jean Frangipane, mais celui-ci le livra traîtreusement à Charles d'Anjou, qui le fit décapiter sur la place publique de Naples, ainsi que son oncle Frédéric (1268). Ce fut le dernier acte de la vie épique des Hohenstaufen.
Barral est Grand justicier du royaume de Naples
 

Décès de Barral.

1268

21 mai 68, il est vivant, juillet 68 testament

A la mort de Barral, en 1268,

Barral des Baux est inhumé à l'abbaye de Sylvacane.

Raymond succède à son père pour ses terres des Abbruzes

Bertrand est seigneur de Pertuis, baron d'Aubagne

sera bientôt comte d'Avellino

1269

Louis IX prépare sa croisade. Il nomme un conseil de régence avec Mathieu de Vendôme, abbé de St Denis et Simon de Nesle, mais pas son épouse Marguerite de Provence qui est trop opposée à son frère Charles d’Anjou,  toujours au sujet de la Provence et car elle est très proche de sa sœur Eléonore et des Anglais.

Marguerite de Provence, toujours très proche de sa sœur Eléonore, n’a pas digéré le leg de son père à sa sœur la plus jeune.

en juin : division des territoires de Malaucène, Bédoin, Mormoiron et Caromb,

4 juin : droits de Sybille à Caromb.
 

Charles d'Anjou inaugura tout de suite une politique de puissance. Il voulait étendre son pouvoir sur le bassin oriental de la Méditerranée et, dans ce but, s'allia avec tous les adversaires de l'Empire byzantin restauré. Il se heurta à la résistance du pape comme à celle du remarquable diplomate de Byzance, Michel Paléologue. Après la mort de Nicolas III (1280), il trouva moyen d'empêcher le conclave de fonctionner et donna la tiare à Martin IV (1281-1285) qui lui fut aveuglément dévoué, au point de rompre les négociations en cours avec l'empereur de Byzance, pour l'union des deux Eglises. Les plans de Charles paraissaient sur le point de se réaliser, quand une catastrophe anéantit tout l'édifice de la politique angevine. Charles avait excité la colère des Siciliens en levant de gros impôts, en exigeant de lourdes prestations militaires, en réservant toutes ses faveurs aux Français qu'il avait amenés avec lui, en punissant cruellement les adversaires des Gibelins. L'empereur byzantin sut tirer parti de la situation: il répandit l'or dans le pays, ses envoyés conseillaient la révolte, enfin, il encouragea le roi Pierre d'Aragon, qui avait épousé la fille de Manfred, à pénétrer en Sicile pour y mettre la main sur l'héritage de sa femme. Une conspiration fut ourdie dans l'île dans le but de chasser les Français et d'offrir la couronne à Pierre d'Aragon. Le mardi de Pâques 1282, comme on sonnait les vêpres, une rébellion éclata à Palerme et se répercuta rapidement dans toute l'île; partout, les Français furent massacrés. On appela cet événement les « Vêpres siciliennes ». Il s'ensuivit une guerre de plusieurs années, avec des alternatives de luttes et de pourparlers. Enfin, la paix de Caltabelotta fut signée (1302). La Sicile devint un royaume indépendant au profit de la maison d'Aragon; les Français se maintinrent dans le sud de la péninsule italienne, avec Naples pour capitale. Toutefois, Charles d'Anjou tint beaucoup à conserver le titre de roi de Sicile. Pierre d'Aragon se contenta donc de celui de roi de Trinacrie.
1270
Début de la deuxième croisade de St Louis. Louis IX, son fils, Alphonse et Jeanne.
il quitte son épouse le 16 mars 1270, ayant fait son testament lui assurant des revenus Jeanne de Toulouse aurait fait un testament en faveur de Charles d’Anjou pour le Comtat. 2 juillet Départ de Louis IX d’Aigues-Mortes. Passage à Beaucaire Huitième croisade devant Tunis Dysenterie Jean Tristan, fils de Louis IX,  meurt. 25 août : Mort de St Louis Arrivée tardive de son frère Charles d’Anjou, juste après sa mort. 27 août : Philippe III reçoit l’hommage des barons Il  rembarque 30 octobre 1270, Charles d’Anjou signe un traité de paix et fait ramener la dépouille de son frère et de son neveu en France.

1271

Philippe III est à Paris le 21 mai 1271.

En août, Mort d'Alphonse de Poitiers

Mort de son épouse Jeanne de Toulouse,  1 jour après.

Pendant une vingtaine d'année, Alphonse de Poitiers a administré le Venaissin et les autres provinces du Midi et les a fait passer, sans heurt, sous le contrôle du roi de France. Nos pays n'avaient plus été gouvernés comme cela depuis l'époque des Romains [76].

Charles Ier d’Anjou ne garde pas le Venaissin. Philippe III le Hardi le lui enlève. Le marquisat de Provence est intégré au domaine royal français.

En septembre, hommage à Philippe III le Hardi

21 septembre, hommage de l’évêque de Carpentras

1272

Charles Ier cherche à conquérir l'Albanie.

Bertrand cède partie du Beaucet.

1273

Le comte Charles Ier favorise l'immigration de familles provençales en pays napolitain.

1274

Janvier : Philippe III le Hardi cède le Comtat Venaissin au pape Grégoire X.

Bertrand, fils de Barral rend hommage pour ses fiefs en Venaissin.

Date ?

Lorsque Charles d'Anjou, roi de Naples, choisit 100 chevaliers pour le seconder dans un duel convenu avec le roi d'Aragon, il nomme, en première ligne les valeureux fils de Barral.

1275 

1276

 

1277

- Rattachement du comté au royaume de Naples.

- Charles Ier achète les droits de la couronne du royaume de Jérusalem.

1278

Bertrand fut récompensé de ses exploits militaires par Charles d'Anjou qui lui donna  le comté d’Avellino (1278) 

1279

Décès de Sybille

Sibylle, sa veuve, vivra jusqu'en 1279.

1282

30/03. Vêpres Siciliennes, les Français sont chassés de Sicile par le roi d'Aragon, Pierre III. Charles Ier ne conserve que l'Italie péninsulaire. 

Marguerite de Provence, veuve de Louis IX intervient encore auprés d'Edouard, roi d'Angleterre,  en faveur d'Hugues des Baux que le roi de Sicile a dépossédé de ses terres et le recommande à la protection

1283

08/07. La flotte provençale est coulée à Malte.

1284

05/06. Défaite navale dans la baie de Naples. Le futur Charles II est prisonnier.

1285 

- 07 janvier, à Foggia, mort de Charles Ier. Avènement de son fils Charles II.

1285 Raymond des Baux, fils de Barral est grand sénéchal de Provence

Il sera ensuite commandant de la flotte royale puis capitaine général de la cavalerie.

Il sera tué en pleuine nuit, en Catalogne près de la Grussana, par les siens qui ne l'avaient pas reconnu dans un affrontement de ses 500 cavaliers provençaux avec un détachement aragonais.

Son frère Bertrand hérita du titre de seigneur des Baux.

Philippe II, le Hardi succombe le 5 octobre 1285 à Perpignan, revenant de combattre la Maison d'Aragon 

Sa postérité et sa sucession

1285

Hughes ou Raymond (1270-1312) succède à son père en Italie. En 1285, il est aussi grand sénéchal de Provence, puis commandant de la flotte royale et capitaine général de la cavalerie, en Calabre, avec 500 cavaliers provençaux. Surpris par un détachement aragonais, il est tué par les siens qui ne l'ont pas reconnu [110].

Bertrand II des Baux, (1244-1305), fils de Barral, comte d'Avellino, devient seigneur de Caromb dans les dernières années du règne de son père et reprend les titres de son frère décédé. Il est baron d'Aubagne [110] et possède d’autres fiefs en Venaissin, en particulier la seigneurie de Pertuis (Castrum de Pertusie) héritée pour moitié de son grand-père maternel Guillaume de Sabran, mort à Naples. L’autre moitié de cette seigneurie lui est inféodée par l’abbé de Montmajour en 1261. Il cède cette dernière seigneurie à Charles d'Anjou (Charles I er ), roi de Sicile et de Provence, en 1266.

Ce dernier s’est attaché ses services et l'a récompensé pour sa vaillante conduite à la bataille de Bénévent (1266), par le titre de comte d’Avellino, point de départ d’une des branches de la famille des Baux [39].

La tour Ferrande, à Pernes, appartient alors à la famille des Baux. Ses peintures relatent les principaux épisodes des guerres de Charles d'Anjou et des Baux, en Italie, et sont un témoignage actuel de ces évènements historiques [97].

Croulant sous le poids de dettes, il cède, en 1272, une partie du Beaucet à Raymond de Barjols, évêque de Carpentras, pour payer ses frais de guerre [110].

1286

En 1286, Bertrand des Baux, seigneur du Barroux et de Caromb, fait délimiter ces deux communes avec celle de Modène dont le seigneur est Isnard de Mormoiron, établissant par cela les limites de la commune. Cet acte est passé en présence de plusieurs habitants de ces communes et de Guillaume d’Auzier [39].

1287

En 1287, il se bat contre le roi de Sicile, est fait prisonnier, puis est racheté par le comte d'Artois en laissant ses deux fils en otage jusqu'au paiement de sa rançon [110].

Il brille aussi dans les tournois : Chronique d'un tournoi en Provence " Son cheval avait belle encolure et larges flancs. Bertrand parut si dure au choc, qu'il renversa avec sa lance le brave Raymond d'Agoult, et fit boiteux vingt chevaux sans recevoir lui-même aucune blessure." [110]. date ???

 

1290 Philippe le bel cède ses parts d’Avignon à Charles II d’Anjou

1291

Mort d’Eléonore de Provence.

1295

Mort de Marguerite de Provence, femme de Louis IX 

1298


Bertrand

avait contracté des dettes considérables et fut réduit à vendre une partie de ses terres pour rembourser.

  • Déjà en 1272 il avait cédé une partie du Baucet à l'évêque de Carpentras Raymond de Barjols
  • En 1298, il passe une transaction pour la création de syndics. Ces notables sont chargés des affaires de la communauté et de défendre les intérêts du seigneur, lequel est représenté, car il n’habite pas le village. Ce premier conseil municipal a juridiction sur les mariages, les testaments, les déménagements et les baux commerciaux qui sont désormais libres de taxation de la part du seigneur. Ces notables représentent le peuple carombais auprès de son maître, le seigneur [39].
  • Le 19 juillet 1300 il vendit à l'archevêque d'Arles le château de Trinquetaille, dont il lui avait fait hommage en 1287, ainsi que tous ses domaines de Fourques et le port de Rodanet
Bertrand, devenu veuf de Philippine de Poitiers, avait épousé en troisième noce, peu avant 1298, Agathe d’Agoult de Mévouillon, Dame de Caromb, de qui il eut plusieurs enfants [33, 39].

Bertrand II est en conflit avec Mathias de Theats. Ce dernier gouverne arbitrairement le Comtat pour le compte du Pape Boniface VIII, au point de se laisser aller à des voies de fait envers ses administrés, envers Bertrand II et d’autres nobles compagnons. Ces vexations entraînent les protestations des communes et des nobles du Comtat. Le pape nomme une assemblée des notables pour examiner ses protestations. Réunie à Avignon le 22 mars 1300, dans la maison des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, cette assemblée reconnaît les torts du gouverneur et le relève de ses fonctions [39].

1305

Ala fin de ses jours il alla à Rome pour visiter le tombeau des Saints-Apôtres, puis en Palestine.

Bertrand II meurt en 1305, à 61 ans, en Palestine.

Les enfants du premier mariage de Bertrand des Baux

  • Raymond, né en 1268 , l'année de la mort de Barral. c'est lui qui devient seigneur des Baux et comte d'Avellino
  • Hugues
  • Sibylle, mariée en 1264 avec Aymar V, comte du Valentinois
  • Béatrice, dite Pontessona, mariée en 1284 avec le Dauphin Guigues du Viennois.

alors que ceux nés de son épouse Agathe, restent sous la tutelle de leur mère, pour leur fief de Caromb. Ils sont trois :

  • Barral,
  • Agoult
  • et leur sœur Cécile.
Ils sont tour à tour ou en co-propriété, seigneurs de Caromb [39].  

Philippe III le Hardi

1270

En 1270, soit l'année précédant son décès, Jeanne de Toulouse, épouse d'Alfonse de Poitiers, aurait cédé par testament le Venaissin, ex-marquisat de Provence, à son beau-frère Charles d'Anjou, comte de Provence et roi de Naples. Mais le nouveau roi de France, Philippe III le Hardi, successeur de Saint-Louis, ne respecte pas ses dernières volontés et fait main basse sur tous les Etats du comte de Toulouse, Comtat compris [33].

Le 21 septembre 1271, l'évêque de Carpentras prête serment au roi.

1274

Après tous les soubresauts qui suivirent la défaite des Albigeois, la fin des comtes de Toulouse, la promesse de Saint-Louis en 1229 de remettre le Comtat au pape, puis la domination du roi de France par frère interposé, le Comtat revient à l'Eglise : en effet, en 1274, le roi Philippe le Hardi, héritier de son oncle Alphonse de Poitiers, mort sans descendance, fait définitivement don du Comtat Venaissin à l'Eglise, comme promis par Saint-Louis. Il est vrai que le pape Grégoire X lui a demandé instamment cette restitution.

Sous les Papes


Le Comtat en Terres pontificales

Pendant cinq siècles il va rester terre papale, alors que toutes les régions voisines vont passer d'un empire trop lointain à la royauté française. Le Venaissin va devenir une enclave dépendante de Rome.

Mais n'anticipons pas trop. Pour l'instant, le pape prend le contrôle du Venaissin : deux commissaires pontificaux font prêter serment aux Comtadins, chez nous à Carpentras et à Malaucène. A Orange, le prince Raymond le jeune des Baux prête aussi le serment au pape[33].

Avignon ne fait pas partie des terres d'Eglise et Philippe le Bel, successeur de Philippe le Hardi, cède ses parts sur la ville, en 1290, au comte de Provence (Charles II d'Anjou) qui devient alors le seul maître d'Avignon. Avignon est en Provence, et les villages du Comtat sont dans le domaine papal.

Début des papes à Avignon.

Depuis longtemps déjà et surtout pendant la deuxième moitié du XIIIe siècle, le pape a l'habitude de résider hors de Rome. Innocent IV, par exemple, séjourne plusieurs années à Lyon entre 1245 et 1251.

1309

Arrivée du pape Clément V  à Avignon.

Quand le pape Clément V arrive à Avignon, en 1309, accueilli par les Dominicains, il n'a pas l'intention de s'y établir définitivement ni de faire de cette ville une nouvelle capitale de la chrétienté. C'est pourtant le rôle que la ville va jouer pendant près d’un siècle.

Il a hésité longtemps en sillonnant pendant six années le royaume de France, avant de s'arrêter à Avignon [100].

Le choix d'Avignon comme lieu de résidence permanent est dû essentiellement à des considérations politiques. Le pape ne veut plus résider dans une Rome déchirée par des clans rivaux, en proie à des émeutes quasi permanentes. Depuis le Schisme entre Église d'Orient et d'Occident, Rome se trouve excentrée par rapport au centre de la chrétienté catholique dont les royaumes de France et d'Angleterre sont les deux grandes puissances rivales. Avignon jouxte le Comtat Venaissin, qui, comme on vient de le voir, est terre de l'Eglise. La ville elle-même appartient au comte de Provence, un vassal et fidèle allié du pape en tant que roi de Naples. La Provence, pacifiée, jouit d'une paix complète depuis un demi-siècle.

La pression du roi de France Philippe le Bel, qui souhaite avoir le pape sous son contrôle, est pour beaucoup dans le choix d’Avignon.

Au tout début du XIVe siècle, la ville d'Avignon s'est remise des événements du siècle précédent : le pont Saint Bénézet est réparé, et la double enceinte reconstruite, les douves sont alimentées par les eaux du Rhône, de la Sorgue et de la Durance. Mais la ville n’a pas une influence importante sur la région et ne compte que 6.000 habitants.

Pour l'anecdote, en 1306, le marché aux bestiaux qui se tenait jusqu'alors au cimetière St Pierre est transféré à la porte Evêque. Les cochons déterraient et dévoraient trop souvent les morts.

Les papes à Avignon marquent le XIVe siècle : cardinaux et curie passent les Alpes, souvent par le Mont Genèvre, ou rejoignent Avignon par bateau. Ce changement apporte une richesse et une intense activité économique dans tout le Comtat Venaissin.

Les juifs affluent à Avignon, attirés par le commerce et la protection papale et ceux du Comtat retrouvent une sérénité inconnue depuis longtemps. Le pape les reçoit à bras ouverts et se déclare leur protecteur [102].

Pendant près de 90 années, Avignon reste le siège de la papauté, alors que la capitale du Comtat Venaissin est à Pernes de 1274 à 1320, puis à Carpentras.

Alors que le Comtat est terre d’Eglise, la principauté d’Orange, comme Avignon, fait partie de la Provence sous le contrôle des Anjou.

Conclusions

  • La postérité de Barral sera aussi valeureuse que lui et participera à toutes les guerres du XIVe siècle.
    Ses petits enfants seront sénéchal de Provence, régent du royaume de Naples, sénéchal du Piémont et Vicaire général de Lombardie, sénéchal de Beaucaire et Nîmes, capitaine général en Languedoc.
  • Il a participé à faire de sa famille une des plus redoutables de Provence

Qualités de Barral

  • L'opportuniste
  • L'homme le plus remarquable de sa race
  • Homme de guerre d'une incontestable valeur
  • D'une activité à toute épreuve
  • Ne recule devant aucune mesure pour arriver à son but
  • Fidèle
  • Mais rancunier

Fiefs de Barral

  • Sire des Baux
  • seigneur d'Aubagne, du Castelet, de la Cadière, de Céreste et de Rochefort en Provence
  • seigneur de Cadenet, Fourques et Cornillon en Languedoc
  • seigneur de Loriol, Bédoin, Brantes, Caromb, Entraigues, Savoillan, St Léger, St Savornin/Saturnin, Bédarrides, Flassan, Monteux, Frontenian, Augens et Parroyan

Frédéric Mistral :

Il rend gloire aux dames des Baux , dans Calendal,

<<O princesses des Baux, Huguette, Sibylle, Blanchefleur, Baussette, vous qui là-haut pour trône aviez des rochers d'or, corps exquis en beauté, âmes allègres, donnant l'amour, versant la joie et la lumière, les monticules de Montpahon, les landes azurées de la Crau dans leur mirage d'aujourd'hui reproduisent encore votre image. Les thyms eux-mêmes ont conservés l'odeur de vos traces ; et il me semble que je vois encore, guillerets, coutois, coureurs et guerroyeurs, que je vois à vos pieds chanter les troubadours>>. 

 

Documentation :

  • Barthélemy, L. -1810-1890 Inventaire chronologique et analytique des Chartes de la maison de Baux, accompagné de quinze planches de sceaux, cinq tableaux généalogiques et d'une carte des possessions françaises de cette maison et suivi d'un appendice relatif à la branche des Baux d'Arborée. Publication Marseille, Barlatier-Feissat : 1882
  • Noblemaire, Gustave Histoire de la maison des Baux
  • Pithon-Curt
  • Caïs De Pierlas , Eugène (Editeur scientifique) Impr. de Monaco (Imprimeur)
    Titre Chartrier de l'abbaye de Saint-Pons hors les murs de Nice Langue Français Publication 1903, Monaco, Impr. de Monaco
  • Caïs De Pierlas, Cartulaire de l'ancienne cathédrale de Nice (Turin, 1888);
  • L. Paulet Les Baux et Castillon
  • Layettes du Trésor des chartes, 6 vol, Paris, 1866-1922
  • Méry, Louis  Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille, depuis le Xe siècle jusqu'à nos jours
  • Wailly, Natalis de, Guérard, Benjamin Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, publié par M. Guérard
  • Benoît, Fernand L'Abbaye de Saint-Victor et l'église de la Major à Marseille, , par Fernand Benoît
  • Benoît, Fernand Recueil des actes des comtes de Provence appartenant à la maison de Barcelone :
  • Juigné de Lassigny, E. Généalogie des vicomtes de Marseille
  • Labande, L.-H.,  Avignon au XIIIe siècle. L'Evêque Zoen Tencarari et les Avignonais
  • Boisson-de-La-Salle, Essai sur l'histoire des comtes souverains de Provence
  • Ruffi, Louis-Antoine de,  Dissertations historiques et critiques sur l'origine des Comtes de Provence, de Venaissin, de Forcalquier et des vicomtes de Marseille,
  • Ruffi, Antoine de Histoire des comtes de Provence, enrichie de plusieurs de leurs portraits, de leurs sceaux et des monnaies de leur temps, qui n'avaient pas encore vu le jour
  • Ruffi, Antoine de Histoire de la ville de Marseille, contenant ce qui s'y est passé de plus mémorable depuis sa fondation
  • Ruffi, Louis-Antoine de Dissertations historiques et critiques sur l'origine des comtes de Provence, de Venaissin, de Forcalquier et des vicomtes de Marseille,
  • Ruffi, Louis-Antoine de,  Apologie des anciens historiens et des troubadours ou poètes provençaux, servant de réponse aux dissertations de Pierre-Joseph sur divers points de l'histoire de Provence.
  • Gap, Lucien   Rôle original des hommages rendus en mai 1251 à Alphonse de Poitiers, Cte de Toulouse, pour des fiefs du Venaisssin
  • Acte de foi et hommage rendu par Barral, seigneur des Baux, à Charles d'Anjou, comte de Provence, en novembre 1251.
  • Jeandet, Yette -1911-.... Blanche de Castille, reine de l'unité français
  • Boutaric, Edgard Saint-Louis et Alphonse de Poitiers. Etude sur la réunion des provinces du midi et de l'ouest à la couronne...,
  • Baratier E., Histoire de la Provence, Privat, Toulouse, 1869
  • Fournier P. , Le royaume d'Arles et de Vienne (1138-1378) Paris, 1891
  • Deschamps, Paul
    Titre Peintures murales à Pernes (Vaucluse) représentant les victoires de Charles d'Anjou à Bénévent et à Tagliacozzo
  • Artefeuil, Louis Ventre, seigneur de la Touloubre, dit (Auteur)
    Titre Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, avec 8 grandes cartes armoriale
  • Mistarlet (9990)
    Titre Essai généalogique sur la noblesse du Comté Venaissin et de la ville d'Avignon, dédié aux Etats de cette province,
  • Dubled, Henri Autre(s) Faculté de droit et des sciences économiques (Editeur (commercial))
    Titre [La ]seigneurie des comtes de Toulouse dans le comté d'Avignon et le comtat-Venaissin au milieu du XIIIe siècle

    • Dubled, Henri Autre(s) Faculté de droit et des sciences économiques de Montpellier (Editeur (commercial)) Titre [Les ]comtes de Toulouse et la Provence (990-1274)
    • Annuaire de la Société des Amis du Palais des Papes et des Monuments d'Avignon
    • H. Chobaut... Les Chartes de privilèges de Bédoin, Caromb, et Loriol (1264)
    • Faure, Claude Titre Etude sur l'administration et l'histoire du Comtat-Venaissin du XIIIe au XVe siècle (1229-1417)
    • Fornéry, Joseph Titre Joseph Fornéry Histoire du Comté Venaissin et de la ville d'Avignon
    • Gallia Christina
    • Gérard Sivéry . Marguerite de Provence, une reine au temps des cathédrales ; Fayard 1987
    • Hervé Aliquot, Les Alpilles , Aubanel 1973.
    • Artefeuil
    • voir Marseille
    • Aubagne
    • troubadours

    • sceaux et pièces

ccc